J’ai toujours eu au moins quelques pastels et je pense m’en être servis au moins une ou deux fois pendant mes études d’arts plastiques. Je n’arrive néanmoins pas à me rappeler de dessins, croquis, travail aboutis fait avec.
Sans que je sache trop pourquoi, j’ai eu envie d’essayer, d’un coup ou presque. Comme j’avais une vielle boîte qui traînait à la maison, j’ai pu m’y mettre tout de suite.
Je fais d’ailleurs là une parenthèse sur le matériel « inutile ». Parfois, je me laisse tenter à acheter quelque chose dont finalement je me sers très peu. Je culpabilise alors de ma consommation et ai l’impression d’avoir cédé à un caprice. Pourtant, plus d’une fois, des années après parfois, j’ai d’un coup envie de faire quelque chose qui nécessite ce matériel là. Je me réjouis alors d’avoir ce qu’il me faut sous la main (le fait de devoir aller dans un magasin pour tenter quelque chose est parfois un frein voir un arrêt). Bien sûr, je ne veux pas vous pousser à la surconsommation inutile (et néfaste pour la planète) mais je me réjouis de garder du matériel qui ne me sert pas, d’être curieuse et d’avoir envie d’essayer, même si je ne suis pas sûre de perdurer dans une technique, etc. Voilà pour la parenthèse.
Je ne connais rien à la technique du pastel sec. Je sais (mais je crois que ça se devine rapidement une fois la page plein de poudre 😀 ) que ça s’estompe (*). Je sais que ça doit se fixer car sinon on en met partout. Mais c’est tout.
(* : Et bien il s’avère que cela fait débat chez les pastellistes ! Pour certains, il ne faut surtout pas estomper parce que cela amoindri la luminosité des couleurs, pour d’autres, cela fait partie à part entière de la technique !)
Je me suis lancée avec des résultats plus ou moins réussis (plus réussi quand je prenais un maître pour modèle ; j’ai fais plusieurs croquis d’après Matisse dont certains tableaux se prêtent très bien je trouve au pastel.) Si les résultats étaient variables, mon plaisir était égal tout du long : je me suis réjouis ! De la puissance des couleurs et de la luminosité déjà (ne vous y trompez pas, ce n’est pas parce que ça s’appelle « pastel » que ce sont des couleurs douces nécessairement). Et puis le pastel est une technique qui permet rapidement de « remplir » la page, d’avoir vite des éléments mis en place. On sait qu’une de mes faiblesses, c’est de ne pas savoir prendre mon temps, et bien le pastel a été mon complice 😀
Je vois néanmoins un inconvénient : le fait que ça soit salissant ne permet pas, comme d’autres techniques, d’improviser, sur un coin du canapé, un petit croquis en attrapant vite-fait ma trousse. Pour le pastel sec, je mets une nappe (donc une table, pas de croquis sur les genoux (vous me direz que ce n’est pas terrible de toute façon, certes)) et une éponge mouillée à portée de main.
Après quelques essais j’ai eu la chance d’avoir quelques mots de Fabienne Coz, prof de pastels secs à l’APSP, et j’ai ainsi découverts qu’il y a du papier spécial pour le pastel (1), que le papier peut saturer, etc.
Bref, j’ai tout un monde à découvrir et je m’en réjouis !
(1) Vos indices étaient l’étendue d’eau, le peuplier, l’abondance de plantes… tout cela pouvait amener certains à penser au jardin de Giverny (bon, je vous accorde que ça aurait pu être bien d’autres endroits !) (2) Il s’agit de Fallingwater House, une maison conçue par Frank Lloyd Wright (c’est aussi lui qui a fait le musée Guggenheim de New-York que je rêve de voir depuis la 3e !)
Émile Bernard, Moisson au bord de la mer Henri Matisse, Autoportrait au maillot rayé Nicolas de Staël, Fleurs
Mercredi soir, il y avait une nocturne au Salon d’art de Palaiseau pendant laquelle l’atelier dessin de l’APSP s’était déporté au milieu des œuvres. Je me suis laissée tentée et j’ai fais quelques croquis.
