J’ai commencé à vous en parler, ma prochaine expo sera un petit peu différente.
En effet, mes calligraphies ainsi que des photographies de Jean-François Renauld seront présentées dans un cadre on ne peut plus bucolique : dans la mini-forêt, le jardin et l’atelier de la Valencerie.
Si vous n’avez pas vu passer l’info, voici quelques détails en plus :
des impressions sur toile seront exposées, cela veut dire des calligraphies qui n’ont jamais été exposées encore (et cela veut aussi dire des prix de vente réduits 😉
vous y retrouverez les petits moines de Jean-François, mais également son nouveau projet d’un style… différent !
La Valencerie est un gîte et un lieu de création ; on peut y prendre des cours de modelage, y dormir, y voir des œuvres d’art et on pourra même bientôt s’y initier à la médiation 😉
Il y aura des démonstration de calligraphie samedi et dimanche après-midi. (Et des animations autour de la méditation se préparent aussi 😉 )
Si vous venez en voiture, vous pourrez vous garer à 500 m, à côté de l’école et de la poste (voir plan ci-dessous).
Exposition « Promenade » Calligraphie et photographie
L’exposition que je suis en train de préparer a des atouts qui devraient en faire une belle expo !
Le cadre de l’exposition sera à la fois bucolique, naturel et simple puisque nous serons accueillis par la Valencerie, lieu de vie, d’accueil et de création de João Sismeiro, mon prof de dessin et de modelage. La Valencerie c’est une longère qui fait gîte, un atelier, un jardin et… une forêt ! Bien sûr, on y trouve des poules, des lieux de méditation, des objets parmi les fleurs, des chats…
L’exposition aura lieu à la fois dedans et dehors, dans le jardin et la forêt.
J’y exposerai avec Jean-François Renauld, qui présentera ses petits moines (des nouveaux et des anciens), mais aussi son nouveau projet…
Dernière particularité de cette exposition : une partie des tableaux exposés seront des reproductions permettant à la fois de plus petits prix mais aussi de mettre en vente des tableaux de ma collection personnelle (ou des originaux déjà vendus ;) ).
Tout ça se passera le week-end du 17 et 18 septembre – on espère donc une jolie météo ! – du côté de Rambouillet (78). Notez la date et venez nous voir !
Toujours à mon cours de dessin, on a passé plusieurs moments sur un exercice aussi satisfaisant qu’il est difficile (bon, il est surtout difficile !). Le but est de styliser au maximum, de minimiser, de ne garder que le traits – les quelques traits à la rigueur – essentiel pour comprendre le sujet.
On en a fait des pages et des pages mais je vous épargne et ne vous met que quelques dessins.
Je vous en ai parlé, QoR m’a envoyé une dot card permettant de se faire une idée des couleurs aquarelles suivantes :
Jaune Benzimidazolone (126) (couleur primaire)
Vert permanent clair (385)
Bleu de manganèse (355)
Rouge de Quinacridone (235) (couleur primaire)
Orange de Mars Foncé (460)
Bleu d’Indanthréne (335)
J’ai également pu faire les fiches des couleurs suivantes :
Bleu lagon (cobalt) (360)
Or vert (425)
Jaune de nickel Azo (140)
Orange pyrrole transparent (185)
Magenta de Quinacridone (265) (couleur primaire)
Pourpre dioxazine (295)
Bleu outremer (310)
Quelques remarques et observations :
J’ai un petit coup de ❤️ pour le rouge de quinacridone. J’imagine déjà les belles fleurs que l’on peut faire avec et j’aime le fait qu’il se disperse beaucoup.
Le pourpre dioxazine est superbe aussi. Très foncé et ça peut parfois être utile et même manquer un peu. Utilisé très peu dilué il est d’un violet profond magnifique.
Moi qui aime les couleurs qui granulent, je sens que je vais aller creuser du côté du bleu lagon (cobalt) 😉
Coup de ❤️ également pour l’or vert ; mais ça ne m’étonne pas, ces temps-ci je suis très attirée par les ton or et surtout quand ils ne sont pas purs. Celui-ci est toutefois très lumineux.
Le vert permanent clair n’est pas dans les teintes que j’affectionne mais c’est une couleur très vibrante qui devrait plaire à beaucoup. Le bleu outremer aussi d’ailleurs.
L’orange Pyrrole transparent, tout en… transparence, est étonnant de douceur et de subtilité dans les tons dilués.
À mon cours de dessin, nous avons fait une série à partir d’une même photo de nu. J’ai voulu continuer à explorer cette pose en tentant quelque chose : ne « dessiner » que à coup de traits de pinceau droits, en utilisant des pinceaux plats de plus en plus fins au fur et à mesure de faire les détails.
