Catégorie : Pratique personnelle

  • Un premier carnet de voyage

    Un premier carnet de voyage

    Aller boire un verre le soir à la plage

    Il y aurait beaucoup de guillemets à mettre à « voyage ». Ce n’était pas un voyage à proprement dit (avec découverte d’un nouveau pays, par exemple, d’une nouvelle culture, etc.) et le résultat se rapproche beaucoup d’un carnet de croquis. Il y a (vraiment) très peu d’éléments narratifs notamment.

    C’était, néanmoins, la première fois que je me donnais comme objectif de prendre un nouveau carnet au début d’un séjour et de le consacrer à ce séjour.

    Préparer son carnet de voyage

    Pour me préparer, je suis allée chercher des conseils du côté de Cindy Barillet. Mes choix ont été orientés par les aspects pratiques et « dédramatisant ». En effet, je ne voulais pas me « mettre la pression » de « réussir » absolument mon carnet, chaque page, chaque croquis.

    Une des astuces des carnets consiste à ne faire tous ses croquis qu’avec une seule technique ; ainsi, on assure un minimum d’harmonie entre les pages. J’ai choisis au contraire de varier. Ce carnet allait en quelque sorte me servir d’entraînement pour un prochain voyage ; c’était une bonne occasion de tester différentes techniques en balade.

    Pour l’aquarelle, en plus de ma toute petite boîte dont je ne me lasse pas, j’ai choisi de prendre des pinceaux à réservoir d’eau. C’est en plastique et moins satisfaisant mais c’est bien pratique ! Je ne regrette pas mon choix car cela m’a permis de faire de l’aquarelle sans forcément avoir prévu à l’avance de l’eau, en tailleur dans la voiture sans pot d’eau qui pourrait se renverser, etc. Par contre, ce n’est pas un choix sans conséquence : je pense que le croquis ont moins de subtilités qu’avec un bon pinceau.

    Puisque j’allais avoir un sac en permanence avec moi, je me suis permise de prendre tout un ensemble de crayons. Certains, je ne n’ai finalement pas utilisés, d’autres que j’ai utilisé plus que je l’imaginais : j’ai redécouvert mon crayon « aqua scketch » et j’adore son rendu !

    J’ai mis le tout dans une grande trousse fourre-tout qui me permet d’emporter beaucoup et d’avoir tout sous les yeux.

    Pour le carnet lui-même, j’ai choisi un carnet A5 (puisque j’avais un sac) mais avec un papier 120 g seulement (trop peu pour l’aquarelle normalement) pour m’enlever de la « pression » : cela devait rester des croquis, sans enjeu, sans forte de volonté d’en faire un très beau carnet de voyage à la Delacroix !

    J’ai choisi un carnet à spirales pour que cela soit pratique ; A5, pour le rentrer dans mon sac tout en ayant de la place et pas « trop beau » pour ne pas être déçue de « rater ».
    J’ai emporté bien plus de matériel que les cinq stylos et crayons et l’aquarelle que l’on voit sur la photo mais cela représente finalement 99 % de ce que j’ai utilisé !

    Le résultat

    Je suis contente du résultat. J’ai pu faire des croquis tous les jours et souvent plusieurs fois par jour. J’ai finalement peu varié les techniques, les sujets ou les styles mais je me suis fait plaisir. Je pense que cela a été un bon entraînement pour un prochain « vrai » carnet de voyage.

    J’ai pu tester à différentes reprises des effets intéressants du stylo-pinceau Muji avec l’aquarelle et comment il vient « salir »la couleur (à gauche).
    A l’inverse, les stylos Winsor et Newton Fineliners sont les seuls qui ne bavent pas du tout dans l’aquarelle (à droite).
    Une des règles est de ne pas arracher la page d’un croquis raté. Toute cette page me déplait et en particulier ce gros brouillon mal fichu, mais je l’ai gardé. Ce que je trouve intéressant finalement, c’est que cela correspond à un moment où j’en avais marre des bouchons et où j’étais un peu énervée. Donc, que ce croquis soit raté et me déplaise a finalement tout son sens ! 🙂
    Il faut savoir regarder les détails. Dans une autre page qui me déplait, je suis néanmoins contente du rendu des feuilles du palmier. Rien que pour ça, je suis contente de cette page.
    J’ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir mon crayon « aqua sketch » et la façon dont il se délite dans l’eau. La « matière » et l’impression qu’il rend donnent une texture intéressante.
    Un autre essai avec l’aqua sketch mélangé à de l’aquarelle. Détail amusant, il faisait sombre au moment où j’ai fais ce croquis et, le lendemain à la lumière du jour, j’ai trouvé mes couleurs bien moins subtiles 😀
    Je regrette de ne pas avoir inclus plus d’écriture dans mon carnet. Ça aurait pourtant été l’occasion de faire un peu de lettering et de calligraphie (j’avais emporté mon matériel pour).

    Les erreurs que je ne ferai plus

    Toujours dans l’idée de ne pas « sacraliser » mon carnet, j’ai choisi de faire des croquis recto-verso. J’y vois finalement plusieurs inconvénients. Le premier, c’est que du coup des dessins se retrouvent l’un contre l’autre une fois le carnet fermé. Or, si l’un des deux est fait avec une technique « poudreuse », il peut déposer de la matière sur l’autre et le salir. Il faut dire que je n’emporte pas de fixatif (trop encombrant).

