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  • Une journée modelage à la Valencerie

    Une journée modelage à la Valencerie

    La « Valencerie », c’est à la fois un lieu d’accueil créatif, un cadre idéal (jardin, poules, bois, etc.) et la maison de João, mon prof de modelage. Ce samedi 20 juin, il y avait une journée entière consacrée au modelage. Chacun venait avec son projet et, pour ceux et celles qui le souhaitaient, une pièce pour l’initiation à la patine.

    J’avais commencé une tête, grâce au cours à distance de João, pendant le confinement et pensait la continuer. En vérité, elle ne me plaisait pas vraiment et je n’ai pas eu un regard pour elle. La proximité du bois a peut-être influencé ma décision soudaine de faire un renard (enfin… « soudaine »… J’adore les renards et je pense que c’est dans ma tête en permanence de faire un renard en aquarelle, en modelage, au crayon, etc. Mais d’habitude, je ne passe pas à l’acte ne m’estimant pas assez « bonne en renard ». Là, j’ai voulu me laisser porter).

    Mon premier essai a été baptisé le renard-cochon ! Rien n’allait mais, en fait, je crois que c’était le tout premier croquis, la reprise de contact avec la terre.

    Le renard-cochon en cours de fabrication …il n’est pas allé beaucoup plus loin !

    Grâce aux conseils de João, j’ai recommencé en plus grand, en utilisant pour la première fois l’argile chamottée (avec des petits grains dedans). C’était bien mieux et j’ai passé la journée à essayer de m’approcher du renard, de cette posture curieuse que j’avais choisie :

    Renard marchant dans la neige, en pente, la patte arrière gauche très en biais
    par Alan Krakauer

    Le travail est encore en cours et je pourrai le continuer à la prochaine journée modelage !

    Le renard en cours de fabrication.
    Argile utilisée : S2505 (0 à 0,5 mm) Il faudra que je me rappelle de la faire cuire à 1000° pour qu’elle soit brune et non noire.
  • Première sculpture sur bois

    Première sculpture sur bois

    Après mon premier modelage en argile, voici un nouveau pas dans le monde de la 3D : ma première sculpture sur bois en taille directe.

    J’ai eu la chance de suivre un stage auprès de Cécile Devezeaux de Lavergne, pendant cinq jours. Des journées bien occupées et qui n’ont pas suffit car ma sculpture n’est pas tout à fait terminée. Il faut dire que j’étais peut-être partie avec un sujet un peu trop ambitieux. En tout cas, je savais exactement ce que je voulais faire et le fait que c’était figuratif n’a peut-être pas aidé.

    J’ai appris les gouges, le sens du bois, la massette, les rifloirs, etc. J’ai reçu plein de compliments et d’encouragements de la part de la prof et ça fait du bien. D’autant plus que c’était pour moi un travail assez difficile. Il fallait avancer sans savoir ce qu’allait donner l’étape suivante (vu que c’était mon premier projet en taille directe, tout cela manquait de concret pour moi et j’avais besoin d’y être pour comprendre) et c’était assez long (je soupçonne Cécile d’être encore plus perfectionniste que moi 😀 ).

    Un morceau de cèdre du Liban, une massette, des mitaines, des gouges, un burin, des ciseaux.

    Bien sûr (car j’ai cru comprendre que c’est normal avec le bois), il y a eu des surprises, des bonnes et des moins bonnes. Les moins bonnes sont juste de nouvelles données à prendre en compte. J’ai été étonnée de constater à quel point c’est vrai que « tout est rattrapable » et j’ai vraiment l’impression de n’avoir subit aucune des erreurs que j’ai faites (comme enlever trop de bois là où il n’aurait pas fallut).

    Les visages en cours de fabrication

    J’ai sculpté sur un morceaux de cèdre du Liban (dont j’avais déjà parlé ; je l’ai depuis ma première rencontre avec Cécile, en décembre 2017). Une des particularités de cette essence de bois est son odeur qui m’a donc accompagnée pendant ces cinq jours.

    Ma sculpture est inspirée de la Chanson triste, de Jean Lahors, qui n’est pas, à mon sens, si triste que ça puisqu’elle est pleine de tendresse et d’espoir de guérison.

    La sculpture à la fin du stage. Il me reste quelques détails, la « grotte » à arranger puis la finition à faire.
  • Un premier carnet de voyage

    Un premier carnet de voyage

    Aller boire un verre le soir à la plage

    Il y aurait beaucoup de guillemets à mettre à « voyage ». Ce n’était pas un voyage à proprement dit (avec découverte d’un nouveau pays, par exemple, d’une nouvelle culture, etc.) et le résultat se rapproche beaucoup d’un carnet de croquis. Il y a (vraiment) très peu d’éléments narratifs notamment.

    C’était, néanmoins, la première fois que je me donnais comme objectif de prendre un nouveau carnet au début d’un séjour et de le consacrer à ce séjour.

    Préparer son carnet de voyage

    Pour me préparer, je suis allée chercher des conseils du côté de Cindy Barillet. Mes choix ont été orientés par les aspects pratiques et « dédramatisant ». En effet, je ne voulais pas me « mettre la pression » de « réussir » absolument mon carnet, chaque page, chaque croquis.

    Une des astuces des carnets consiste à ne faire tous ses croquis qu’avec une seule technique ; ainsi, on assure un minimum d’harmonie entre les pages. J’ai choisis au contraire de varier. Ce carnet allait en quelque sorte me servir d’entraînement pour un prochain voyage ; c’était une bonne occasion de tester différentes techniques en balade.

