Sans que je sache d’où il était sorti ni depuis combien de temps il tournait, j’ai participé à #4styles sur Twitter (et Mastodon, et Instagram) ce mercredi 11 septembre.
Ce n’est qu’un hashtag parmi tant d’autres mais j’y ai pris plaisir pour plusieurs raisons.
D’abord, ça me fait me poser la question de mon ou mes styles. C’est une question que je me pose beaucoup ces derniers temps. Si, pour ce qui concerne la calligraphie, j’ai quelques traits bien à moi et que je ressens une certaine maturité, pour le dessin, je suis bien plus dans le flou. Cela a donc été l’occasion pour moi de, rapidement, jeter un œil aux images que j’avais sous la main et voir si je dégageais quatre choses très différentes. Apprendre à dessiner c’est aussi apprendre à regarder, à analyser et ça a été une petite occasion de le faire.
Ensuite, ces « animations » sont aussi une occasion de regarder des comptes qu’on ne connaissait pas et de jeter un regard différent, puisque là j’ai regardé à quel point les quatre styles s’éloignaient les uns des autres. (Même si dans le cas présent il ne s’agit pas vraiment d’un « challenge », ça me fait penser que Café Salé a fait tout un article sur les vertus des challenges des réseaux sociaux.)
Un exemple de très beau compte que j’ai découvert via le hashtag :
Il a été difficile de s’arrêter à quatre car il manque un exemple qui suit « à la lettre » un modèle d’écriture comme la caroline, l’onciale ou ma chère gothique rotunda 😉 ou encore les tableaux alliant la calligraphie traditionnelle dans une mise en page moderne. Mais bon, c’est le jeu 🙂
Quatre styles en dessin
Perspective, architecture, crayon (plus une touche d’aquarelle)
Tendresse – Ce dessin a été réalisé lors d’un jeu avec mes collègues. Tous les matins, une collègue donnait un thème qui devait être un concept au groupe des dessinateurs. Dans l’après-midi, on se réunissait avec des « devineurs » qui, en regardant l’ensemble des dessins, devaient trouver quel était le concept illustré. Ce jour-là, tendresse, donc.
Freesia, réalisé pour le #floraltutorialchallenge (en novembre 2018 sur Instagram)
Après mon premier modelage en argile, voici un nouveau pas dans le monde de la 3D : ma première sculpture sur bois en taille directe.
J’ai eu la chance de suivre un stage auprès de Cécile Devezeaux de Lavergne, pendant cinq jours. Des journées bien occupées et qui n’ont pas suffit car ma sculpture n’est pas tout à fait terminée. Il faut dire que j’étais peut-être partie avec un sujet un peu trop ambitieux. En tout cas, je savais exactement ce que je voulais faire et le fait que c’était figuratif n’a peut-être pas aidé.
J’ai appris les gouges, le sens du bois, la massette, les rifloirs, etc. J’ai reçu plein de compliments et d’encouragements de la part de la prof et ça fait du bien. D’autant plus que c’était pour moi un travail assez difficile. Il fallait avancer sans savoir ce qu’allait donner l’étape suivante (vu que c’était mon premier projet en taille directe, tout cela manquait de concret pour moi et j’avais besoin d’y être pour comprendre) et c’était assez long (je soupçonne Cécile d’être encore plus perfectionniste que moi 😀 ).
Un morceau de cèdre du Liban, une massette, des mitaines, des gouges, un burin, des ciseaux.
Bien sûr (car j’ai cru comprendre que c’est normal avec le bois), il y a eu des surprises, des bonnes et des moins bonnes. Les moins bonnes sont juste de nouvelles données à prendre en compte. J’ai été étonnée de constater à quel point c’est vrai que « tout est rattrapable » et j’ai vraiment l’impression de n’avoir subit aucune des erreurs que j’ai faites (comme enlever trop de bois là où il n’aurait pas fallut).
Les visages en cours de fabrication
J’ai sculpté sur un morceaux de cèdre du Liban (dont j’avais déjà parlé ; je l’ai depuis ma première rencontre avec Cécile, en décembre 2017). Une des particularités de cette essence de bois est son odeur qui m’a donc accompagnée pendant ces cinq jours.
Ma sculpture est inspirée de la Chanson triste, de Jean Lahors, qui n’est pas, à mon sens, si triste que ça puisqu’elle est pleine de tendresse et d’espoir de guérison.
La sculpture à la fin du stage. Il me reste quelques détails, la « grotte » à arranger puis la finition à faire.
