Étiquette : dessin

  • Exposition « Trésors en noir et blanc »

    Exposition « Trésors en noir et blanc »

    J’ai profité d’un jour de congé pour aller voir l’exposition « Trésors en noir et blanc » au Petit Palais.

    J’avais vu qu’il y avait des dessins de Dürer ou encore de Rembrandt et je me suis dit que, rien que pour eux deux, ça valait le coup d’aller voir. En plus, le Petit Palais est un musée moins fréquenté et donc plus agréable (même si ça n’est pas toujours vrai !)

    C’était en effet une belle expo. Le dessin n’est pas mon sujet de prédilection quand je vais voir une exposition mais là je savais que je venais quasiment que pour ça. Et il y avait de quoi en mettre pleins nos yeux (si tant est qu’on a une bonne vue ou de bonnes lunettes car il y avait beaucoup de très petits détails, beaucoup de finesse, beaucoup de précision.

    Ces deux dessins, par exemple, font environ cinq centimètres de large :

    Nan mais regardez-les ! Je trouve leurs positions, tout comme leurs visages, tellement rigolos. D’autant plus qu’ils ont l’air de se prendre un peu au sérieux par ailleurs !

    Tout comme ces petits portraits de Rembrandt

    Bon, ça me rappelle bien sûr mon croquis de Rembrandt fait la moue (qui semble être le même dessin que ce « Rembrand fronçant les sourcils » ci-dessus ; probablement juste un tirage différent puisqu’il s’agit d’une gravure.) J’ai toujours trouvé très amusants les autoportraits de Rembrandt. C’est une pure interprétation de ma part, mais j’ai l’impression qu’il s’y amuse de lui-même.

    Voici quelques détails cette fois, mais toujours chez Rembrandt, qui m’ont bien plu :

    Pour Les Trois Arbres, il est peut-être difficile de comprendre ce que l’on voit mais c’est justement ce qui m’a marquée dans ce paysage : ces lignes obliques qui semblent presque abstraites au milieu de ciel.
    Pour le détail du Golgotha, c’est l’arrière-train très rebondi qui m’a amusée ; y compris avec le contraste que cela fait avec la masse cloutée qu’il tient à la main.
    Quand aux Trois Croix, l’ensemble que j’ai pris en photo m’a fait beaucoup d’effet ! Le fait qu’ils ne soient qu’ébauchés leur donne, je trouve, beaucoup d’impact et de puissance et j’ai vraiment beaucoup aimé ce groupe !

    Toute une séries de positions :

    J’ai mis toute cette série ensemble pour son côté « gens du peuple » de la fin du 19e, début 20e.
    Rien que par ce thème là, je crois qu’elles m’ont touchée. Mis à part « La Redoute » de Toulouse-Lautrec et Les Poids de Chahine – où on est dans le spectacle – je trouve que chacun de ces dessins montre puissamment le labeur et la misère.

    Cette dernière série est un peu un vrac de ce qui reste et qui m’a attirée. Les deux derniers – le panneau décoratif et la marine – faisaient partie de la fin de l’expo avec des choses qui n’avaient plus ce même lien graphique qu’avait toutes les œuvres depuis le début.

    Trésors en noir et blanc
    Du 12 septembre 2023 au 14 janvier 2024
    Petit Palais, Paris

  • Modèle vivant, poses de yoga

    Modèle vivant, poses de yoga

    Dans le cadre de l’Association des Peintres et Sculpteurs de Palaiseau, j’ai eu la possibilité de participer à un atelier où une personne venait poser pour nous en s’inspirant de postures prises au yoga.

    C’est toujours très chouette d’avoir un modèle qui vient poser pour nous – un vrai corps en 3D, des proportions à respecter, des placements de jambes, de bras à déchiffrer, etc. Là, le fait d’avoir des poses de yoga ajoutait encore de l’intérêt car on avait des postures parfois peu courantes !

    Chaque pose était proposée sous quatre angles différents, avec un même temps pour réaliser le dessin – parfois deux minutes et parfois cinq.
    Si l’exercice de faire des dessins rapides fait peur à beaucoup de dessinateurs, je suis habituée à ça et même peut-être un peu trop : j’ai moi tendance à ne pas passer assez de temps sur un croquis même si j’en ai le temps et donc à ne pas me confronter à des éléments essentiels : les ombres et volumes, les traits du visages, etc.
    J’étais donc dans mon élément avec ces poses courtes et j’ai profité de celles de cinq minutes pour ajouter des touches d’aquarelles.