L’idée m’est venue du fait que j’avais du mal à donner la direction générale des différentes orientations du corps et que j’avais donc eu l’idée, sur un dessin précédent, de marquer les direction avec un trait large (comme un repère, un trait de construction)
Pour accompagner la construction de la forme, j’ai utilisé de l’aquarelle très diluée au début et je l’ai densifiée au fur et à mesure. Je n’ai, par contre, fait aucun mélange ; il s’agit d’un rose de poterie pur.
Voici donc ce que ça donne, étape par étape.
Si l’exercice est assez amusant à faire, si c’est une bonne façon de comprendre une pose et de se la mettre en main, le résultat lui n’est pas aussi subtile que je l’aurais imaginé. Il faudrait peut-être réessayer mais en utilisant deux couleurs cette fois, pour donner plus de modelé.
Notez, au passage, la granulation du rose de poterie ? (dès les gros traits de la première étape et jusqu’à la fin, sur les cuisses notamment).
Les « dot cards » sont des petits outils bien pratiques pour tester des couleurs. Il s’agit de feuilles sur lesquelles ont été déposées des touches de peinture, juste ce qu’il faut pour pouvoir les tester ! QoR m’a envoyé une dot card permettant de se faire une idée des couleurs aquarelles suivantes :
Jaune Benzimidazolone (126)
Vert permanent clair (385)
Bleu de manganèse (355)
Rouge de Quinacridone (235)
Orange de Mars Foncé (460)
Bleu d’Indanthréne (335)
Vous noterez au passage que le jaune Benzimidazolone et le rouge de Quinacridone sont les jaune et rouge primaires (à propos des couleurs primaires aquarelle)
La dot card est plutôt bien faite puisqu’un film plastique recouvre le papier et que les emplacements sont en creux, permettant de l’utiliser comme une palette et d’y faire ses mélanges.
Voici déjà un rendu de chaque couleur pure puis chaque mélange entre deux voisines. Au centre, j’ai fais un gris coloré avec les jaune et rouge primaires et les deux bleus de la palette.
Au bout de quelques minutes à faire des essais, la palette n’est plus tout aussi propre 😀 D’un côté, il y assez de peinture pour commencer à explorer la richesse des mélanges possibles, de l’autre, il faut se rendre à l’évidence, ça n’est « que » pour faire des tests 😉
* : Si vous n’êtes pas familier·ère avec les notions ci-dessous, vous pouvez aller lire l’article avant de poursuivre votre lecture.
Vos fiches peuvent servir à reprendre telles quelles les informations fabricant pour les avoir toutes au même endroit et de la même façon ou, au contraire car parfois cela diffère, à noter vos propres constats (quand cela est possible, on a pas tous une lampe de test professionnelle à la maison !).
Il y a plusieurs façon de faire et à vous d’inventer la vôtre. Mais voici mes réflexions et mes choix, si ça peut vous inspirer 😉
Le papier
La première question à se poser est celle du papier sur lequel on va le faire. Bien sûr, si on veut des tests qui soient représentatifs, il vaut mieux prendre le même papier que celui qu’on utiliserait pour une composition. Et bien sûr, vu le prix du papier, on hésite.
Si vous tenez à du papier 100 % coton pour vos fiches, le papier Hahnemühle Expression est un des moins chers, si ce n’est le moins cher. Il ne sera peut-être pas d’une aussi belle qualité qu’un Arches ou un Canson Héritage mais pour l’usage, c’est peut-être un excellent compromis. (Et pour ma part, dès que j’en vois en solde, je vais en acheter de toute façon.)
Vous pouvez aussi décider qu’un papier cellulose suffit (la dispersion ne sera pas la même, par exemple, mais elle peut varier d’un papier coton à un autre de toutes façons).
Le format
Au niveau du format des fiches, je me dis qu’il vaut mieux se caler sur un format existant pour profiter d’éventuels accessoires ; je pense notamment à des pochettes de rangement.
Je vois deux pistes :
se caler sur des cartes de visite, car on trouve facilement des fournitures – pochettes, classeurs, boîtes probablement. J’ai par exemple trouvé un classeur pour ranger 120 fiches pour 7,79 €
se caler sur des cartes de jeu, car là aussi on trouve des fournitures, peut-être un peu moins partout mais – après une seule recherche rapide – on peut y gagner niveau prix. J’ai par exemple trouvé des pochettes pour ranger 180 fiches pour 5,50 €
Dans tous les cas, vérifiez bien le format prévu par votre accessoire car il y a plusieurs normes (pour les cartes de visite comme pour les cartes de jeux).
Il reste aussi la possibilité, toute bête, de les mettre dans une boîte à carte de visite 😉 Avantage : c’est plus facile à manipuler pour faire une sélection. Par contre, elles seront un chouilla moins protégées et il y a moins la satisfaction de les voir les unes à côté des autres (surtout comparé à un classeur A4)
Il y a aussi une troisième (bon, une infinité) option : j’ai testé aussi une « grande » fiche, en format A5 où je profite de la place pour faire une mini peinture en monochrome. Déjà, ça m’entraîne ;), ça me fait m’approprier la couleur et ça permet de la voir « en situation ».
