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  • Pastels secs, comparatif de papiers

    Pastels secs, comparatif de papiers

    Voici quelques tests de papier pour faire du pastel sec. Il y a des papiers recommandés pour le pastel mais aussi d’autres papiers car j’ai voulu tester différents effets de texture. Je trouve qu’il est toujours bon de ne pas respecter « les règles », cela permet de découvrir autrement le médium, d’apprendre par l’erreur et, parfois, de trouver de supers idées !

    Tous les tests ont été fait avec les mêmes pastels (pastel à l’écu Sennelier). Sur chaque essai, le reflet blanc sur la gauche permet de visualiser la superposition des couleurs.

    Mes préférés ? Cela dépendra bien sûr de mon sujet et de l’effet que je voudrais donner mais j’aime beaucoup la texture du « System 3« , celle du « Vergé » (qui ne doit pas être cher, je m’en sors bien) et, dans un tout autre style, l’exceptionnelle texture du « Velour » (qui lui coûte cher).

    Pastell « Velour » 260 g/m² Hahnemühle
    Sa texture velours/peau de pêche est vraiment belle ; en un passage, le pastel couvre quasiment toute la surface du papier.
    Ingres forme ronde 100 g/m² Hahnemühle
    Légèrement texturé, il permet de recouvrir comme de laisser apparaître la trame.
    Vergé Canson
    Sa texture reste apparente même après plusieurs passages.
    System 3 Daler-Rowney
    Très fortement texturé, ce papier initialement fait pour de l’acrylique, fait ressortir une très belle trame, quasi impossible à faire disparaître.
    Papier Paille – G. Lalo
    Papier à trame présente mais qui peut se faire oublier.
    Hand made paper from South India
    Belle trame qui permet de beaux effets.
    Harmony watercolour, collé en surface, 300 g/m² Hahnemühle
    Cette trame, faite pour l’aquarelle, est très (voir trop ?) présente.
    Akademie « Andalucia » Aquarelle 500 g/m² grain torchon Hahnemühle
    Très beau papier pour de l’aquarelle, la texture ici avec le pastel sec est belle et peut donner des effets intéressants

  • Reprendre les bases du dessin

    Reprendre les bases du dessin

    J’ai fais des études d’arts plastiques, pas d’arts appliquées et n’ai jamais fais d’art académique. Cela me correspond bien, je cherche l’expression personnelle essentiellement dans ma pratique, pas la technique.
    Mais il y a un mais : ces derniers temps, en regardant mes croquis, je constatais toutes mes erreurs (notamment grâce à un œil externe, c’est toujours bon de faire critiquer son travail 😉 ). Une perspective en contre-plongée qui s’est avérée ridicule, des ombrages impossibles, des visages esquivés dans tous mes nus car je ne sais pas faire, etc.

    Et autant la technique ne m’a jamais trop intéressée – et il est vrai que j’aurais pu corriger ces défauts, au fur et à mesure, sur de longues années 😀 – autant, cela m’a pris d’un coup, j’ai décidé de revoir les bases du dessin !

    Choisir le carnet d’exercices de dessin

    On peut tout à fait utiliser un seul et même carnet pour les croquis et pour les exercices de dessin ; ces deux pratiques peuvent d’ailleurs se confondre. Pour ma part, j’ai voulu séparer tout simplement parce que pour les croquis j’ai besoin de papier épais et je trouvais que ça aurait été “gâché” de le prendre pour des exercices en série au crayon.

    Du coup, j’ai choisi un format plus grand que mon carnet de croquis, qui lui tient dans mon sac, et me voilà avec un Moleskine qui attendait dans ma pile de carnets.

    Je sais que beaucoup de gens ne jurent que par le Moleskine. Pour ma part, il correspond rarement à mon usage. Je n’aime pas, par exemple, la réaction du papier avec l’aquarelle.
    Même en ne travaillant qu’au crayon, on voit les dessins en transparence. Pour un carnet d’exercices, cela ne me dérange pas trop et si un revers de page est déjà très marqué, je l’utilise pour faire des “exercices de poignet” : lignes droites, ronds qui soient vraiment ronds, etc.
    Plus gênant, j’ai tracé des traits au stylo, probablement en appuyant un peu mais pas comme une folle non plus, et le trait se voit sur les deux feuilles suivantes. J’ai donc découpé une feuille de brouillon au format du carnet pour la mettre derrière la page sur laquelle je suis en train de travailler.