    Si vous débutez en dessin et que vous n’avez pas encore essayé, je vous conseille vivement de demander à votre entourage de poser pour vous, quelques minutes, pour vous forcer à poser rapidement une silhouette, une posture. Voyez avec votre modèle pour le mettre dans des poses intéressantes.
    C’est un exercice très formateur qui vous aidera beaucoup même dans vos séances plus longues.

    Voici une première pose, sous deux angles différents (je n’ai pas mis les deux autres, moins réussis), de deux minutes à chaque fois :

    Dessin au crayon d'une femme assise par terre, la tête dans les genoux, les mains sur les pieds
    Dessin au crayon d'une femme de profil assise par terre, la tête dans les genoux, les mains sur les pieds

    Voici une deuxième pose sous les quatre angles, cinq minutes chaque. Ne dessinant jamais le visage ou très peu, j’ai essayé d’utiliser l’aquarelle pour faire deviner des ombres, des traits. Je n’ai réussi que sur le premier dessin où une trace sur la joue et une sous l’arcade a suffit à faire un visage ou presque. C’est beaucoup moins réussi dans les troisième et quatrième poses.

    Deux dessins au crayon avec touche d'aquarelle d'une même pose vue de deux angles différents : une femme assise au sol. Dans un coin "5'"
    Deux dessins au crayon avec touche d'aquarelle d'une même pose vue de deux angles différents : une femme assise au sol.

    À nouveau, quatre fois cinq minutes sur une même pose sous quatre angles différents.

    J’ai fatigué vite durant cette séance et je me suis rendue compte donc j’ai essayé de me reconcentrer un maximum mais je sens (ici et dans d’autres croquis de la séance) que c’est assez inégal.

    Quatre croquis d'une même pose au crayon avec touches d'aquarelle. Une femme en position du lotus (yoga)

    Je n’ai mis qu’un croquis de cette pose, les autres n’étant pas intéressant. Ce que j’aime dans celui-ci c’est l’économie de moyen pour le visage et le chignon que je trouve réussis.

    Croquis de quelques traits seulement d'une femme assise au sol, une jambe étendue derrière elle

    Dernière pose et quelle pose ! Je pense qu’on n’a pas souvent la chance d’avoir une telle posture. Elle était difficile et j’aurais voulu pouvoir passer plus de temps, notamment sur les jambes et les pieds, tout en courbes… mais le modèle n’avait probablement pas envie d’y passer plus de temps, elle 😀
    Je suis quand même contente du résultat et d’avoir pu placer la pose et un peu de la grâce des mollets et des pieds.

    Croquis au crayon d'une femme de profil prenant la pose de la chandelle en yoga, mais les jambes pliées
    Croquis rapide au crayon d'une femme prenant la pose de la chandelle en yoga, mais les jambes pliées

    C’était vraiment une chouette séance, j’espère pouvoir en refaire ! Et si l’occasion de présente à vous, je vous encourage à la saisir, à lâcher prise et à vous laisser emporter par l’exercice de la rapidité 😉


    À voir aussi sur le blog de l’APSP : Séance dessin yoga du lundi 17 octobre

  • Des silhouettes épurées

    Des silhouettes épurées

    Toujours à mon cours de dessin, on a passé plusieurs moments sur un exercice aussi satisfaisant qu’il est difficile (bon, il est surtout difficile !). Le but est de styliser au maximum, de minimiser, de ne garder que le traits – les quelques traits à la rigueur – essentiel pour comprendre le sujet.

    On en a fait des pages et des pages mais je vous épargne et ne vous met que quelques dessins.

    Ici, on est encore loin du trait minimal (mais j’aime bien ses genoux en accolades 😀 )

    NB : Pour l’image ci-dessus et celle ci-dessous, il s’agit de la même pose que dans Croquis | trois silhouettes déhanchées et Essai : un nu aux pinceaux plats.