Voici une pièce qui m’a pris beaucoup de temps et beaucoup d’application (dont le résultat n’est, bien sûr, pas à la hauteur de mes espérances 😀 ).
J’ai fais face à des difficultés techniques, voir des impossibilités, j’ai repris beaucoup de choses et ai probablement « gâché » des finesses (la pièce fait moins de 14 cm) sur lesquelles j’avais travaillé longtemps, au moment de l’emballage ; bref, on va dire que j’ai beaucoup appris ! 😀
Merci à la patience et à la bienveillance de mon prof, João Sismeiro.
Ma petite sauvageonne, argile, 14 cm, juin 2020
(J’en avais aussi faite une version, différente mais c’était le même esprit dans ma tête, en aquarelle.)
Mise à jour, 22/12/21 – toute une série sur le même sujet : Ma sauvageonne
La « Valencerie », c’est à la fois un lieu d’accueil créatif, un cadre idéal (jardin, poules, bois, etc.) et la maison de João, mon prof de modelage. Ce samedi 20 juin, il y avait une journée entière consacrée au modelage. Chacun venait avec son projet et, pour ceux et celles qui le souhaitaient, une pièce pour l’initiation à la patine.
J’avais commencé une tête, grâce au cours à distance de João, pendant le confinement et pensait la continuer. En vérité, elle ne me plaisait pas vraiment et je n’ai pas eu un regard pour elle. La proximité du bois a peut-être influencé ma décision soudaine de faire un renard (enfin… « soudaine »… J’adore les renards et je pense que c’est dans ma tête en permanence de faire un renard en aquarelle, en modelage, au crayon, etc. Mais d’habitude, je ne passe pas à l’acte ne m’estimant pas assez « bonne en renard ». Là, j’ai voulu me laisser porter).
Mon premier essai a été baptisé le renard-cochon ! Rien n’allait mais, en fait, je crois que c’était le tout premier croquis, la reprise de contact avec la terre.
Le renard-cochon en cours de fabrication …il n’est pas allé beaucoup plus loin !
Grâce aux conseils de João, j’ai recommencé en plus grand, en utilisant pour la première fois l’argile chamottée (avec des petits grains dedans). C’était bien mieux et j’ai passé la journée à essayer de m’approcher du renard, de cette posture curieuse que j’avais choisie :
Le travail est encore en cours et je pourrai le continuer à la prochaine journée modelage !
Le renard en cours de fabrication. Argile utilisée : S2505 (0 à 0,5 mm) Il faudra que je me rappelle de la faire cuire à 1000° pour qu’elle soit brune et non noire.
Je vous partage un petit comparatif entre quatre pinceaux, sur papier sec et sur papier mouillé, avec de l’aquarelle.
Et je vous encourage vivement à en faire autant ; c’est instructif et c’est probablement autant de mini-expérience engrangée pour vos aquarelles futures !
Matériel
Les pinceaux comparés sont :
un pinceau à lavis petit-gris pur de la marque Leonard no 72 (1) ;
un pinceau à poils synthétiques, plat et biseauté de chez Daler-Rowney « Graduate » 1/2 (2) ;
un pinceau en martre kolinsky (très réputé en aquarelle et très cher) de Raphaël 8413 taille 4 (3) ;
un pinceau à réservoir d’eau, poils synthétiques, de Faber-Castel (4).
De haut en bas : petit-gris pur pour lavis Leonard (1) ; poils synthétiques, plat et biseauté Graduate Daler-Rowney (2) ; martre kolinsky Raphaël (3) ; à réservoir d’eau, poils synthétiquse Faber-Castel (4).
La couleur est un alizarine cramoisie de Daler-Rowney utilisé pur, en jus. Je l ‘ai préparée en avance de sorte à en avoir assez, sans modifier une seule fois le jus, pour les huit tests.
Le papier utilisé est du 200 g No 3 de Gerstaecker.
Résultats
Dans les huit cas, j’ai fait à peu près les mêmes gestes : une spirale façon fleur et une courbe. Puis j’ai rajouté des petites touches (en bas à droite).
