Pour la première fois et jusqu’au 29 novembre 2020, toutes les sculptures de L’Homme qui marche sont réunies, à la Fondation Giacometti, à Paris.
L’Homme qui marche
Une icône de l’art du XXe siècle
Institut Giacometti, Paris
Du 04 juillet au 29 novembre 2020
Cela faisait bien longtemps que j’avais envie de « voir en vrai » L’homme qui marche. J’ai toujours aimé cette figure longiligne et dynamique et ce corps avec tant de matière, de chair, presque.
Et je n’ai pas été déçue ! J’ai peut-être attendu des années avant de saisir une occasion mais, pour le coup, j’ai pu voir plein d’Homme qui marche !
Bien que petite, pour une exposition se concentrant sur une seule œuvre, elle reste riche : on y voit des croquis, des sculptures préparatoires, des petits formats, etc. puis, trois Homme qui marche, dans une belle pièce blanche qui les met en valeur.
J’ai toujours aimé, dans les croquis de Giacometti, comment ses griffonnages faisaient ressortir la même « matière » que ses sculptures. Dans les deux cas, je vois quelque chose de très vivant, très brouillon, fragile et dynamique. Certains croquis font sourire tellement ils sont réduits à peu de chose, mais toujours les éléments essentiels sont là. Je remarque d’ailleurs aujourd’hui que les épaules sont souvent (toujours ?) assez présentes et que cela joue certainement un rôle dans la prestance de cette figure.
On y voit aussi les croquis de la Femme qui marche, première version de ce sujet. La sculpture en bronze que Giacometti a faite en 1932 est bien différente mais est déjà longiligne. Elle est, par contre, lisse, ronde, douce et ne fait qu’un petit pas. Elle est toute en délicatesse.
Plusieurs sculptures préparatoires comparables sont exposées ensuite et j’ai été particulièrement touchée par celles où deux fils métalliques sont dressés et comment, à eux tout seuls ou presque, ils évoquent à qui la connait déjà la silhouette du marcheur.
Une pièce est consacrée aux trois versions de l’Homme qui marche grandeur nature (1,70 m et 1,88 m). J’ai d’ailleurs été surprise car je les avais toujours imaginées bien plus grandes. Mais cela m’a plutôt plu, finalement : posées sur un socle de quelques centimètres, elles étaient plus proches, plus « humaines », plus accessibles que je ne l’avais imaginé.
Ma visite s’est terminée sur l’atelier de Giacometti, reconstitué dans l’entrée, rempli d’outils, de sculptures plus ou moins achevées et même de croquis à même les murs qui ont été déposés pour être remontés à la Fondation.
Cette visite, plutôt rapide car assez petite et sur un unique sujet, a été un plaisir – relayé, d’ailleurs, par la très belle architecture art déco de la Fondation Giacometti.
À la suite de cette exposition, j’ai fais quelques croquis.
À l’occasion de l’anniversaire de la mort de Giacometti, j’avais fait un croquis de L’Homme qui marche.
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