Mieux, je choisis aussi quelques couleurs avec lesquelles je l’imagine bien et je teste le mélange.
À vous de voir, selon vos besoins et vos envies, si vous voulez aller jusque là.
Les informations
À vous de choisir quelles informations vous voulez y faire figurer (voir l’article sur les informations techniques toujours, si vous voulez de l’aide). Puisque les marques utilisent des symboles différents de l’une à l’autre pour une même information, j’ai choisi de ne garder qu’un seul symbole et de faire la « conversion » (à l’aide du tableau que j’ai mis en fin de ce même article)
Pour ma part, voici ce que j’ai retenu.
« Identité » de la couleur
Tout simplement son nom (en français, en anglais, les deux ; selon votre préférence), la marque et je vous recommande aussi de noter sa référence pour pouvoir la retrouver dans toutes les langues et même si elle change de nom (je ne suis pas sûre que cela arrive, mais bon).
Si vous avez plusieurs gammes (extra fine, superfine, fine) :
soit vous connaissez le nom des gammes et vous avez l’information avec la marque (ex. : vous indiquez « W&N Cotman » et vous savez que c’est de la fine ou « Sennelier Petite aquarelle » et vous savez que c’est de l’étude) ;
soit vous prévoyez de l’indiquer ici. Ex. : « EX / SUP / FINE ».
Si vous souhaitez noter son prix / un ordre de prix, cela peut être le bon endroit.
Pigments
À vous de voir si c’est une information que vous souhaitez sous forme détaillée – chaque pigment indiqué par son code, si vous voulez indiquer uniquement le nombre de pigments ou même si la seule indication qui vous intéresse c’est de savoir si c’est mono-pigmentaire ou non.
Pour ma part, même si je ne maîtrise pas vraiment cette donnée, j’ai choisi d’indiquer la liste des pigments. Je vois tout de suite si elle est mono-pigmentaire ou non et si, par la suite, j’ai besoin de savoir quels pigments sont utilisés, je n’aurais pas à aller rechercher les infos.
Résistance à la lumière
J’aurais pu choisir de garder la notation « I II III IV » qui correspond à la norme internationale mais j’ai préféré une échelle de trois :
parce que je n’ai pas besoin de tant de précision ; en fait, que la résistance à la lumière d’une couleur soit excellente ou très bonne ne changera pas grand chose au moment de la sélectionner ;
parce que je me suis fait un modèle pré-imprimé et que cela me permet d’inscrire, sur mon modèle, en gris clair, les trois « bâtons » (III) et ensuite, au moment de faire ma fiche, de ne repasser que les « bâtons » correspondants.
Permanence
J’ai choisi de garder la permanence sur mes fiches pour le prendre en compte quand une marque le précise.
Transparence
Voici typiquement une information que vous pouvez préférer tester plutôt que d’indiquer directement la valeur annoncée par la marque.
Si vous avez opté pour un format de fiche de grande taille, vous pouvez avoir la place de faire des tests avec deux, trois couleurs pour avoir un repère visuel en plus de l’information 😉
Granulation
Vous pouvez choisir de mettre la granulation avec la ténacité, sous forme de symbole et en les opposant. Pour ma part, j’ai plutôt choisis de traiter la ténacité/l’adhérence en la testant moi-même. Pour la granulation, je reprends l’information du fabricant.
La granulation devrait, même dans le cas d’une petite fiche, se voir de toute façon. Comme toujours, en fonction du papier, elle sera plus ou moins forte.
Les propriétés testées
Nuances, transparence, granulosité
Je réserve sur ma fiche une zone qui va permettre de juger de la couleur, de sa version la plus intense à se version la plus dégradée. (Hop, l’occasion de s’entraîner à faire des mini-lavis 😉 ).
Naturellement, si la couleur granule, je le verrai aussi ici.
Enfin, pour attester de sa transparence, je prépare la zone avec deux gros traits noirs. Le but étant de voir si a quel point ces traits se voient sous la couleur. NB : Pour tester du noir, vous pouvez faire un rectangle en longueur à la place des traits et voir à quel point le papier apparaît dessous.
Vous pouvez donc choisir d’enlever l’information de la transparence de la partie information.
Dispersion
Mon moment préféré quand je prépare la fiche 🙂 J’adore voir la couleur se disperser (ou non 😀 ). C’est pour moi toute la magie et un des gros intérêt de l’aquarelle. J’aime avoir des couleurs qui se propagent beaucoup.
Humidifiez toute la zone du rectangle.
Prélevez du pigment sur un pinceau.