Sur papier sec :
Dans le mouillé :
En haut à gauche : pinceau à lavis petit-gris pur Leonard (1) ; à droite : pinceau à poils synthétiques, plat et biseauté Graduate Daler-Rowney (2) En bas à gauche : pinceau en martre kolinsky Raphaël (3) ; à droite : pinceau à réservoir d’eau, poils synthétique Faber-Castel (4)
Il n’y a pas d’enseignement unique à en tirer. L’important, c’est de constater et de connaître les différents comportements ; cela permet de faire le bon choix en fonction de l’effet désiré le jour où 😉
Dans ma quête d’approfondissement de l’aquarelle, je me suis lancée dans l’exercice « Des arbres », p. 50 de « L’aquarelle facile » par Nathalie Paradis Glapa (éditions Mango).
Il ne s’agissait pour moi que de croquis ; chacun a donc été fait en quelques minutes et sur une petite surface. Je les ai fait les uns à côté des autres, les uns après les autres. Pourquoi est-ce que c’est important de vous dire ça ? Parce que c’est aussi ce qui donne la valeur à l’exercice : on teste, on voit la réaction, on ajuste sur le suivant, on compare, etc.
Voici donc mes six tentatives, chacune m’ayant servie d’apprentissage pour la suivante.
Premier essai. Croyez-moi sur parole, le fond était bien. J’ai utilisé le pinceau à lavis pour faire deux traces, plutôt verte et plutôt bleue, l’une sur l’autre et suggérer des silhouettes d’arbres avec des tapottis.
C’est pour le premier plan que cela s’est gâché. Probablement trop d’eau ; des traces bien trop larges… Bref, essai suivant !
La première étape était la même pour cet essai que pour le précédent. J’ai été timide pour le premier plan et je n’ai fais que des buissons plutôt que des arbres. Bon, c’est moins moche que la première tentative, mais rien de satisfaisant non plus.
Pour un trait plus précis au premier plan, j’ai utilisé un pinceau synthétique ; dans cet essai, comme dans les autres.
Pour l’essai suivant, ça s’est mieux passé même si mes arbres sont un peu… électriques ! Au moins, on voit qu’il y a un arrière plan et un premier plan 😉
Ah ! Premier essai réussi ! Il faut dire que je me suis pas mal éloignée du sujet de base et que je suis allée vers ma zone de confort mais au moins ça m’a donnée des clés pour la suite.
Le cinquième est mon préféré. On distingue presque trois plans : le flou du fond ; c’est-à-dire les deux traces colorées au pinceau à lavis ; un plan intermédiaire, un fois les traces sèches dans une couleur un peu plus chaude et un peu plus soutenue ; enfin, le premier plan, plus net, bien plus foncé. Les petites touffes d’herbe aux pieds des arbres ont permis, à mon sens, d’encore mieux « assoir » ce premier plan.
Le dernier essai est une répétition du précédent. Le fond intermédiaire est plus visible (mais un peu trop régulier). La transparence du premier plan en gâche un peu l’effet.
J’ai fais mes tests sur du papier 200 g Gerstaecker No 3 ; idéal dans ce genre de cas car bien moins cher que d’autres papier aquarelle 😉 Néanmoins, il faut garder à l’esprit que selon le type de papier, la peinture ne réagira pas pareil. À un moment, il faut se lancer sur du beau papier aussi 😉
Ce qu’il faut voir et retenir de cet exercice
À mon sens, cet exercice porte sur les éléments qui vont faire ressortir différents plans et donc donner un effet de profondeur. Ça tombe bien, ça n’est pas mon fort 😉
Pour cela :
utiliser des traces plus diffuses dans le fond (le pinceau à lavis est idéal) et de plus en plus précises vers le premier plan ;
choisir des tons plus clairs au fond et plus vifs au premier plan ;
privilégier des tons plus chauds au premier plan (c’est ce qu’indique Nathalie Paradis Glapa ; je ne sais pas quelle est l’explication). – Mise à jour, 27/06/20 : Nathalie est passée nous donner l’explication dans un commentaire ci-dessous. En gros, plus nous regardons au loin, plus cela nous apparaît bleu, la seule couleur froide des couleurs primaire.