    Par contre, il est vrai que les pages, la “glisse” sur les pages est très agréable.

    J’ai pris une photo lumière rasante pour qu’on se rende bien compte du volume du tracé au stylo du verso sur le recto.

    Trouver des exercices, des leçons

    Bien sûr, le top du top, c’est un cours particulier avec l’œil et les conseils d’un professeur. Il y a des livres, pléthore de livres …et je n’en ai aucun ! Je me suis donc tournée vers les vidéos en ligne ; qu’est-ce qu’on apprend grâce à ce partage, que c’est chouette cette transmission du savoir à tous <3.

    Les bases du dessin à apprendre

    Je ne suis pas experte du sujet, vous l’aurez compris, mais il me semble que pour tous les bases sont un peu les mêmes : les valeurs, pour savoir donner du volume et la perspective, pour savoir créer un espace. Derrière ces deux notions se cache beaucoup de complexité, d’apprentissage du regard (transcrire des choses en 3D devant soit sur une surface en 2D pour redonner cette illusion de la 3D à celui qui regarde ; comprendre la lumière, les reflets, les matières ; comprendre les points de fuite, la perspective atmosphérique, le fonctionnement du regard, etc.)
    Si on veut traiter des figures humaines, il faut ajouter l’anatomie du visage et du corps. Puis comment donner vie à tout ça, le mouvement, les articulations des différentes parties, la norme et la réalité, etc.

    Je ne me mets pas la pression et j’apprends tout ça en vrac, en fonction de mes envies.
    Ce que j’ai appris (ou revu) jusque là (je vous ai mis des liens à chaque fois mais ce sont des exemples, suivez les modèles (prof, livres, vidéos, etc.) qui vous conviennent à vous) :

    • Se sensibiliser sur les différents « plans » du visage pour savoir ensuite y mettre les ombres et lumières
      Marc Laisne ART-venture
    • Schématiser le visage pour y retrouver les proportions (à adapter ensuite au modèle qui a un vrai visage, pas un visage de normes 😀 ) – le visage « casque » de la méthode Loomis
      Proko
      (J’ai aussi jeté un œil à la méthode Reilly mais cela va trop loin pour moi pour l’instant)
      Adjag2
    • Les différentes lumières et ombres (rehaut, demi-ton, ombre propre, lumière réfléchie, ombre portée)
      Fabienne Coz, ArtCademy Atelier
    • Faire des surfaces de différentes valeurs (un exercice que j’aime beaucoup depuis toujours)
      Fabienne Coz
    • Dessiner un crâne pour mieux poser les ombres et lumière par la suite (il faut aussi voir les muscles, c’est prévu)
      TutoDraw
    • La perspective à deux points de fuite sur laquelle j’essaye ensuite de poser les ombres et lumières
      Ralph Ammer

    À porter mon attention sur ces éléments que je fais d’habitude passer au second plan, je fais moins d’erreurs. Et, petite victoire, alors que je faisais une séance de nus hier (donc des croquis libres et sans nécessairement penser bases du dessin d’autant plus que c’était des temps de pose courts), j’ai mis naturellement une ou de choses en application et me suis lancée dans un visage 😉

    Vous aurez peut-être aussi envie de jeter un œil à cette liste de Livres pour apprendre l’anatomie pour le dessin ou suivre mes cours de dessin.

  • Croquis à l’expo Autour du noir

    Croquis à l’expo Autour du noir

    Aux dernières expo où je suis allée (et c’est vrai pour d’autres expo, si j’ai le temps et l’envie), j’avais fait des croquis : Croquis | à l’expo L’Homme qui marche et Croquis au Salon d’art de Palaiseau.

    Et bien j’ai eu envie de faire pareil pour l’exposition en ligne « Autour du noir« .