Venez le déposer au milieu du rectangle et laissez faire.
Adhérence
Un dernier rectangle va vous permettre de voir à quel point vous pouvez retirer de la couleur après séchage. La bonne pratique, il me semble, est de tester au bout de 24 h environ. Moi, je préfère tester juste après séchage, donc au bout de quelques minutes. Tout simplement parce que je sais que je ne reste pas longtemps sur une composition et que si j’ai besoin de retirer de l’intensité, ça sera sûrement dans la continuité et pas le lendemain.
Remplissez votre rectangle de couleur.
Laissez sécher le temps voulu.
Prenez un pinceau humide et venez faire une tache humide au milieu du rectangle.
Poser un chiffon propre dessus pour absorber et voyez le résultat.
Et voilà ! Je serai très curieuse de voir vos propres fiches ! N’hésitez pas à dire quels sont vos propres choix dans les commentaires ci-dessous.
Où à partir d’un croquis de rien de tout, je vous parle de ce crayon que j’adore.
Un petit croquis
Bon, ça a l’air de rien, mais je suis contente de ce croquis. Il va falloir que je creuse pour savoir à quoi c’est dû (pour essayer de le reproduire) mais je lui trouve quelque chose de plus réussi, de plus « réaliste » que ce que je fais en général. Je crois que ça tient beaucoup à la bouche. Un peu à l’œil gauche.
Pour le faire, j’ai d’abord fait un croquis trèèèès rapide et j’ai posé quelques ombres très rapidement aussi. Le « secret », c’est que j’ai fais ça au crayon « aqua sketch ». Je vous en avais déjà parlé brièvement (Un premier carnet de voyage), j’adore ce crayon et ses effets. Au départ, c’est comme un crayon de papier ou une mine de plomb mais il est « aquarellable » et cela donne des effets que j’aime beaucoup. Je trouve, par exemple, qu’il fonctionne très bien avec l’aquarelle pour « salir » un peu un dessin, apporter un peu de texture. Utilisé seul, il permet, je trouve, des modelés et beaucoup de nuances. Comme avec l’aquarelle, j’aime aussi le côté « surprise » et je ne cherche pas la maîtrise des effets mais juste à le cadrer un peu et me laisser surprendre.
Ici, après avoir mouillé mes tracés et les avoir étiré pour faire des ombres, j’ai obtenu quelque chose de très plat, tout mou (si j’avais su, j’aurais pris une photo d’étape mais je n’imaginais pas un instant que j’allais « réussir » ce croquis). J’ai donc attendu que ça sèche pour redonner un coup de crayon qui a mis du relief et du contraste.
Voilà. Ça n’est vraiment pas grand chose mais en cette période où je fais plein d’essais, c’est une petite victoire. Et comme on sait toujours être très critique sur ce qu’on fait, il faut aussi savoir être contente 🙂
L’aqua sketch
La référence exacte de ce crayon que j’adore c’est : Design Specialties Aqua Sketch Soft – soit Design Specialties crayon aqua sketch tendre – Bruynzeel, chez Royal Talens. Je ne l’ai pas trouvé vendu séparément mais on peut le trouver dans la boîte Specialties.
Guide pour retrouver les couleurs primaires dans les différentes gammes et marques d’aquarelle.
Comme on le sait, on peut obtenir toutes les couleurs dont on a besoin ou presque rien qu’avec les trois couleurs primaires. Il est donc conseillé, notamment quand on commence et qu’on ne sait justement pas par où commencer, d’avoir dans sa palette au moins les trois couleurs primaires. Oui mais lesquelles ce sont les trois primaires ? Parce que, on le sait, les marques ne donnent pas toujours le même nom à leur couleurs et n’indiquent pas toujours lesquelles sont les primaires.
En fait, on peut – mais pas que parce qua ça serait trop simple – repérer les pigments :
PY3, PY74 ou PY154 pour le jaune
PR122 pour le rouge (ou, en deuxième choix, PV19)
PB15 pour le bleu (PB15:6 à tendance rougeâtre et PB15:3 à tendance verdâtre)
(voir Liste de couleurs (pigments) sur Wikipédia) Bien sûr, comme c’est une couleur qui sera destinée à être mélangée souvent, elle est mono-pigmentaire.
Néanmoins, parfois, ce sont d’autres pigments selon les recommandations des marques.
Voici donc, ci-dessous, de quoi se repérer ! (nom de la couleur, pigment correspondant et référence) Les couleurs marquées * sont celles qui m’ont été directement indiquées par le fabricant. Sauf mention contraire, il s’agit d’aquarelles extra-fines.