Si vous testez aussi, je serai très curieuse de savoir quels sont les enseignements que vous en avez tiré 😉
J’ai beaucoup envie de progresser en aquarelle et je sens que je stagne. Des cours avec un prof seraient parfaits, mais ça n’est pas évident à caser dans mon emploi du temps. Je regarde des vidéos, je lis des blogs mais ça ne me suffisait pas et je voulais un peu de méthode et de technique. Ce qu’un livre devrait pouvoir m’apporter en attendant mieux.
J’ai cherché des conseils pour faire mon choix mais il y a vraiment beaucoup de livres pour débuter l’aquarelle, tous reprenant à peu près les mêmes exercices comme me le faisait remarquer Coralie. J’ai aussi demandé conseil à Cindy Barillet qui fait à peu près le même constat et propose « Aquarelle, L’eau créatrice » (je me le garde donc dans un coin de ma tête 😉 ).
Au final, c’est un peu une question de sensibilité personnelle. Pour ma part, ce que j’aime dans l’aquarelle ce sont les jeux d’eau, la diffusion du pigment de manière plus ou moins contrôlée, etc, je reposais tous les livres dont les exemples me paraissaient trop « propres », trop maîtrisés.
Il me semble que son approche dédramatise, quitte à simplifier un peu, ce qui me paraît une bonne approche pédagogique. La première chose qui m’a séduite a d’ailleurs été de voir une photo de papier imprimé d’un livre utilisé pour de l’aquarelle. J’aime cet état d’esprit qui ne cherche pas à enfermer la créativité dans des règles et des optimisations techniques.
On sent que l’autrice cherche à nous donner uniquement les informations dont nous avons besoin, sans nous noyer dans des explications techniques qui arriveraient trop tôt. Il y a peu de texte, c’est probablement un livre qui frustrerait ceux qui veulent être guidés vraiment pas à pas ; à mon sens, il convient à ceux qui sont prêts à découvrir et faire leurs propres réalisations dans la direction proposée.
J’ai déjà commencé quelques exercices, les tous tous premiers. Ce sont des choses que j’aurais pu exploiter toute seule mais, curieusement, il semblerait que j’avais besoin du livre pour me « décoincer ».
Je vous montre dans un article qui arrive comment je m’en suis sortie de l’exercice « Des arbres » 😉
Du papier d’essai pour l’aquarelle
L’autre chose qui a aidé, c’est d’avoir acheté du papier aquarelle bien moins cher que le beau papier, dans l’idée de l’utiliser comme papier d’essai. J’ai pris du papier 200 g Gerstaecker No 3 à 14 € au Géant des Beaux-Art pour 65 voir 100 feuilles.
En un week-end, en plus de tenter des croquis ou des exercices d’aquarelle, j’ai fais des tests de pinceaux, de réaction du pigment dans l’eau, etc.
Pour vos cadeaux de Noël, vous pourriez avoir envie d’offrir de l’art. Les calligraphies que je fais sont bien souvent tournées vers le bien-être ; elles véhiculent des images positives. Alors je me dis que, pourquoi pas, vous pourriez être intéressés. Voici ce que j’ai à vous proposer, pour vous ou vos proches.
NB : Les tableaux sont vendus encadrés, signés et avec leur certificat d’authenticité. Une livraison par courrier peut vous revenir cher ; prévenez-moi si vous êtes en Région parisienne (ou en Normandie).
« Quoi Qu’il en soit Depuis toujours Mon cœur sur vous S’appuyait. » – attribué à Ariwara No Narihira
Encre – 42 x 52 cm – 120 €
(Voir plus bas, une autre version de ce même poème.)