Au bout de 3 H de travail (à l’arrière principalement) environ
Il y aurait beaucoup de guillemets à mettre à « voyage ». Ce n’était pas un voyage à proprement dit (avec découverte d’un nouveau pays, par exemple, d’une nouvelle culture, etc.) et le résultat se rapproche beaucoup d’un carnet de croquis. Il y a (vraiment) très peu d’éléments narratifs notamment.
C’était, néanmoins, la première fois que je me donnais comme objectif de prendre un nouveau carnet au début d’un séjour et de le consacrer à ce séjour.
Préparer son carnet de voyage
Pour me préparer, je suis allée chercher des conseils du côté de Cindy Barillet. Mes choix ont été orientés par les aspects pratiques et « dédramatisant ». En effet, je ne voulais pas me « mettre la pression » de « réussir » absolument mon carnet, chaque page, chaque croquis.
Une des astuces des carnets consiste à ne faire tous ses croquis qu’avec une seule technique ; ainsi, on assure un minimum d’harmonie entre les pages. J’ai choisis au contraire de varier. Ce carnet allait en quelque sorte me servir d’entraînement pour un prochain voyage ; c’était une bonne occasion de tester différentes techniques en balade.
Pour l’aquarelle, en plus de ma toute petite boîte dont je ne me lasse pas, j’ai choisi de prendre des pinceaux à réservoir d’eau. C’est en plastique et moins satisfaisant mais c’est bien pratique ! Je ne regrette pas mon choix car cela m’a permis de faire de l’aquarelle sans forcément avoir prévu à l’avance de l’eau, en tailleur dans la voiture sans pot d’eau qui pourrait se renverser, etc. Par contre, ce n’est pas un choix sans conséquence : je pense que le croquis ont moins de subtilités qu’avec un bon pinceau.
Puisque j’allais avoir un sac en permanence avec moi, je me suis permise de prendre tout un ensemble de crayons. Certains, je ne n’ai finalement pas utilisés, d’autres que j’ai utilisé plus que je l’imaginais : j’ai redécouvert mon crayon « aqua scketch » et j’adore son rendu !
J’ai mis le tout dans une grande trousse fourre-tout qui me permet d’emporter beaucoup et d’avoir tout sous les yeux.
Pour le carnet lui-même, j’ai choisi un carnet A5 (puisque j’avais un sac) mais avec un papier 120 g seulement (trop peu pour l’aquarelle normalement) pour m’enlever de la « pression » : cela devait rester des croquis, sans enjeu, sans forte de volonté d’en faire un très beau carnet de voyage à la Delacroix !
J’ai choisi un carnet à spirales pour que cela soit pratique ; A5, pour le rentrer dans mon sac tout en ayant de la place et pas « trop beau » pour ne pas être déçue de « rater ». J’ai emporté bien plus de matériel que les cinq stylos et crayons et l’aquarelle que l’on voit sur la photo mais cela représente finalement 99 % de ce que j’ai utilisé !
Le résultat
Je suis contente du résultat. J’ai pu faire des croquis tous les jours et souvent plusieurs fois par jour. J’ai finalement peu varié les techniques, les sujets ou les styles mais je me suis fait plaisir. Je pense que cela a été un bon entraînement pour un prochain « vrai » carnet de voyage.
J’ai pu tester à différentes reprises des effets intéressants du stylo-pinceau Muji avec l’aquarelle et comment il vient « salir »la couleur (à gauche). A l’inverse, les stylos Winsor et Newton Fineliners sont les seuls qui ne bavent pas du tout dans l’aquarelle (à droite).
Une des règles est de ne pas arracher la page d’un croquis raté. Toute cette page me déplait et en particulier ce gros brouillon mal fichu, mais je l’ai gardé. Ce que je trouve intéressant finalement, c’est que cela correspond à un moment où j’en avais marre des bouchons et où j’étais un peu énervée. Donc, que ce croquis soit raté et me déplaise a finalement tout son sens ! 🙂
Il faut savoir regarder les détails. Dans une autre page qui me déplait, je suis néanmoins contente du rendu des feuilles du palmier. Rien que pour ça, je suis contente de cette page.
J’ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir mon crayon « aqua sketch » et la façon dont il se délite dans l’eau. La « matière » et l’impression qu’il rend donnent une texture intéressante.