    Une silhouette matérialisée par quelques traits de pinceau à l'encre noire : côté droit du corps, pubis et début de la cuisse gauche, un peu de visage
    Quatre dessins au trait fin. On devine (du moins, j'espère :D ) le visage d'une femme vu en contre-plongée. Elle penche un peu la tête en arrière. Sun un des dessins, on devine son bras et sa main et sur un autre, un sein
    Trois silhouettes d'homme au trait fin. Sur celle du milieu, on devine son cou et son oreille, une épaule et le bras ainsi que le flanc. L'autre côté n'est pas dessiné.
Sur les deux autres silhouettes, c'est moins clair :D
  • Des physalis, encore des physalis

    Des physalis, encore des physalis

    Puisque j’ai des progrès à faire sur le rendu des volumes, João m’a proposé de travailler sur les physalis. Leurs différents pans, tout en étant dans la rondeur, donnent en effet de la richesse à l’exercice.
    La consigne était d’en faire plein, avec différentes techniques.

    Ah mon sens j’ai encore pas mal de travail à faire mais je vous laisse juger du résultat 😀

    Je me dis que je m’étais peut-être mieux débrouillée en 2019 sur d’autres physalis.

    Toujours dans l’idée de volume, à quelques jours près, je me suis exercée sur un petit pot.

  • Cours de dessin, crayons de couleurs

    Cours de dessin, crayons de couleurs

    Les crayons de couleurs, on connait. Depuis tout petits. Je me suis acheté les beaux Polychromos de Faber-Castell (que je trouve très lumineux), pleins de couleurs. …Et voilà que, à mon cours de dessin, on me dit de n’utiliser que les trois couleurs primaires !
    Autant, mélanger en peinture les trois couleurs primaires pour obtenir les autres, je connais (et je ne suis d’ailleurs par douée), autant, avec des crayons, je n’avais jamais fait !

    C’est pourtant l’exercice qui nous a été demandé et, après avoir fait sa main sur des dégradés d’une puis deux couleurs mélangées, nous avons eu une nature morte à faire, en utilisant toujours que le bleu, le rouge et le jaune.

    Mon résultat, comme d’habitude, manque de contraste mais je suis quand même satisfaite d’avoir été « forcée » de me restreindre à cette palette, d’avoir dû faire des mélanges aux crayons et d’avoir découvert que j’en était tout de même capable.

    (Rien à voir ou presque, mais j’avais mieux réussi mes physalis quand j’étais moins dans la contrainte et plus en zone de confort. Quoi qu’il en soit, c’est un chouette sujet à dessiner, je vous les recommande.)

  • Nouvelle année, nouveau cours de dessin

    Nouvelle année, nouveau cours de dessin

    Mon prof de modelage, João Sismeiro, propose également cette année des cours de dessin. J’avais déjà eu l’occasion de voir son approche lors de séances de croquis au Louvre et j’ai eu envie d’en profiter toute l’année.

    Je n’ai pour l’instant suivi que deux cours mais déjà je trouve les exercices intéressants. João propose notamment de faire des croquis selon une méthode que je ne connaissais pas avant : on ne dessine pas mais on « colorie » le sombre, puis le moins sombre, etc. Au début du croquis, cela ne ressemble à rien, si ce n’est à un amalgame de taches resserrées. Mais l’exercice est vraiment intéressant à faire. Cela oblige à regarder en terme de volume, d’ombre et de lumière ; on a l’impression de partir « sans filet » car sans dessin et le résultat est intéressant.

    Dans un deuxième temps, João a poussé l’observation des ombres à lumière à l’extrême puisque nous n’avions plus droit qu’à une seule nuance : le noir. Il faut alors déterminer entre les zones plus ou moins claires et plus ou moins foncées lesquelles on va traiter en noir, lesquelles vont rester en blanc !
    Là encore, l’exercice est intéressant, nous force à faire des choix et nous permet de voir que, malgré tout, on arrive à ressortir des volumes et du sens.

    Voici une première séance sur une nature morte

    Et voici une séance d’après une reproduction d’un détail du David de Michel-Ange

    Je suis curieuse de voir ce qui nous attend pour la prochaine séance 🙂

    (Pour les personnes proches de Palaiseau (Essonne) qui seraient intéressées, c’est le mardi soir et il reste des places. Contact via l’APSP)

  • Livres pour apprendre l’anatomie pour le dessin

    Livres pour apprendre l’anatomie pour le dessin

    J’ai donc voulu reprendre les fondamentaux du dessin et donc, entre autre, l’anatomie du corps humain. Si je ne suis pas débutante, j’ai quand même besoin des bases, du tout début. Il y a beaucoup (beaucoup !) de livres sur l’anatomie pour le dessin ; en voici déjà quelques-uns.