    D’après Valem, Mélancolie

    Puisque c’est une expo sur le noir, je me suis dit que j’allais faire un croquis à la pierre noire (le crayon le plus noir qu’on puisse trouver). Je ne sais pas si je me suis rendue service car les subtilités de tons sont plus difficiles à faire, je trouve. Mais bon, c’est tellement beau la pierre noire.

    D’après João, Méphisto

    Ça s’était rigolo, je ne crois pas que je l’ai souvent fait : j’ai fais un croquis d’après une de mes calligraphies. J’ai essayé de la traiter par la forme et non par les lettres. Elle s’y prête plutôt bien d’ailleurs. Le résultat me fait penser à une calligraphie asiatique (bon, moi, ça m’évoque même une pagode mais je m’emballe un peu 😀 ).

    D’après Devenir heureux

    Exercice périlleux pour moi qui ai du mail avec les ombres, ne pas dessiner la lumière mais la laisser en réserve, etc. : j’ai repris un dessin blanc sur fond noir et l’ai dessiné au noir sur fond blanc. Surprise, ça n’est pas très réussi 😀

    D’après Valem, n-3

    Les sculptures de Valem m’inspirent beaucoup. Là, j’ai voulu tenter de rendre une impression plus que de redessiner la forme (bon, c’est ce que j’ai tendance à faire souvent, plutôt par facilité, allez-vous me dire 😀 )

    D’après Valem, Quand vient l’orage

    Vous ne voulez pas tenter et m’envoyer vos croquis que je les rajoute là ? 😉

    Mise à jour – 22/11/20 : Popolon s’est prêté au jeu !

    Popolon – D’après Sébastien Boulay, Cocon

    À propos de cette expo, voir Autour du noir – Exposition

  • L’anecdote de Florence

    L’anecdote de Florence

    L’année dernière, il y a eu une exposition sur Gemito au Petit Palais. Je ne connaissais pas du tout ce sculpteur mais, sur les recommandations de mon prof de modelage et parce qu’il y avait en parallèle une exposition que je voulais voir, j’y suis allée.

    Bien m’en a pris, j’ai beaucoup aimé, fait quelques croquis, ai pu la recommander à d’autres, etc.

    Je ne suis pas la seule a qui elle a plus puisque Sabine, de mon cours de modelage, s’est lancée sur une reproduction du pêcheur de Gemito (on peut voir son travail en cours sur le site de l’APSP)

    Or, cet été, en faisant un peu de rangement, je me suis tombée sur les souvenirs que j’avais ramenés de mon voyage à Florence, en 1999 J’avais totalement oublié mais j’avais raconté mon voyage, jour par jour.

    Et voici ce qu’il y avait de noté le 22 septembre :

    J’ai aimé le petit pêcheur (Il Pescatore) que j’ai pris en photo sans noter le nom de l’artiste (inconnu pour moi)

    Vous l’avez peut-être déjà deviné, ce sculpteur « inconnu pour moi », était Gemito ! Et cette sculpture pour laquelle j’ai eu un coup de cœur il y a vingt et un ans, est ce fameux petit pêcheur napolitain !

  • Je me suis mise aux pastels secs

    Je me suis mise aux pastels secs

    J’ai toujours eu au moins quelques pastels et je pense m’en être servis au moins une ou deux fois pendant mes études d’arts plastiques. Je n’arrive néanmoins pas à me rappeler de dessins, croquis, travail aboutis fait avec.

    Sans que je sache trop pourquoi, j’ai eu envie d’essayer, d’un coup ou presque. Comme j’avais une vielle boîte qui traînait à la maison, j’ai pu m’y mettre tout de suite.

    Je fais d’ailleurs là une parenthèse sur le matériel « inutile ». Parfois, je me laisse tenter à acheter quelque chose dont finalement je me sers très peu. Je culpabilise alors de ma consommation et ai l’impression d’avoir cédé à un caprice. Pourtant, plus d’une fois, des années après parfois, j’ai d’un coup envie de faire quelque chose qui nécessite ce matériel là. Je me réjouis alors d’avoir ce qu’il me faut sous la main (le fait de devoir aller dans un magasin pour tenter quelque chose est parfois un frein voir un arrêt). Bien sûr, je ne veux pas vous pousser à la surconsommation inutile (et néfaste pour la planète) mais je me réjouis de garder du matériel qui ne me sert pas, d’être curieuse et d’avoir envie d’essayer, même si je ne suis pas sûre de perdurer dans une technique, etc.
    Voilà pour la parenthèse.