Un autre essai avec l’aqua sketch mélangé à de l’aquarelle. Détail amusant, il faisait sombre au moment où j’ai fais ce croquis et, le lendemain à la lumière du jour, j’ai trouvé mes couleurs bien moins subtiles 😀
Je regrette de ne pas avoir inclus plus d’écriture dans mon carnet. Ça aurait pourtant été l’occasion de faire un peu de lettering et de calligraphie (j’avais emporté mon matériel pour).
Les erreurs que je ne ferai plus
Toujours dans l’idée de ne pas « sacraliser » mon carnet, j’ai choisi de faire des croquis recto-verso. J’y vois finalement plusieurs inconvénients. Le premier, c’est que du coup des dessins se retrouvent l’un contre l’autre une fois le carnet fermé. Or, si l’un des deux est fait avec une technique « poudreuse », il peut déposer de la matière sur l’autre et le salir. Il faut dire que je n’emporte pas de fixatif (trop encombrant).
L’autre inconvénient, c’est que si jamais je voulais « refaire » mon carnet de voyage en collant mes croquis, mes prospectus, cartes et textes dans un autre carnet, je ne peux pas le faire. Or, le carnet que j’ai choisi fait cinquante feuilles et j’en ai utilisé vingt-trois ; cela aurait pu être intéressant.
La prochaine fois, je prévoirai donc : des feuilles type papier de soie au format du carnet pour protéger les dessins si besoin et du fixatif si possible, qui restera dans la valise, par contre, pas dans le sac !
Sans parler d’erreur, je regrette de ne pas avoir su trouver assez de temps pour faire des longs croquis. Malgré un rythme lent, nous étions toujours en mouvement et souvent avec de la compagnie (dans ce cas là, je dois attendre un moment de pause et m’assurer que j’aurai assez de temps). J’ai donc souvent fait mes croquis avec l’idée que j’avais peu de temps devant moi (alors qu’une des choses que je dois améliorer, c’est de m’appliquer à passer plus de temps, faire plus de détails, étudier mieux les ombres et les volumes !) J’ai fais pas mal de mes croquis en décalé, d’après des photos prises dans la journée ou la veille, et ce n’est pas la même chose.
Après l’après-midi de découverte en juin, je vais donner des cours de calligraphie latine dans le cadre de l’APSP (Association des Peintres et Sculpteurs de Palaiseau).
Cet après-midi avait en effet été un très bon moment pour moi (et, d’après les retours que j’ai eu, pour les stagiaires !) et l’APSP m’a proposée d’aller plus loin. C’est avec plaisir donc que je vous propose un cours de calligraphie pour débutant·e·s, où je vous accompagnerait dans vos mots, vos phrases, vos intentions, vos couleurs…
…Et il me tarde !
Vous pouvez venir vous renseigner sur le stand de l’APSP, lors de la journée des associations. Je serai présente une partie de la journée.
Journée des associations Samedi 07 septembre 2019
de 10 H à 18 H
Place de la Victoire, Palaiseau
La Galerie Éphémère est un lieu géré par SNL (Solidarités Nouvelles pour le Logement) et une partie des gain leur sera reversée. Les Petits moines participeront donc à cette occasion à une bonne action !
NB : Lors de cette exposition, Jean-François Renauld exposera également des beaux tirages encadrés des Petits moines, dont certains en tirage d’art (nombre d’exemplaires limité) et quelques dessins d’un style bien différent !
Il n’y a pas que la calligraphie dans la vie ! Grâce à João Sismeiro lors d’une ouverture en avant-première de La Valencerie (qui accueillera bientôt stages et artistes du côté de Rambouillet), j’ai attrapé un peu de terre et fait mes premiers pas en modelage. (suite…)
Pas Sage En Seine (PSES) est un festival autour du numérique, mais pas que. Ouvert à toutes les formes de « hacks » (comprenez le fait d’adapter un outil, un usage, à son besoin), PSES aime accueillir des sujets n’ayant pas de rapport avec le numérique. C’est dans ce cadre que j’y anime une démonstration de calligraphie latine.
Samedi 29 juin 2019
12 H – 13 H
Médiathèque Aragon, 17 rue Pierre-Mendès-France, Choisy-le-Roi (94)
Accueil
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Dans le cadre du Salon d’Art de Marolles-en-Hurepoix (91), j’ai animé une rencontre avec démonstration de calligraphie latine ce dimanche 19 mai, de 15 H à 17 H. (suite…)
À la différence des démonstrations, dans le cadre d’une découverte de la calligraphie latine, les participant·e·s ne font pas que regarder et poser des questions : ils et elles pratiquent. Je les accompagne (suite…)