    La collection Leonardo

    On tombe parfois sur ce livre et d’autres de la collection – ou une rééditions – dans les vielles bibliothèque de nos grands-parents. Enfin… « livre »… ces sont plutôt des « fascicules ». Ils continuent à être édités et c’est une bonne chose.

    Pour ma part, je trouve que ce sont de bonnes références à avoir sous la main pour apprendre, vérifier un point, progresser un peu.

    En grand format mais que de quelques pages, ils sont pratiques et peu chers.

    Pour l’anatomie du corps humain et les visages, je vous conseille :

    Réédités de nombreuses fois, on le trouve chez différents éditeurs quand on les cherche d’occasion. Chercher la « Collection Leonardo ».

    La figure humaine – Techniques académiques, Jon deMartin

    Si vous cherchez quelque chose de plus complet mais qui part des bases et ne vous fait pas crouler sous les informations techniques, je vous conseillerais de jeter un œil à ce livre.

    Il vous guidera dès les premiers pas et vous accompagnera ensuite jusqu’à un très bon niveau.

    Éditions Vigot, 175 pp.
    Chez un libraire indépendant

    Morpho : anatomie artistique, Michel Lauricella

    S’il peut être utile en complément d’un livre sur l’anatomie, pour aider à accompagner à l’étape suivante, il n’est pas adapté pour apprendre l’anatomie : pas assez d’explications, trop d’interprétation artistique …comme son titre l’indique.

    Cela semble être un peu la même chose avec les autres « Morpho » Squelette, repères osseux, Formes articulaires Fonctions musculaires et/ou Formes synthétiques.

    Le petit format du livre (poche ou un peu plus grand) le rend pratique à emporter avec soi ou à manipuler sur un petit espace de travail.

    de Michel Lauricella
    Éditions Eyrolles, 320 pp.
    Chez un libraire indépendant

    Anatomie artistique, Jenő Barcsay

    On me la présenté comme étant « la bible » alors je le mets dans cette liste, mais il est difficilement trouvable maintenant.
    Ce livre est en effet très complet, très détaillé. D’ailleurs un peu trop, par rapport à mon niveau, mais très bien pour quelqu’un qui veut pousser plus loin.
    Barcsay était professeur à l’Université hongroise des Beaux-Arts et enseignait l’anatomie artistique à ses élèves.

    Étant très complet, le livre est lourd et volumineux.
    Il ne semble plus être édité (éditions Jacques Fréal) mais peut se trouver d’occasion (cher).

    Si vous préférez apprendre avec des vidéos, j’en ai listé quelques unes dans l’article Reprendre les bases du dessin.
    Vous pouvez aussi jeter un coup d’œil à mes cours de dessin.

  • Reprendre les bases du dessin

    Reprendre les bases du dessin

    J’ai fais des études d’arts plastiques, pas d’arts appliquées et n’ai jamais fais d’art académique. Cela me correspond bien, je cherche l’expression personnelle essentiellement dans ma pratique, pas la technique.
    Mais il y a un mais : ces derniers temps, en regardant mes croquis, je constatais toutes mes erreurs (notamment grâce à un œil externe, c’est toujours bon de faire critiquer son travail 😉 ). Une perspective en contre-plongée qui s’est avérée ridicule, des ombrages impossibles, des visages esquivés dans tous mes nus car je ne sais pas faire, etc.

    Et autant la technique ne m’a jamais trop intéressée – et il est vrai que j’aurais pu corriger ces défauts, au fur et à mesure, sur de longues années 😀 – autant, cela m’a pris d’un coup, j’ai décidé de revoir les bases du dessin !

    Choisir le carnet d’exercices de dessin

    On peut tout à fait utiliser un seul et même carnet pour les croquis et pour les exercices de dessin ; ces deux pratiques peuvent d’ailleurs se confondre. Pour ma part, j’ai voulu séparer tout simplement parce que pour les croquis j’ai besoin de papier épais et je trouvais que ça aurait été “gâché” de le prendre pour des exercices en série au crayon.

    Du coup, j’ai choisi un format plus grand que mon carnet de croquis, qui lui tient dans mon sac, et me voilà avec un Moleskine qui attendait dans ma pile de carnets.