Chez Blockx
Jaune primaire (PY154) – 4.x.313
Quinacridone magenta (PR122) – 4.x.329
Bleu primaire (PB15:3) 4.x.152
Chez Daler-Rowney
Gamme Artist’s
Jaune citron (PY3) – 651
Magenta quinacridone (PR122) – 414
Bleu de phtalo teinte rouge (PB15) – 139 Bleu de phtalo teinte verte (PB15:3) – 140
Gamme Aquafine (aquarelle super-fine)
Jaune citron (PY3) – 651 *
Vermillon (PR255) – 588 * La couleur correspondant au PR122 est le magenta quinacridone – 414
Bleu céruléum (PB15 / PW6) * La couleur correspondant au PB15 est le bleu de phtalo – 142
Chez Daniel Smith
Jaune Hansa clair (PY3)
Quinacridone lilas (PR122)
Nuance de bleu de manganèse (PB15) Bleu phtalo GS (vert) (PB15:3) Bleu phtalo RS (rouge) (PB15:6)
Chez Isaro
Jaune Isaro clair (PY154) – A16 *
Bleu phtalo (PB15:3) – A07 *
Rouge scarlet (PR255) – A32 * et Rose Isaro (PR122) – A27 * La couleur correspondant au PV19 est le Magenta – A18
Pour une palette complète, Isaro conseille en plus :
Jaune safran (PY110) -A62 *,
Jaune chartreuse (PY129) – A46 *,
Ocre jaune (PY42) – A22 *,
Rouge de pyrrole foncé (PR264) – A33 *,
Bleu outremer (PB29) – A06 *,
Bleu de Prusse (PB27) – A03 *,
Bleu ceruleum (PB35) – A01 *.
Chez Lukas
Jaune citron (PY3) – 1021 *
Magenta (PY122) – 1051 *
Cyan (PB15:3) – 1118 *
Chez MaimeriBlu
Jaune primaire (PY97) – 116 *
Rouge primaire magenta (PV19) – 256 *
Bleu primaire cyan (PB15:3) – 400 *
Chez QoR
Jaune benzimadazolone (PY154) – 126 * ou jaune Hansa clair (PY3) – 110 * ou jaune vanadate de bismuth (PY184) – 115 *
Magenta quinacridone (PR122) – 265 * ou rouge quinacridone (PV19) – 235 * si vous préférez
Comprendre les indications sur les tubes et godets d’aquarelle pour mieux les choisir avant de les acheter
NB : Premier article d’une série sur les couleurs aquarelle 😉
Chaque couleur aquarelle a ses spécificités. Sa transparence, sa résistance à la lumière, son nombre de pigments nécessaires à sa fabrication, etc. sont autant d‘indications qu’il peut être intéressant prendre en compte au moment de vos achats et de votre utilisation.
Encore faut-il savoir que ces propriétés existent et pouvoir les comprendre !
Savoir lire les étiquettes de ses aquarelles, alors même que tous les fabricants n’utilisent pas les mêmes échelles, peut s’avérer compliqué. Et parfois, on ne trouve les indications qu’en anglais.
Pour vous aidez (enfin, à la base, pour m’aider moi, mais je partage !), voici les différentes infos et les échelles que j’ai trouvé et ce qu’elles signifient.
Une étiquette (noir d’ivoire de Sennelier)
Les propriétés
Gamme
Au moment de la fabrication de la peinture, le pigment est broyé plus ou moins. Plus il est broyé finement, plus la peinture est de qualité. La première gamme est nommée « fine » ou « étude » ou « studio » ; puis vient la « superfine » et, la meilleure qualité est l’ »extra-fine« .
L’aquarelle fine peut-être intéressante pour les petits budgets et/ou pour débuter. Elle est aussi utile pour faire des fonds ou quand on en a besoin en grande quantité.
Pour que cela soit plus drôle (!), les fabricants donnent parfois un nom à leurs différentes gammes et c’est uniquement ce nom qui est indiqué !