    Pour l’aquarelle, en plus de ma toute petite boîte dont je ne me lasse pas, j’ai choisi de prendre des pinceaux à réservoir d’eau. C’est en plastique et moins satisfaisant mais c’est bien pratique ! Je ne regrette pas mon choix car cela m’a permis de faire de l’aquarelle sans forcément avoir prévu à l’avance de l’eau, en tailleur dans la voiture sans pot d’eau qui pourrait se renverser, etc. Par contre, ce n’est pas un choix sans conséquence : je pense que le croquis ont moins de subtilités qu’avec un bon pinceau.

    Puisque j’allais avoir un sac en permanence avec moi, je me suis permise de prendre tout un ensemble de crayons. Certains, je ne n’ai finalement pas utilisés, d’autres que j’ai utilisé plus que je l’imaginais : j’ai redécouvert mon crayon « aqua scketch » et j’adore son rendu !

    J’ai mis le tout dans une grande trousse fourre-tout qui me permet d’emporter beaucoup et d’avoir tout sous les yeux.

    Pour le carnet lui-même, j’ai choisi un carnet A5 (puisque j’avais un sac) mais avec un papier 120 g seulement (trop peu pour l’aquarelle normalement) pour m’enlever de la « pression » : cela devait rester des croquis, sans enjeu, sans forte de volonté d’en faire un très beau carnet de voyage à la Delacroix !

    J’ai choisi un carnet à spirales pour que cela soit pratique ; A5, pour le rentrer dans mon sac tout en ayant de la place et pas « trop beau » pour ne pas être déçue de « rater ».
    J’ai emporté bien plus de matériel que les cinq stylos et crayons et l’aquarelle que l’on voit sur la photo mais cela représente finalement 99 % de ce que j’ai utilisé !

    Le résultat

    Je suis contente du résultat. J’ai pu faire des croquis tous les jours et souvent plusieurs fois par jour. J’ai finalement peu varié les techniques, les sujets ou les styles mais je me suis fait plaisir. Je pense que cela a été un bon entraînement pour un prochain « vrai » carnet de voyage.

    J’ai pu tester à différentes reprises des effets intéressants du stylo-pinceau Muji avec l’aquarelle et comment il vient « salir »la couleur (à gauche).
    A l’inverse, les stylos Winsor et Newton Fineliners sont les seuls qui ne bavent pas du tout dans l’aquarelle (à droite).
    Une des règles est de ne pas arracher la page d’un croquis raté. Toute cette page me déplait et en particulier ce gros brouillon mal fichu, mais je l’ai gardé. Ce que je trouve intéressant finalement, c’est que cela correspond à un moment où j’en avais marre des bouchons et où j’étais un peu énervée. Donc, que ce croquis soit raté et me déplaise a finalement tout son sens ! 🙂
    Il faut savoir regarder les détails. Dans une autre page qui me déplait, je suis néanmoins contente du rendu des feuilles du palmier. Rien que pour ça, je suis contente de cette page.
    J’ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir mon crayon « aqua sketch » et la façon dont il se délite dans l’eau. La « matière » et l’impression qu’il rend donnent une texture intéressante.
    Un autre essai avec l’aqua sketch mélangé à de l’aquarelle. Détail amusant, il faisait sombre au moment où j’ai fais ce croquis et, le lendemain à la lumière du jour, j’ai trouvé mes couleurs bien moins subtiles 😀
    Je regrette de ne pas avoir inclus plus d’écriture dans mon carnet. Ça aurait pourtant été l’occasion de faire un peu de lettering et de calligraphie (j’avais emporté mon matériel pour).

    Les erreurs que je ne ferai plus

    Toujours dans l’idée de ne pas « sacraliser » mon carnet, j’ai choisi de faire des croquis recto-verso. J’y vois finalement plusieurs inconvénients. Le premier, c’est que du coup des dessins se retrouvent l’un contre l’autre une fois le carnet fermé. Or, si l’un des deux est fait avec une technique « poudreuse », il peut déposer de la matière sur l’autre et le salir. Il faut dire que je n’emporte pas de fixatif (trop encombrant).

    L’autre inconvénient, c’est que si jamais je voulais « refaire » mon carnet de voyage en collant mes croquis, mes prospectus, cartes et textes dans un autre carnet, je ne peux pas le faire. Or, le carnet que j’ai choisi fait cinquante feuilles et j’en ai utilisé vingt-trois ; cela aurait pu être intéressant.

    La prochaine fois, je prévoirai donc : des feuilles type papier de soie au format du carnet pour protéger les dessins si besoin et du fixatif si possible, qui restera dans la valise, par contre, pas dans le sac !

    Sans parler d’erreur, je regrette de ne pas avoir su trouver assez de temps pour faire des longs croquis. Malgré un rythme lent, nous étions toujours en mouvement et souvent avec de la compagnie (dans ce cas là, je dois attendre un moment de pause et m’assurer que j’aurai assez de temps). J’ai donc souvent fait mes croquis avec l’idée que j’avais peu de temps devant moi (alors qu’une des choses que je dois améliorer, c’est de m’appliquer à passer plus de temps, faire plus de détails, étudier mieux les ombres et les volumes !)
    J’ai fais pas mal de mes croquis en décalé, d’après des photos prises dans la journée ou la veille, et ce n’est pas la même chose.


    Voir aussi :


    Le carnet en entier

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