    Je sais que beaucoup de gens ne jurent que par le Moleskine. Pour ma part, il correspond rarement à mon usage. Je n’aime pas, par exemple, la réaction du papier avec l’aquarelle.
    Même en ne travaillant qu’au crayon, on voit les dessins en transparence. Pour un carnet d’exercices, cela ne me dérange pas trop et si un revers de page est déjà très marqué, je l’utilise pour faire des “exercices de poignet” : lignes droites, ronds qui soient vraiment ronds, etc.
    Plus gênant, j’ai tracé des traits au stylo, probablement en appuyant un peu mais pas comme une folle non plus, et le trait se voit sur les deux feuilles suivantes. J’ai donc découpé une feuille de brouillon au format du carnet pour la mettre derrière la page sur laquelle je suis en train de travailler.

    Par contre, il est vrai que les pages, la “glisse” sur les pages est très agréable.

    J’ai pris une photo lumière rasante pour qu’on se rende bien compte du volume du tracé au stylo du verso sur le recto.

    Trouver des exercices, des leçons

    Bien sûr, le top du top, c’est un cours particulier avec l’œil et les conseils d’un professeur. Il y a des livres, pléthore de livres …et je n’en ai aucun ! Je me suis donc tournée vers les vidéos en ligne ; qu’est-ce qu’on apprend grâce à ce partage, que c’est chouette cette transmission du savoir à tous <3.

    Les bases du dessin à apprendre

    Je ne suis pas experte du sujet, vous l’aurez compris, mais il me semble que pour tous les bases sont un peu les mêmes : les valeurs, pour savoir donner du volume et la perspective, pour savoir créer un espace. Derrière ces deux notions se cache beaucoup de complexité, d’apprentissage du regard (transcrire des choses en 3D devant soit sur une surface en 2D pour redonner cette illusion de la 3D à celui qui regarde ; comprendre la lumière, les reflets, les matières ; comprendre les points de fuite, la perspective atmosphérique, le fonctionnement du regard, etc.)
    Si on veut traiter des figures humaines, il faut ajouter l’anatomie du visage et du corps. Puis comment donner vie à tout ça, le mouvement, les articulations des différentes parties, la norme et la réalité, etc.

    Je ne me mets pas la pression et j’apprends tout ça en vrac, en fonction de mes envies.
    Ce que j’ai appris (ou revu) jusque là (je vous ai mis des liens à chaque fois mais ce sont des exemples, suivez les modèles (prof, livres, vidéos, etc.) qui vous conviennent à vous) :

    • Se sensibiliser sur les différents « plans » du visage pour savoir ensuite y mettre les ombres et lumières
      Marc Laisne ART-venture
    • Schématiser le visage pour y retrouver les proportions (à adapter ensuite au modèle qui a un vrai visage, pas un visage de normes 😀 ) – le visage « casque » de la méthode Loomis
      Proko
      (J’ai aussi jeté un œil à la méthode Reilly mais cela va trop loin pour moi pour l’instant)
      Adjag2
    • Les différentes lumières et ombres (rehaut, demi-ton, ombre propre, lumière réfléchie, ombre portée)
      Fabienne Coz, ArtCademy Atelier
    • Faire des surfaces de différentes valeurs (un exercice que j’aime beaucoup depuis toujours)
      Fabienne Coz
    • Dessiner un crâne pour mieux poser les ombres et lumière par la suite (il faut aussi voir les muscles, c’est prévu)
      TutoDraw
    • La perspective à deux points de fuite sur laquelle j’essaye ensuite de poser les ombres et lumières
      Ralph Ammer

    À porter mon attention sur ces éléments que je fais d’habitude passer au second plan, je fais moins d’erreurs. Et, petite victoire, alors que je faisais une séance de nus hier (donc des croquis libres et sans nécessairement penser bases du dessin d’autant plus que c’était des temps de pose courts), j’ai mis naturellement une ou de choses en application et me suis lancée dans un visage 😉

    Vous aurez peut-être aussi envie de jeter un œil à cette liste de Livres pour apprendre l’anatomie pour le dessin ou suivre mes cours de dessin.

  • Hashtag « 4styles »

    Hashtag « 4styles »

    Sans que je sache d’où il était sorti ni depuis combien de temps il tournait, j’ai participé à #4styles sur Twitter (et Mastodon, et Instagram) ce mercredi 11 septembre.

    Ce n’est qu’un hashtag parmi tant d’autres mais j’y ai pris plaisir pour plusieurs raisons.