Sachez que vous avez affaire à de l’extra-fine (donc la meilleure gamme) si c’est écrit :
Artistou Professionalchez Daler-Rowney
Professionalchez Winsor & Newton
Aquarell1862 chez Lukas
Horadamchez Schminke
L’Aquarelle chez Sennelier
Rembrandtchez Royal Talens
+ la gamme granuleuse de Daniel Smith, PrimatTek
Isaro ne fait que des l’aquarelle extra-fine
Parmi les noms utilisés pour de la super-fine, vous trouverez :
Cotmanchez Winsor & Newton
Aquafinechez Daler-Rowney
Van Goghchez Royal Talens
Pour de la fine, vous pouvez trouver les indications suivantes :
Akademiechez Schmink
Studiochez Lukas
La petite aquarelle chez Sennelier
Je ne fais, pour l’instant, pas de grand format et j’en suis à une étape où j’essaye de me perfectionner, j’ai donc envie de n’acheter que de l’extra-fine. Quitte à acheter moins de couleurs ce qui m’aidera grandement à me perfectionner sur les mélanges 😉
Pour simplifier, voici ce que je garde en tête au moment de mes achats :
Aquarelle extra-fine
Aquarelle non extra-fine
« Artist », « Professional », « Aquarell 1862 », « Horadam », « L’Aquarelle », « Rembrandt », « PrimatTek », tout Isaro
« Cotman », « Aquafine », « Van Gogh », « Akademie », « Studio », « La petite aquarelle »
Pigment(s)
Une couleur a été fabriquée à l’aide de un ou plusieurs pigments. Plus une couleur contient de pigments, plus vous risquez les surprises au moment où vous allez vous même la mélanger à une autre. Mais bon, ça se teste tout ça 😉
Le pigments est indiqué à l’aide de l’index des couleurs composé d’une première lettre, qui indique si le pigment est de synthèse ou naturel, d’une ou deux autres lettres qui indiquent sa gamme de couleur et enfin un numéro pour désigner précisément le pigment :
« P » pigment de synthèse
« N » pigment d’origine naturelle
B = Blue : bleus, turquoises
Bk = Black : noir, gris
Br = Brown : brun, certains jaunes
G = Green : verts, turquoises
O = Orange : orange, brun
R = Red : Rouges, roses, certains pourpres, marrons
V = Violet : violets, bleus violacés, roses
W = White : blanc
Y = Yellow : jaunes, jaunes orangés
Exemple : « PBk6 » est le pigment de synthèse noir de fumée.
Exemple de trois couleurs utilisant le pigment PY150 chez QoR
À mon niveau, je regarde seulement de combien de pigments la couleur est constituée. Je ne me pose pas de question quand il n’y en a qu’un seul ; je commence à hésiter quand il y en a trois. Cela dit, si une couleur est très particulière et me plaît, il est tout à fait pertinent que je l’achète pour l’utiliser telle qu’elle.
La résistance à la lumière concerne l’exposition… à la lumière (quelle soit naturelle ou artificielle). Le mot permanence est utilisé différemment selon les fabricants mais si vous le voyez dans une fiche technique de vos couleur aquarelle, il est possible que cela fasse référence à la tenue à la lumière.
Résistance à la lumière / Lightfastness / Solidité
I : Excellente résistance à la lumière (+100 ans dans des conditions normales, 3 à 4 mois en exposition directe l’été)
II : Solide / Very good (entre 50 et 100 ans dans des conditions normales, 6 à 8 semaines en exposition directe l’été)
III : Peu solide / Fair/Non-permanent (entre 15 et 50 ans dans des conditions normales, 2 à 5 semaines en exposition directe l’été)
Sachez qui si vous tombez sur une référence « BWR » alors :
8 et 7 correspondent au niveau I
6 au niveau II
5 et 4 au niveau III
3, 2 et 1 aux niveaux IV et V
Vous verrez aussi la résistance à la lumière indiquée avec des étoiles. Certains seront sur une échelle de cinq niveaux, d’autres sur trois niveaux :
***** ou *** Extrêmement résistant / Extremely lightfast
**** ou ** Bonne résistance / Good lightfast
*** ou * Résistant / Lighfast
** Assez résistant / Limited lightfast
* Peu résistant / Less lightfast
Enfin, vous pouvez aussi voir la résistance à la lumière notée avec des plus :
º : 0 – 10 ans sous éclairage de musée
+ : 10 – 25 ans sous éclairage de musée
++ : 25 – 100 ans sous éclairage de musée
+++ : 100 ans minimum sous éclairage de musée
NB : J’ai fais un tableau récapitulatif en fin d’article qui devrait vous aider à vous y retrouver entre les différentes marques.
Exemple chez Winsor & Newton : légende expliquant la résistance à la lumière et exemple de fiche pour le Rouge quinacridone
Permanence / Stabilité / Permanence
Comme vu plus haut, le mot permanence peut être utilisé dans le sens de résistance à la lumière. Mais certaines marques l’utilise pour parler de la résistance d’une couleur dans le temps. Vous la trouverez notamment chez Winsor & Newton sous forme de lettres (il semblerait qu’on peut aussi la trouver sous forme d’étoiles (oui, oui, alors que les étoiles sont aussi utilisées pour la résistance à la lumière) mais je n’ai pas trouvé d’exemple) :
AA : Extrêmement permanent
A : Permanent
B : Moyennement permanent
Permanence et résistance
Sans qu’il ait de valeur objective, voici un tableau récapitulatif personnel ayant pour but de simplifier et de ne garder que trois valeurs :
Très bon, bon niveau
Niveau correct
Niveau faible
J’achète, je sais que je pourrais l’utiliser pour toutes les circonstances, y compris pour l’afficher, y compris pour vendre.
Je peux acheter et utiliser. Notamment dans des carnets.
Je n’achète pas ou alors vraiment que pour du test qui restera dans les cartons.
