J’ai toujours eu au moins quelques pastels et je pense m’en être servis au moins une ou deux fois pendant mes études d’arts plastiques. Je n’arrive néanmoins pas à me rappeler de dessins, croquis, travail aboutis fait avec.
Sans que je sache trop pourquoi, j’ai eu envie d’essayer, d’un coup ou presque. Comme j’avais une vielle boîte qui traînait à la maison, j’ai pu m’y mettre tout de suite.
Je fais d’ailleurs là une parenthèse sur le matériel « inutile ». Parfois, je me laisse tenter à acheter quelque chose dont finalement je me sers très peu. Je culpabilise alors de ma consommation et ai l’impression d’avoir cédé à un caprice. Pourtant, plus d’une fois, des années après parfois, j’ai d’un coup envie de faire quelque chose qui nécessite ce matériel là. Je me réjouis alors d’avoir ce qu’il me faut sous la main (le fait de devoir aller dans un magasin pour tenter quelque chose est parfois un frein voir un arrêt). Bien sûr, je ne veux pas vous pousser à la surconsommation inutile (et néfaste pour la planète) mais je me réjouis de garder du matériel qui ne me sert pas, d’être curieuse et d’avoir envie d’essayer, même si je ne suis pas sûre de perdurer dans une technique, etc.
Voilà pour la parenthèse.
Je ne connais rien à la technique du pastel sec. Je sais (mais je crois que ça se devine rapidement une fois la page plein de poudre 😀 ) que ça s’estompe (*). Je sais que ça doit se fixer car sinon on en met partout. Mais c’est tout.
(* : Et bien il s’avère que cela fait débat chez les pastellistes ! Pour certains, il ne faut surtout pas estomper parce que cela amoindri la luminosité des couleurs, pour d’autres, cela fait partie à part entière de la technique !)
Je me suis lancée avec des résultats plus ou moins réussis (plus réussi quand je prenais un maître pour modèle ; j’ai fais plusieurs croquis d’après Matisse dont certains tableaux se prêtent très bien je trouve au pastel.)
Si les résultats étaient variables, mon plaisir était égal tout du long : je me suis réjouis ! De la puissance des couleurs et de la luminosité déjà (ne vous y trompez pas, ce n’est pas parce que ça s’appelle « pastel » que ce sont des couleurs douces nécessairement). Et puis le pastel est une technique qui permet rapidement de « remplir » la page, d’avoir vite des éléments mis en place. On sait qu’une de mes faiblesses, c’est de ne pas savoir prendre mon temps, et bien le pastel a été mon complice 😀
Je vois néanmoins un inconvénient : le fait que ça soit salissant ne permet pas, comme d’autres techniques, d’improviser, sur un coin du canapé, un petit croquis en attrapant vite-fait ma trousse. Pour le pastel sec, je mets une nappe (donc une table, pas de croquis sur les genoux (vous me direz que ce n’est pas terrible de toute façon, certes)) et une éponge mouillée à portée de main.
Après quelques essais j’ai eu la chance d’avoir quelques mots de Fabienne Coz, prof de pastels secs à l’APSP, et j’ai ainsi découverts qu’il y a du papier spécial pour le pastel (1), que le papier peut saturer, etc.
Bref, j’ai tout un monde à découvrir et je m’en réjouis !
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(1) Un peu plus tard, j’ai d’ailleurs fait un comparatif de papiers, qu’ils soient, ou non, destinés au pastel sec : Pastels secs, comparatif de papiers
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Réponses :
(1) Vos indices étaient l’étendue d’eau, le peuplier, l’abondance de plantes… tout cela pouvait amener certains à penser au jardin de Giverny (bon, je vous accorde que ça aurait pu être bien d’autres endroits !)
(2) Il s’agit de Fallingwater House, une maison conçue par Frank Lloyd Wright (c’est aussi lui qui a fait le musée Guggenheim de New-York que je rêve de voir depuis la 3e !)
Émile Bernard, Moisson au bord de la mer
Henri Matisse, Autoportrait au maillot rayé
Nicolas de Staël, Fleurs
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