    D’abord, ça me fait me poser la question de mon ou mes styles. C’est une question que je me pose beaucoup ces derniers temps. Si, pour ce qui concerne la calligraphie, j’ai quelques traits bien à moi et que je ressens une certaine maturité, pour le dessin, je suis bien plus dans le flou. Cela a donc été l’occasion pour moi de, rapidement, jeter un œil aux images que j’avais sous la main et voir si je dégageais quatre choses très différentes.
    Apprendre à dessiner c’est aussi apprendre à regarder, à analyser et ça a été une petite occasion de le faire.

    Ensuite, ces « animations » sont aussi une occasion de regarder des comptes qu’on ne connaissait pas et de jeter un regard différent, puisque là j’ai regardé à quel point les quatre styles s’éloignaient les uns des autres.
    (Même si dans le cas présent il ne s’agit pas vraiment d’un « challenge », ça me fait penser que Café Salé a fait tout un article sur les vertus des challenges des réseaux sociaux.)

    Un exemple de très beau compte que j’ai découvert via le hashtag :

    @elibaum

    Deux exemples de quatre styles bien différents :

    Astrid Castle
    STPo

    Quand à moi, voici mes quatre huit propositions, car je ne pouvais pas mettre la calligraphie et le dessins ensemble.

    Quatre styles en calligraphie

    Il a été difficile de s’arrêter à quatre car il manque un exemple qui suit « à la lettre » un modèle d’écriture comme la caroline, l’onciale ou ma chère gothique rotunda 😉 ou encore les tableaux alliant la calligraphie traditionnelle dans une mise en page moderne. Mais bon, c’est le jeu 🙂

    Quatre styles en dessin

    • Cluny
    • Modèle vivant
    • Tendresse – Ce dessin a été réalisé lors d’un jeu avec mes collègues. Tous les matins, une collègue donnait un thème qui devait être un concept au groupe des dessinateurs. Dans l’après-midi, on se réunissait avec des « devineurs » qui, en regardant l’ensemble des dessins, devaient trouver quel était le concept illustré. Ce jour-là, tendresse, donc.
    • Freesia, réalisé pour le #floraltutorialchallenge (en novembre 2018 sur Instagram)

  • Un premier carnet de voyage

    Un premier carnet de voyage

    Aller boire un verre le soir à la plage

    Il y aurait beaucoup de guillemets à mettre à « voyage ». Ce n’était pas un voyage à proprement dit (avec découverte d’un nouveau pays, par exemple, d’une nouvelle culture, etc.) et le résultat se rapproche beaucoup d’un carnet de croquis. Il y a (vraiment) très peu d’éléments narratifs notamment.

    C’était, néanmoins, la première fois que je me donnais comme objectif de prendre un nouveau carnet au début d’un séjour et de le consacrer à ce séjour.

    Préparer son carnet de voyage

    Pour me préparer, je suis allée chercher des conseils du côté de Cindy Barillet. Mes choix ont été orientés par les aspects pratiques et « dédramatisant ». En effet, je ne voulais pas me « mettre la pression » de « réussir » absolument mon carnet, chaque page, chaque croquis.

    Une des astuces des carnets consiste à ne faire tous ses croquis qu’avec une seule technique ; ainsi, on assure un minimum d’harmonie entre les pages. J’ai choisis au contraire de varier. Ce carnet allait en quelque sorte me servir d’entraînement pour un prochain voyage ; c’était une bonne occasion de tester différentes techniques en balade.

    Pour l’aquarelle, en plus de ma toute petite boîte dont je ne me lasse pas, j’ai choisi de prendre des pinceaux à réservoir d’eau. C’est en plastique et moins satisfaisant mais c’est bien pratique ! Je ne regrette pas mon choix car cela m’a permis de faire de l’aquarelle sans forcément avoir prévu à l’avance de l’eau, en tailleur dans la voiture sans pot d’eau qui pourrait se renverser, etc. Par contre, ce n’est pas un choix sans conséquence : je pense que le croquis ont moins de subtilités qu’avec un bon pinceau.

    Puisque j’allais avoir un sac en permanence avec moi, je me suis permise de prendre tout un ensemble de crayons. Certains, je ne n’ai finalement pas utilisés, d’autres que j’ai utilisé plus que je l’imaginais : j’ai redécouvert mon crayon « aqua scketch » et j’adore son rendu !

    J’ai mis le tout dans une grande trousse fourre-tout qui me permet d’emporter beaucoup et d’avoir tout sous les yeux.