    Une vieille boîte de pastels secs, de différentes formes, où toutes les couleurs ne sont pas identifiables 😀

    Je ne connais rien à la technique du pastel sec. Je sais (mais je crois que ça se devine rapidement une fois la page plein de poudre 😀 ) que ça s’estompe (*). Je sais que ça doit se fixer car sinon on en met partout. Mais c’est tout.

    (* : Et bien il s’avère que cela fait débat chez les pastellistes ! Pour certains, il ne faut surtout pas estomper parce que cela amoindri la luminosité des couleurs, pour d’autres, cela fait partie à part entière de la technique !)

    Je me suis lancée avec des résultats plus ou moins réussis (plus réussi quand je prenais un maître pour modèle ; j’ai fais plusieurs croquis d’après Matisse dont certains tableaux se prêtent très bien je trouve au pastel.)
    Si les résultats étaient variables, mon plaisir était égal tout du long : je me suis réjouis ! De la puissance des couleurs et de la luminosité déjà (ne vous y trompez pas, ce n’est pas parce que ça s’appelle « pastel » que ce sont des couleurs douces nécessairement). Et puis le pastel est une technique qui permet rapidement de « remplir » la page, d’avoir vite des éléments mis en place. On sait qu’une de mes faiblesses, c’est de ne pas savoir prendre mon temps, et bien le pastel a été mon complice 😀

    Un gros plan pour voir la force des couleurs, l’effet donné par la texture du papier. Il ne s’agit pas d’un papier pastel, mais d’un Canson « XL Recycled » à grain fin.

    Je vois néanmoins un inconvénient : le fait que ça soit salissant ne permet pas, comme d’autres techniques, d’improviser, sur un coin du canapé, un petit croquis en attrapant vite-fait ma trousse. Pour le pastel sec, je mets une nappe (donc une table, pas de croquis sur les genoux (vous me direz que ce n’est pas terrible de toute façon, certes)) et une éponge mouillée à portée de main.

    Après quelques essais j’ai eu la chance d’avoir quelques mots de Fabienne Coz, prof de pastels secs à l’APSP, et j’ai ainsi découverts qu’il y a du papier spécial pour le pastel (1), que le papier peut saturer, etc.

    Bref, j’ai tout un monde à découvrir et je m’en réjouis !

    Cliquez sur une image pour ouvrir la galerie :

    (1) Un peu plus tard, j’ai d’ailleurs fait un comparatif de papiers, qu’ils soient, ou non, destinés au pastel sec : Pastels secs, comparatif de papiers
    Retour au texte

    Réponses :

    (1) Vos indices étaient l’étendue d’eau, le peuplier, l’abondance de plantes… tout cela pouvait amener certains à penser au jardin de Giverny (bon, je vous accorde que ça aurait pu être bien d’autres endroits !)
    (2) Il s’agit de Fallingwater House, une maison conçue par Frank Lloyd Wright (c’est aussi lui qui a fait le musée Guggenheim de New-York que je rêve de voir depuis la 3e !)

    Émile Bernard, Moisson au bord de la mer
    Henri Matisse, Autoportrait au maillot rayé
    Nicolas de Staël, Fleurs

  • Autour du noir – Exposition

    Autour du noir – Exposition

    J’ai organisé (je devrais presque dire « improvisé » vu que j’ai lancé l’événement d’abord et réfléchis après 😀 ) une exposition en ligne dont le thème est la couleur noire.

    C’est d’ores-et-déjà une réussite pour moi puisque cela m’a poussé à aller chercher qui, dans mes réseaux, était artiste et même à faire de nouvelles rencontres ! En ces temps où on se tient éloignés les uns des autres, j’en suis ravie.