Tant de tendresse « Et dans tes yeux pleins de tristesse, Dans tes yeux alors je boirai Tant de baisers et de tendresse Que peut-être je guérirai. » – Jean Lahor Encre – 44 x 54 cm – 150 €
« Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous. », Green – Verlaine Encre et acrylique – 41 x 31cm – 250 €
« Ce matin dans les nuages des pétales de roses » – Anne Jullien Encre et acrylique – 47 x 34 cm – 300 €
Encore de l’amour
Quoi qu’il en soit, depuis toujours « Quoi Qu’il en soit Depuis toujours Mon cœur sur vous S’appuyait. » – attribué à Ariwara No Narihira Encre – 42,3 x 52,4 cm – 250 €
(Voir plus haut, une autre version de ce même poème.)
Ou plutôt, quel matériel j’emporte moi ; car c’est propre à chacun. Mais cela peut donner des idées, aiguiller (et puis on m’a réclamé ce billet suite à celui sur mon propre carnet de voyage alors !)
Le carnet
La taille dépend de votre sac, votre poche, votre projet…
Une des premières questions à se poser, c’est quelle est la taille du carnet que je veux prendre. Et cela dépend complétement de… la taille de votre sac ou de votre poche !
Un petit carnet qu’on tient dans la main permet de faire des croquis vraiment rapidement, même debout, pour saisir une impression. Une fois assis confortablement, rien n’empêche de prendre plus de temps, d’utiliser une double page, etc.
Si vous prévoyez d’avoir toujours sur vous un sac-à-dos, vous pourriez optez pour un format plus grand. Attention à ne pas trop vous encombrer ; le but est de l’avoir avec vous quand vous en avez envie ; pas de l’avoir laissé dans votre chambre « parce que bon, ce n’est pas sûr que je dessine et ça pèse lourd quand même ».
Pour ma part, j’opte pour le format A5. Même si j’aime m’étaler sur des pages bien plus grandes, ce format rentre dans une majorité de sac et n’est pas très encombrant.
De quoi s’appuyer
Je préfère prendre un carnet à spirales. Pour pouvoir le plier et avoir ainsi toujours un appui (il m’arrive fréquemment de faire un croquis assise en tailleur, appuyée sur mes genoux). Si votre carnet est trop fin, vous pouvez prévoir un morceau de carton de la taille du carnet pour vous appuyer dessus (c’est ce que j’avais fait, mais je n’en ai pas eu besoin).
Assise par terre, le carnet sur le genou droit, la boîte d’aquarelle dans la main gauche.
Si votre grammage se rapporte à votre plumage…
Il peut être difficile de se décider sur le grammage du papier. Plus le papier est épais, moins vous aurez de feuilles ou plus le carnet sera gros. De plus, il sera aussi plus cher. Mais un papier fin ne permet pas toutes les techniques. Si 90 g/m² suffisent pour des croquis au crayon léger, c’est beaucoup trop fin pour moi et mes traits de crayon gras et appuyés (et encore plus pour de l’aquarelle !)
Pour autant, même pour faire de l’aquarelle, je ne trouve pas indispensable de prendre du papier 200, 300 g/m² car cela reste un carnet de croquis (l’objectif n’est pas de faire des œuvres à encadrer mais de s’exercer, d’apprendre, etc.)
J’ai opté pour un carnet 120 g/m². Les pages gondolaient un petit peu quand j’utilisais beaucoup d’eau pour l’aquarelle mais ça ne m’a pas dérangée plus que ça.
J’ai forcé un peu les ombres sur cette image pour ce rendre mieux compte du gondolage dû à l’aquarelle.
Attention au carnet intimidant 🙂
Vous êtes devant un rayon de carnets tous plus jolis les uns que les autres ? Vous craquez pour le plus beau et, au moment de faire votre premier croquis dedans… vous attendez de vous exercer un peu pour ne pas gâcher votre si joli carnet ! Ça n’est pas le but ! Ne choisissez pas un carnet trop beau qui va vous intimidez. Au moment où vous faites votre choix, visualisez-vous en train d’y faire le premier croquis, peut-être le plus maladroit ; soyez prêt à « rater » des dessins dedans.
Un carnet ordinaire fera tout à fait l’affaire et vous donnera probablement plus lâcher-prise et donc plus de liberté.