I ***** / **** *** (échelle de trois) +++ / ++ AA
II *** ** (échelle de trois)
A
III ** / *
+ / º B
Transparence vs. opacité / Coverage
La transparence fait partie des spécificités de l’aquarelle. Plus une couleur est transparente, plus le papier dessous, souvent blanc, ressortira et plus la couleur sera lumineuse.
Je privilégie donc uniquement les couleurs transparentes ou semi-transparentes. Cela dit, cela correspond à là où j’en suis actuellement. Une couleur opaque n’est pas une mauvaise couleur et on peut la préférer par goût ou selon ce que l’on souhaite faire dans un cas précis.
Sur les fiches techniques des couleurs, la transparence est souvent notée de la même façon : un carré. Restez tout de même vigilants : j’ai déjà vu la transparence indiquée sous forme de rond (chez Daniel Smith par exemple) ; voyez s’il y a une légende. D’autant plus que le rond est utilisé pour la ténacité par d’autres (QoR par exemple).
Revenons à notre symbole pour la transparence :
S’il est blanc (vide), la couleur est transparente ;
barré, la couleur est semi-transparente,
à moitié noir : couleur semi-opaque
et enfin, totalement noir (plein) pour une couleur opaque.
NB : Parfois, semi-transparent et semi-opaque sont réunis sous une même notion et sont indiqués par le symbole à moitié rempli.
Vous pouvez aussi trouver cette indication avec les lettres (S)T/O.
T : Transparent / transparent
ST : Semi-transparent / translucent (attention « St » est parfois utilisé pour la ténacité. Voir ci-après)
SO ou T/O : Semi-opaque / frosted
O : Opaque / opaque
Exemple de transparence : le carmin de Rembrandt et le Poussière d’étoile d’Isaro. J’ai mis un gros plan pour qu’on voit mieux la superposition des deux mais on voit mal le côté doré du poussière d’étoile par contre.
On parle de ténacité ou de couleur teintante pour désigner une couleur qui teintera le papier et sur laquelle il sera difficile de revenir. Une couleur peu teintante peu donc être « enlevée » du papier avec de l’eau. Une couleur teintante est aussi dite colorante ; elle peut avoir tendance à prendre le pas dans les mélanges, c’est important à prendre en compte !
À savoir néanmoins : la tenacité dépend beaucoup du papier. Pour cette raison, certains fabricants ne la renseigne pas.
Une couleur teintante peu être notée par un rond plein. Une couleur peu teintante est alors notée par un rond vide. Attention, certaines marques vont utiliser un triangle ou même un losange pour indiquer une couleur très adhérante. Vous pouvez aussi la trouver sous forme d’une échelle de 1 à 4, voir en toutes lettres :
1 / Non teintant / No staining
2 / Peu Teintant / Low staining
3 / Teintant / Medium / Moderate staining / St
4 / Très teintant / Hight / Heavy staining
On oppose à la ténacité le fait qu’une peinture granule (voir juste après). Vous pouvez donc parfois. trouver une échelle à quatre niveaux avec un rond à moitié plein et un rond barré marquant l’intermédiaire entre teintant et granuleux.
Exemple de légende sur un nuancier Blockx
Ganulosité / granulation
La granulosité est souvent traitée à part.
La granulosité c’est donc un effet de matière que peut donner l’aquarelle. C’est un élément qu’on peut soit fuir, soit au contraire rechercher. Les pigments d’une couleur granuleuse vont très légèrement se rétracter donnant une texture qui peut donner de l’irrégularité (très intéressante pour, par exemple, un ciel couvert, de la terre, une pierre, etc.)
La granularité n’est pas toujours indiquée. Quand elle l’est, cela peut être via un « G », un « Y » pour Yes (mais ça sera indiqué dans la légende) et cela peut donc être opposé, comme on l’a vu, à « St » pour la ténacité (Staining)
Exemple de granulation : le vert sous-marin de Daniel Smith (Avec cette couleur on est dans le cas que je citais plus haut : la couleur est composée de trois pigments mais je ne pense pas la mélanger souvent ; c’est vraiment pour sa spécificité que je l’aime.)
Série
Vous trouverez aussi souvent un numéro de série qui se réfère à la gamme de prix du fabricant. Au sein d’une même « qualité » (extra-fine, super-fine, fine), le prix peut varier en fonction du ou des pigments utilisés car ils sont plus ou moins chers.
En résumé
Donc, pour ma part, au moment d’acheter une couleur aquarelle je privilégie :
de l’extrafine ;
« I » ou « *** » et plus pour une couleur suffisamment résistante à la lumière ;
un carré blanc ou barré pour une couleur transparente ou semi-transparente ;
constituée d’un ou deux pigments (mais si une couleur me plaît beaucoup telle quelle et qu’elle a plus de pigments, je ne m’arrête pas).