    Cette exposition « virtuelle » est aussi l’occasion pour certain de se lancer, d’oser et d’exposer pour la première fois. Pour cela aussi, je me réjouis.

    Maintenant, il faut aussi que cela vous plaise 😀
    Je vous invite à aller la voir, à contacter les artistes si leur travail vous plaît voir à revenir me dire ci-dessous ce que vous en avez pensé.

    Autour du noir – Exposition en ligne

    Mais pourquoi le noir ?

    Je réclame des choses légères, du joyeux en ce moment et on pourrait me dire que ce n’est pas le cas de la couleur noire. Ça n’est qu’un point de vue car si, en effet, le noir est associé au triste dans notre culture, c’est aussi la couleur de l’élégance. Le noir est une couleur que j’aime beaucoup pour sa profondeur, son contraste ; pour ma part, je trouve que c’est une couleur chaude, qui fait vibrer les autres couleurs, qui invite aussi à la réflexion.
    Et encore, je ne parle pas du noir et de la lumière !

    Je peux, à ce propos, vous renvoyer vers cet article sur le noir que j’avais écris.

    Les artistes de l’expo

    Arkhi, photographies

    Arkhi voyage, regarde, porte attention. Ces photos sont faites de poésie et de découverte.

    Site internet : arkhi.org/photo/

    Sébastien Boulay, photographies

    Sébastien fait de la photo : il photographie votre corps. En effet, il cherche à mettre en valeur tous les corps, hommes, femmes pour montrer que tous les corps sont beaux. Sébastien travaille beaucoup sur la lumière et, de fait, beaucoup sur le jeu du noir avec la lumière.

    Site internet : studio-positif.fr

    Jean-François Renauld, photographies

    Je ne vous présente plus Jean-François Renauld, c’est avec lui que j’ai fait le livre Les petits moines, l’exposition à travers un rayon de soleil et avec lui que j’aurais dû faire d’un jardin à l’autre (annulée pour raison sanitaire).

    Jean-François est photographe et, si vous l’avez connu à travers ses figurines souriantes et zen, il a aussi toute une part très sombre dans son travail que l’on peut découvrir à travers quelques photos exposées.

    Site internet : photos.prelude.me

    João Sismeiro, sculptures

    Si João a commencé par la peinture, c’est la sculpture et notamment le modelage de la terre qui lui permettent de s’exprimer pleinement. Perfectionniste, il se forme en continu – tout en transmettant son savoir-faire à d’autres – et exploite toutes les possibilités techniques de sa matière pour la rendre toujours plus sensible et subtile.

    Site internet : www.sis-art.com/

    Valem, sculptures et dessins

    J’ai rencontré Valem en organisant cette exposition. Valem est une sculptrice qui travaille sur le vivant – et ça se sent ! Les corps, les visages qu’elle propose ont de la matière, de la chair et beaucoup de « présence ».

    Valem fait aussi des dessins notamment ceux qu’elle consacre à l’association Miroir de Valem dont l’objet est, entre autre, d’apporter de l’aide à des familles sénégalaises. Vous pourrez voir une sélection de dessin où le trait fin, blanc, hachuré, fait ressortir la lumière et la personne dessinée du fond noir.

    Site internet : valem.fr

    et… Delphine M., calligraphies

    Vous y retrouverez aussi quelques-unes de mes calligraphies exploitant le noir (pour sa lumière, son velours, ses promesses…).

    Autour du noir

    Exposition en ligne
    Art Pour Tous – Autour du noir

    Du 07/11/20 au 06/02/21
    Exposition collective

    À propos de cette expo voir aussi :

    À propos de cette expo, voir aussi :

    À propos du noir, voir aussi :

  • En passant | Ruines

    En passant | Ruines

    Un magnifique travail où seul le signe essentiel est gardé, sans que la lecture en soit gênée.

    Source : affiche de l’exposition Josef Koudelka. Ruines à la BNF.

  • Exposition en ligne autour du noir (appel aux artistes)

    Exposition en ligne autour du noir (appel aux artistes)

    Fin de l’appel : le 07 novembre 2020

    Continuons d’exposer et de voir des expos

    L’ambiance du moment est à trouver de nouvelles façons de partager, de voir de belles choses, de s’aérer la tête et les yeux. Il y a des activités que l’on peut faire chez soi, à une heure de chez soi et il faut en profiter. Il y a aussi ce qu’internet peut avoir de bon : nous mettre en relation, proposer des outils, etc.