Pour ma part, j’ai même opté pour un carnet « moche » et je ne le regrette pas.
Les outils pour tracer
Bien sûr, toute cette partie dépend énormément de votre ou vos techniques préférées. Il se peut que vous n’ayez besoin que d’un crayon (plutôt sec (H) ou plutôt gras (B) selon vos envies), voir uniquement un stylo bille (avec lequel on peut faire des choses très intéressantes. Pour ma part, j’ai tendance à vouloir varier et je me charge donc un peu.
Les stylos-feutres
J’aime utiliser des stylos-feutres fins, noirs, soit pour préparer un croquis avant de mettre de la couleur, soit seuls. Dans le cas où je prévois de faire de l’aquarelle, je dois anticiper la résistance à l’eau des stylos. J’ai ai testé une dizaine parmi laquelle seuls les Fineliners de Winsor & Newton résistent à l’eau. NB : Ce n’est pas parce qu’un stylo ne résiste pas à l’eau que je ne l’utiliserais pas avec de l’aquarelle ! Les effets rendus peuvent être intéressants.
À gauche, les feutres qui résistent à l’eau utilisés avec de l’aquarelle. Au centre, un feutre qui ne résiste pas à l’eau utiliser avec de l’aquarelle pour « salir » la couleur. À droite, un crayon aquarellable.Vous remarquez peut-être qu’ils sont sales ? C’est que comme je les range en vrac dans ma trousse, avec les mines de plomb, par exemple, tout se salit un peu.
Les crayons
J’utilise finalement peu de crayons à papier ordinaire. J’aime tester des crayons particuliers : mine de plomb, pierre noire, crayons récupérés à droite à gauche et dont je ne connais pas le nom 😀
L’aquarelle
L’aquarelle n’a pas que des avantages en voyage, loin de là. Il vaut mieux anticiper un peu. L’idéal est d’avoir une petite boîte (je ne parle ici que d’aquarelle en godets ; je n’ai jamais utilisé l’aquarelle en tubes). Parfois, un petit pinceau rétractable est fournis avec la boîte ; ça peut être pratique mais il vous manquera encore un élément indispensable : l’eau.
Une des solutions peut être le pinceau à réservoir d’eau. Attention, on est toujours dans un esprit croquis. Les pinceaux à réservoir d’eau sont bien souvent en poils synthétiques ; il s’agit bien de privilégier l’aspect pratique. Pour ma part, avec plusieurs croquis par jour, sur du format A5, et en veillant à remplir avant de partir le matin, je n’ai jamais manqué d’eau en balade. Bon, comme je n’aime pas les mauvaises surprises, j’avais également prévu une recharge 😉
J’utilise l’intérieur du couvercle de ma boîte pour faire mes mélanges ; je n’emporte donc pas de palette.
Toujours dans l’idée de ne pas se charger inutilement, il vaut mieux, avant de partir en voyage, avoir testé l’ensemble de ses feutres, crayons, peintures, etc. pour ne prendre que ceux avec lesquels ont a envie de travailler.
Les accessoires
Taille-crayon ou cutter ?
Bien sûr, c’est avant tout une question de goût, d’habitude. Le seul bémol est si vous prévoyez de prendre l’avion avec vos affaires à croquis (ou que vous allez à tout autre endroit où avoir une lame sur soi puisse être problématique).
Celle dont vous n’aurez pas besoin : la gomme
Pourquoi n’aurait-on pas besoin de la gomme ? C’est un petit clin d’œil pour vous rappeler que vous ne devriez pas l’utiliser. Un croquis n’est pas un dessin que l’on essaye de réussir. Un croquis est à la fois un apprentissage et un entraînement pour l’œil et la main. Il est plus intéressant de regarder un trait que l’on trouve faux et de voir pourquoi que de vite le gommer pour se faire plaisir sur le résultat.
Pince(s)
Qui dit travail en extérieur dit risque de vent : prévoyez une ou deux pinces (ou un élastique convenant à la taille de votre carnet) pour maintenir les pages.