    L’autre inconvénient, c’est que si jamais je voulais « refaire » mon carnet de voyage en collant mes croquis, mes prospectus, cartes et textes dans un autre carnet, je ne peux pas le faire. Or, le carnet que j’ai choisi fait cinquante feuilles et j’en ai utilisé vingt-trois ; cela aurait pu être intéressant.

    La prochaine fois, je prévoirai donc : des feuilles type papier de soie au format du carnet pour protéger les dessins si besoin et du fixatif si possible, qui restera dans la valise, par contre, pas dans le sac !

    Sans parler d’erreur, je regrette de ne pas avoir su trouver assez de temps pour faire des longs croquis. Malgré un rythme lent, nous étions toujours en mouvement et souvent avec de la compagnie (dans ce cas là, je dois attendre un moment de pause et m’assurer que j’aurai assez de temps). J’ai donc souvent fait mes croquis avec l’idée que j’avais peu de temps devant moi (alors qu’une des choses que je dois améliorer, c’est de m’appliquer à passer plus de temps, faire plus de détails, étudier mieux les ombres et les volumes !)
    J’ai fais pas mal de mes croquis en décalé, d’après des photos prises dans la journée ou la veille, et ce n’est pas la même chose.


    Voir aussi :


    Le carnet en entier

  • Premier modelage

    Premier modelage

    Il n’y a pas que la calligraphie dans la vie ! Grâce à João Sismeiro lors d’une ouverture en avant-première de La Valencerie (qui accueillera bientôt stages et artistes du côté de Rambouillet), j’ai attrapé un peu de terre et fait mes premiers pas en modelage. (suite…)

  • Des œuvres qui s’accordent entre elles

    Des œuvres qui s’accordent entre elles

    Pour les besoins de l’exposition « à travers un rayon de soleil« , Jean-François – le photographe – et moi avions dû trouver deux tableaux qui s’accordaient bien ensemble. L’exercice nous a tellement plu que nous avons finalement sélectionné toute une série de tableaux qui semblaient être faits pour se répondre.

    Du coup, lorsque Michèle Salesse, lors de l’accrochage de l’exposition d’Igny, m’a proposé d’accrocher certaines de ses photos à côté de mes tableaux (suite…)

  • Une calligraphie pour une bonne cause

    Une calligraphie pour une bonne cause

    Le site 24 jours de web est comme un calendrier de l’avent où les chocolats sont des articles de blog qui parlent du web.
    Chaque jour, un article est mis en ligne et le lecteur est invité, s’il le souhaite, à profiter de sa visite pour donner des sous à une association, car c’est avant tout un projet pour Noël.

    J’ai été amenée à participer à cette jolie initiative et j’ai calligraphié une citation du créateur du web, Tim Berners-Lee.
    Je vous invite à aller la voir sur le site de 24 jours de web.

  • Dis-moi dix mots : gribouillis

    Dis-moi dix mots : gribouillis

    « Dis-moi dix mots » est une initiative du ministère de la culture qui invite à jouer artistiquement avec dix mots issus d’un thème les formes de l’écrit pour cette année. J’ai eu envie de participer en proposant un mot par mois, de septembre à juin.
    Ce mois-ci : gribouillis.
    (suite…)

  • Dis-moi dix mots : tracé

    Dis-moi dix mots : tracé

     

    « Dis-moi dix mots » est une initiative du ministère de la culture qui invite à jouer artistiquement avec dix mots issus d’un thème les formes de l’écrit pour cette année. J’ai eu envie de participer en proposant un mot par mois, de septembre à juin.
    Ce mois-ci : tracé.
    (suite…)

  • Dis-moi dix mots 2018-19

    Dis-moi dix mots 2018-19

    « Dis-moi dix mots » est une initiative organisée par le ministère de la culture. Tous les ans, dix mots sont choisi autour d’un même thème et les participants sont invités à jouer avec ces dix propositions sous la forme artistique de leur choix. Le tout semble être plutôt destiné aux collectivités (écoles, municipalités, etc.) mais j’ai tout de même décider de participer. (suite…)

  • Les textes, le sens, la calligraphie

    Les textes, le sens, la calligraphie

    Avoir un texte à calligraphier est un vrai enjeu pour moi puisque c’est la base même de mes peintures. Et il ne s’agit pas de prendre un texte au hasard et d’en faire un prétexte à la peinture. Le texte doit être porteur de sens pour moi et, ensuite, je le calligraphie. C’est comme ça que me l’a transmis Shinta Zenker, qui m’a enseignée la calligraphie, et c’est comme ça que je le ressens.

    Je vous l’ai déjà raconté, pour trouver des textes à calligraphier, je vais piocher dans mes livres préférés. Et sinon, je suis tributaire du hasard des mes lectures, de mes rencontres. (suite…)

  • Le retour des petits moines

    Le retour des petits moines

    « Les petits moines », c’est ce livre de photos accompagnées de textes calligraphiés à la main auquel j’ai participé l’année dernière.

    Il fait l’objet cette année d’une réédition et douze nouvelles photos ont été ajoutées pour l’occasion.

    C’est un très joli cadeau de Noël, plein de messages positifs et bienveillants.

    Les petits moines

    Voir aussi l’exposition « à travers un rayon de soleil »

  • Les haïkus

    Les haïkus

    D’origine japonaise, le haïku est un petit poème extrêmement bref visant à dire et célébrer l’évanescence des choses (1). Souvent, il est lié à la nature et au cycle des saisons. (suite…)