    C’est dans cet esprit et suite à un besoin exprimé par l’association d’artistes de Palaiseau (l’APSP) que Jean-François Renauld a développé le site Art Pour Tous.

    L’idée, c’est que des organisateurs d’exposition puissent continuer à proposer des événements, fussent-ils en ligne.

    Exposons …autour du noir

    Pour tester et curieuse, je me suis improvisée organisatrice de salon et j’ai proposé une exposition sur le thème du noir. Bon, c’est un thème qui restreint beaucoup trop pour le lancement d’un nouvel outil ; à croire que je ne suis pas fine stratège 😀

    Si vous êtes artistes (peinture, sculpture, photo, etc.) et que vous exposiez ou souhaitez exposer, si vous avez des œuvres traitant de la couleur noire, je vous invite à venir proposer vos productions.
    Art Pour Tous marche selon un système d’invitation. Si vous êtes intéressé·e, laissez-moi un message ci-dessous ou contactez-moi (je vous enverrai l’invitation via l’e-mail que vous indiquerez dans le formulaire).

    L’exposition en ligne commencera le 07 novembre ; vous avez jusqu’au 06 pour candidater.

    J’ai choisi le thème du noir pour mon expo parce que je trouve que c’est une couleur très inspirante et parce que j’aime comment elle peut être utilisée pour des contextes sombres comme pour célébrer la lumière, la beauté, etc.
    Venez proposer votre interprétation du noir 😉

    Organiser une exposition virtuelle

    Si vous êtes organisateur d’exposition, je vous conseille d’aller jeter un œil au site et de contacter son développeur.

    Si vous avez des questions, n’hésitez pas soit à contacter directement Jean-François, soit à les poser ci-dessous, je m’efforcerai d’y répondre.

  • Le calligraphe, de Chun-Liang Yeh et Nicolas Jolivot

    Le calligraphe, de Chun-Liang Yeh et Nicolas Jolivot

    WANG Xizhi est le plus célèbre des calligraphes chinois à tel point que de nombreuses histoires circulent sur sa vie. Réelles, romancées ou total légendes ? Toujours est-il que l’histoire des éventails de la vielle femme, racontée dans ce livre pour enfant (et amoureux des belles choses), est une des plus célèbres.

    L’histoire

    C’est une belle journée dont le peintre s’apprête à profiter lorsqu’il croise Laolao, une vendeuse d’éventails dont le stock ne s’écoule pas alors qu’elle a besoin de l’argent pour nourrir son petit-fils.
    L’artiste lui achète son stock, calligraphie chaque éventail et lui cède à nouveau le stock. Incrédule, la veille femme refuse de croire que ces « vilaines taches noires » vont lui rendre service. Ensemble, ils vont au marché et là, la marchande constate que ses éventails, marqués de phrases poétiques par le célèbre calligraphe, se vendent comme des petits pains ! Le petit-fils aura non seulement à manger mais pourra faire des études.

    S’il aime son ouvrage, il apportera de la joie aux gens. Il ressentira cette joie comme une belle récompense dans sa vie.

    WANG Xizhi, parlant du petit-fils

    Le livre se termine par une page sur Wang Xizhi et la calligraphie à son époque, ainsi que quelques notes sur l’auteur et l’illustrateur.

    Une des double pages du livre

    Le livre

    Tout est beau dans ce livre. Les dessins de Nicolas Jolivot, qui évoquent si bien le trait calligraphique, le fond des pages, qui donnent l’illusion d’une texture au papier, les décors discrets sur chacune des pages, etc. Mais aussi le fond, rédigé par Chun-Liang Yeh, qui parle de générosité mais aussi de simplicité, d’entraide.