    Pour le carnet lui-même, j’ai choisi un carnet A5 (puisque j’avais un sac) mais avec un papier 120 g seulement (trop peu pour l’aquarelle normalement) pour m’enlever de la « pression » : cela devait rester des croquis, sans enjeu, sans forte de volonté d’en faire un très beau carnet de voyage à la Delacroix !

    J’ai choisi un carnet à spirales pour que cela soit pratique ; A5, pour le rentrer dans mon sac tout en ayant de la place et pas « trop beau » pour ne pas être déçue de « rater ».
    J’ai emporté bien plus de matériel que les cinq stylos et crayons et l’aquarelle que l’on voit sur la photo mais cela représente finalement 99 % de ce que j’ai utilisé !

    Le résultat

    Je suis contente du résultat. J’ai pu faire des croquis tous les jours et souvent plusieurs fois par jour. J’ai finalement peu varié les techniques, les sujets ou les styles mais je me suis fait plaisir. Je pense que cela a été un bon entraînement pour un prochain « vrai » carnet de voyage.

    J’ai pu tester à différentes reprises des effets intéressants du stylo-pinceau Muji avec l’aquarelle et comment il vient « salir »la couleur (à gauche).
    A l’inverse, les stylos Winsor et Newton Fineliners sont les seuls qui ne bavent pas du tout dans l’aquarelle (à droite).
    Une des règles est de ne pas arracher la page d’un croquis raté. Toute cette page me déplait et en particulier ce gros brouillon mal fichu, mais je l’ai gardé. Ce que je trouve intéressant finalement, c’est que cela correspond à un moment où j’en avais marre des bouchons et où j’étais un peu énervée. Donc, que ce croquis soit raté et me déplaise a finalement tout son sens ! 🙂
    Il faut savoir regarder les détails. Dans une autre page qui me déplait, je suis néanmoins contente du rendu des feuilles du palmier. Rien que pour ça, je suis contente de cette page.
    J’ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir mon crayon « aqua sketch » et la façon dont il se délite dans l’eau. La « matière » et l’impression qu’il rend donnent une texture intéressante.
    Un autre essai avec l’aqua sketch mélangé à de l’aquarelle. Détail amusant, il faisait sombre au moment où j’ai fais ce croquis et, le lendemain à la lumière du jour, j’ai trouvé mes couleurs bien moins subtiles 😀
    Je regrette de ne pas avoir inclus plus d’écriture dans mon carnet. Ça aurait pourtant été l’occasion de faire un peu de lettering et de calligraphie (j’avais emporté mon matériel pour).

    Les erreurs que je ne ferai plus

    Toujours dans l’idée de ne pas « sacraliser » mon carnet, j’ai choisi de faire des croquis recto-verso. J’y vois finalement plusieurs inconvénients. Le premier, c’est que du coup des dessins se retrouvent l’un contre l’autre une fois le carnet fermé. Or, si l’un des deux est fait avec une technique « poudreuse », il peut déposer de la matière sur l’autre et le salir. Il faut dire que je n’emporte pas de fixatif (trop encombrant).

    L’autre inconvénient, c’est que si jamais je voulais « refaire » mon carnet de voyage en collant mes croquis, mes prospectus, cartes et textes dans un autre carnet, je ne peux pas le faire. Or, le carnet que j’ai choisi fait cinquante feuilles et j’en ai utilisé vingt-trois ; cela aurait pu être intéressant.

    La prochaine fois, je prévoirai donc : des feuilles type papier de soie au format du carnet pour protéger les dessins si besoin et du fixatif si possible, qui restera dans la valise, par contre, pas dans le sac !

    Sans parler d’erreur, je regrette de ne pas avoir su trouver assez de temps pour faire des longs croquis. Malgré un rythme lent, nous étions toujours en mouvement et souvent avec de la compagnie (dans ce cas là, je dois attendre un moment de pause et m’assurer que j’aurai assez de temps). J’ai donc souvent fait mes croquis avec l’idée que j’avais peu de temps devant moi (alors qu’une des choses que je dois améliorer, c’est de m’appliquer à passer plus de temps, faire plus de détails, étudier mieux les ombres et les volumes !)
    J’ai fais pas mal de mes croquis en décalé, d’après des photos prises dans la journée ou la veille, et ce n’est pas la même chose.


    Voir aussi :


    Le carnet en entier