Chiffon
Ça ne pèse rien, ça ne coûte rien et, même si vous ne faites pas d’aquarelle, ça peut toujours servir.
Colle ? (scotch ?)
Si vous prévoyez d’agrémenter votre carnet de tickets de musée, métro, emballages, etc. tout ce qui vous rappellera votre voyage, prévoyez un petit tube de colle (soyez prudent si vous optez pour de la glu ; dans la plupart des cas, le bâton d’écolier suffira et vous pourrez toujours faire des retouches au retour). Vous pouvez également utiliser les scotchs décoratifs mais attention à ne pas en emmener trop ; là encore, ce sont des éléments que vous pourrez toujours ajouter au retour si besoin.
La trousse
Ne vous y trompez pas, le choix de la trousse est important. Si vous emportez beaucoup (trop, comme moi 😀 ?) de matériel, il faudra que votre trousse vous permette néanmoins d’attraper le bon outil sans avoir à chercher. On n’est pas toujours bien installé quand on fait un croquis, ni même forcément installé pour longtemps.
J’ai opté pour ce qui est en fait une trousse de toilette, car elle est grande et plate. Elle est un peu plus grande que du A5, ce qui me permet de glisser mon carnet dedans. Elle a une petite poignée : quand je veux emporter mon matériel à croquis, je n’ai qu’à l’attraper et la glisser dans mon sac. Bien sûr, cela veut dire un sac assez grand.
Voilà, les choix que j’ai fait, pour ma part. Les vôtres seront proches ou très différents selon vos habitudes, envies et possibilités ! N’hésitez pas à commenter ci-dessous pour enrichir ce billet de votre avis, de vos impressions et de vos propres conseils 😉
Après mon premier modelage en argile, voici un nouveau pas dans le monde de la 3D : ma première sculpture sur bois en taille directe.
J’ai eu la chance de suivre un stage auprès de Cécile Devezeaux de Lavergne, pendant cinq jours. Des journées bien occupées et qui n’ont pas suffit car ma sculpture n’est pas tout à fait terminée. Il faut dire que j’étais peut-être partie avec un sujet un peu trop ambitieux. En tout cas, je savais exactement ce que je voulais faire et le fait que c’était figuratif n’a peut-être pas aidé.
J’ai appris les gouges, le sens du bois, la massette, les rifloirs, etc. J’ai reçu plein de compliments et d’encouragements de la part de la prof et ça fait du bien. D’autant plus que c’était pour moi un travail assez difficile. Il fallait avancer sans savoir ce qu’allait donner l’étape suivante (vu que c’était mon premier projet en taille directe, tout cela manquait de concret pour moi et j’avais besoin d’y être pour comprendre) et c’était assez long (je soupçonne Cécile d’être encore plus perfectionniste que moi 😀 ).
Un morceau de cèdre du Liban, une massette, des mitaines, des gouges, un burin, des ciseaux.
Bien sûr (car j’ai cru comprendre que c’est normal avec le bois), il y a eu des surprises, des bonnes et des moins bonnes. Les moins bonnes sont juste de nouvelles données à prendre en compte. J’ai été étonnée de constater à quel point c’est vrai que « tout est rattrapable » et j’ai vraiment l’impression de n’avoir subit aucune des erreurs que j’ai faites (comme enlever trop de bois là où il n’aurait pas fallut).
Les visages en cours de fabrication
J’ai sculpté sur un morceaux de cèdre du Liban (dont j’avais déjà parlé ; je l’ai depuis ma première rencontre avec Cécile, en décembre 2017). Une des particularités de cette essence de bois est son odeur qui m’a donc accompagnée pendant ces cinq jours.
Ma sculpture est inspirée de la Chanson triste, de Jean Lahors, qui n’est pas, à mon sens, si triste que ça puisqu’elle est pleine de tendresse et d’espoir de guérison.
La sculpture à la fin du stage. Il me reste quelques détails, la « grotte » à arranger puis la finition à faire.
Au bout de 3 H de travail (à l’arrière principalement) environ