    Un détail d’une page du livre

    Wang Xizhi

    Wang Xizhi était un grand lettré de la Chine du IVe siècle, au moment où la calligraphie prend tout son essor. Le « prince des calligraphe« , tel qu’il est parfois appelé, a développé un style cursif très libre et très inventif qui a fait l’admiration de ses contemporains. Sa notoriété ne s’est pas démentie à travers les siècles.
    Il ne nous reste, hélas, que des copies de ses œuvres mais pas les originaux de sa main.

    Préface au recueil du pavillon des Orchidées

    Le calligraphe
    de Chun-Liang Yeh et Nicolas Jolivot
    aux éditions HongFei

    18,5 x 26 cm
    40 pages
    avril 2013
    14 €

    Mes remerciements aux éditions HongFei.

  • L’homme qui marche à la Fondation Giacometti

    L’homme qui marche à la Fondation Giacometti

    Pour la première fois et jusqu’au 29 novembre 2020, toutes les sculptures de L’Homme qui marche sont réunies, à la Fondation Giacometti, à Paris.

    L’Homme qui marche
    Une icône de l’art du XXe siècle

    Institut Giacometti, Paris

    Du 04 juillet au 29 novembre 2020

    Cela faisait bien longtemps que j’avais envie de « voir en vrai » L’homme qui marche. J’ai toujours aimé cette figure longiligne et dynamique et ce corps avec tant de matière, de chair, presque.
    Et je n’ai pas été déçue ! J’ai peut-être attendu des années avant de saisir une occasion mais, pour le coup, j’ai pu voir plein d’Homme qui marche !

    Bien que petite, pour une exposition se concentrant sur une seule œuvre, elle reste riche : on y voit des croquis, des sculptures préparatoires, des petits formats, etc. puis, trois Homme qui marche, dans une belle pièce blanche qui les met en valeur.

    J’ai toujours aimé, dans les croquis de Giacometti, comment ses griffonnages faisaient ressortir la même « matière » que ses sculptures. Dans les deux cas, je vois quelque chose de très vivant, très brouillon, fragile et dynamique. Certains croquis font sourire tellement ils sont réduits à peu de chose, mais toujours les éléments essentiels sont là. Je remarque d’ailleurs aujourd’hui que les épaules sont souvent (toujours ?) assez présentes et que cela joue certainement un rôle dans la prestance de cette figure.

    La rue III, 1952, Giacometti

    On y voit aussi les croquis de la Femme qui marche, première version de ce sujet. La sculpture en bronze que Giacometti a faite en 1932 est bien différente mais est déjà longiligne. Elle est, par contre, lisse, ronde, douce et ne fait qu’un petit pas. Elle est toute en délicatesse.

    La Femme qui marche I, 1932, Giacometti

    Plusieurs sculptures préparatoires comparables sont exposées ensuite et j’ai été particulièrement touchée par celles où deux fils métalliques sont dressés et comment, à eux tout seuls ou presque, ils évoquent à qui la connait déjà la silhouette du marcheur.

    La Nuit, deuxième version, fragment, 1947
    La Place II, 1948, Giacometti (photo par Stéphane)

    Une pièce est consacrée aux trois versions de l’Homme qui marche grandeur nature (1,70 m et 1,88 m). J’ai d’ailleurs été surprise car je les avais toujours imaginées bien plus grandes. Mais cela m’a plutôt plu, finalement : posées sur un socle de quelques centimètres, elles étaient plus proches, plus « humaines », plus accessibles que je ne l’avais imaginé.

    Homme qui marche, 1947 ; Homme qui marche I, 1960 ; Homme qui marche II, 1960, Giacometti
    Homme qui marche, 1947, Giacometti

    Ma visite s’est terminée sur l’atelier de Giacometti, reconstitué dans l’entrée, rempli d’outils, de sculptures plus ou moins achevées et même de croquis à même les murs qui ont été déposés pour être remontés à la Fondation.

    Cette visite, plutôt rapide car assez petite et sur un unique sujet, a été un plaisir – relayé, d’ailleurs, par la très belle architecture art déco de la Fondation Giacometti.


    À la suite de cette exposition, j’ai fais quelques croquis.
    À l’occasion de l’anniversaire de la mort de Giacometti, j’avais fait un croquis de L’Homme qui marche.