Bien sûr, le prix est aussi un critère important et propre à chacun, ses possibilités et ses objectifs.
Mon mémo :
« Artist », « Professional », « Aquarell 1862 », « Horadam », « L’Aquarelle », « Rembrandt », « PrimatTek », tout Isaro
Nombre de pigments
I / **** / **** / +++ / ++
Carré vide ou carré barré (ou carré à moitié plein)
Rond plein ou G ou Y ou X est un plus pour moi 😉
Faites-vous, vous aussi, votre mémo en fonction de vos critères pour avoir toutes les infos dont vous avez besoin au moment de choisir 😉
Attention, il peut tout à fait arriver que vous constatiez des différences entre les déclarations des marques et vos constats. Cela peut venir du mode de qualification des marques, mais il y a aussi des propriétés qui varient beaucoup selon le type de papier. La meilleur solution : tester. Cela permet de bien connaître ses couleurs et de se les approprier.
Si vous voulez creuser ce sujet, vous pouvez aussi aller voir la très chouette vidéo de Remy Lach qui interviewe le chimiste de chez Daler-Rowney. C’est long mais plein d’explications !
Tableau récapitulatif des lettres et symboles par marque d’aquarelle
Chez…
…si vous avez ça…
…cela veut dire :
PIGMENT
Toutes les marques
« P » et 1 ou 2 lettres
Pigment synthétique
« N » et 1 ou 2 lettres
Pigment naturel
« P » ou « N » et
B
Pigment bleu ou turquoise
Bk
Pigment noir
Br
Pigment brun, éventuellement jaune
G
Pigment vert ou turquoise
O
Pigment orange ou brun
R
Pigment rouge, rose, pourpre ou éventuellement marron
V
Pigment violet, bleu violacé ou rose
W
Pigment blanc
Y
Pigment jaune
RÉSISTANCE À LA LUMIÈRE
QoR Sennelier Winsor & Newton
I
Excellente
II
Très bonne
III
Bonne
Sennelier (se réfère à la norme mais diffère dans la légende)
I ou ***
Très bonne
II ou **
Bonne
III ou *
Moyenne
Daler-Rowney
****
Permanent
***
Normalement permanent
**
Modérément permanent
*
Faiblement permanent
Daniel Smith (se réfère à la norme mais diffère dans la légende)
I
Excellente (niveau I)
II
Très bonne (niveau II)
III
Correcte (niveaux II et III)
IV
Faible (niveau III et IV)
Smincke
*****
Excellente
****
Bonne
***
Correcte
**
Limitée
*
Faible
–
Aucune
Holbein Sennelier White nights
***
Très bonne
**
Bonne
*
Correcte
Blocks
Pas d’indication car toutes leurs couleurs sont de niveau I
Rembrandt / Van Gogh
+++
Très bonne
++
Bonne
+
Moyenne
°
Faible
TRANSPARENCE
Daniel Smith
Rond vide
Transparente
Rond à moitié plein
Semi-transparente
Rond plein
Opaque
QoR Rembrandt / Van Gogh Smincke Winsor & Newton
Carré vide
Transparente
Carré barré
Semi-transparente
Carré à moitié plein
Semi-opaque
Carré plein
Opaque
Sennelier White Nights
Carré vide
Transparente
Carré à moitié plein
Semi-opaque
Carré plein
Opaque
Holbein
T
Transparente
B
Semi-transparente
O
Opaque
TÉNACITÉ
Blocks
Rond vide
Teintante
Rond barré
Rond à moitié plein
Rond plein
Non teintante (granuleuse)
Daniel Smith
1
Non tenace
2
Peu tenace
3
Moyennement tenace
4
Très tenace
Holbein
S
Tenace
N
Non tenace
Rembrandt / Van Gogh
Losange plein
Tenace
Scmincke White Nights
Triangle vide
Non tenace
Triangle à moitié plein
Semi-tenace
Triangle plein
Tenace
Winsor & Newton
St
Tenace (opposé à G, granuleuse)
QoR
Rond à moitié plein
Semi-tenace
Rond plein
Tenace
GRANULOSITÉ
Blocks
Rond plein
Granuleuse
Daniel Smith
N
Non granuleuse
Y
Granuleuse
Holbein
X
Granuleuse
QoR Rembrandt / Van Gogh White Nights Winsor & Newton
G
Granuleuse
En commençant cet article, je ne pensais pas y passer autant de temps. Mais finalement les informations qui semblaient contradictoires, les informations parfois difficiles à trouver sur les sites des marques et la clarification de tout ça a demandé de beaucoup creuser. Autant de temps que je souhaite donc vous avoir épargné 😉
J’espère avoir pu vous aider à vous y retrouver un peu, à comprendre vos tubes et à faciliter vos achats !