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  • Essai : un nu aux pinceaux plats

    Essai : un nu aux pinceaux plats

    À mon cours de dessin, nous avons fait une série à partir d’une même photo de nu. J’ai voulu continuer à explorer cette pose en tentant quelque chose : ne « dessiner » que à coup de traits de pinceau droits, en utilisant des pinceaux plats de plus en plus fins au fur et à mesure de faire les détails.

    L’idée m’est venue du fait que j’avais du mal à donner la direction générale des différentes orientations du corps et que j’avais donc eu l’idée, sur un dessin précédent, de marquer les direction avec un trait large (comme un repère, un trait de construction)

    Six pinceaux plats du plus large au moins large ; de huit centimètres pour le premier à deux-trois milimètres pour le sixième
    Les six pinceaux utilisés

    Pour accompagner la construction de la forme, j’ai utilisé de l’aquarelle très diluée au début et je l’ai densifiée au fur et à mesure. Je n’ai, par contre, fait aucun mélange ; il s’agit d’un rose de poterie pur.

    Voici donc ce que ça donne, étape par étape.

    Trois traits de peinture d'un rose très clair et transparent
    Étape 1
    Quelques traits supplémentaires, moins larges, un peu moins clairs
    Étape 2
    On commence à deviner une silhouète, un déhanché, un bras levé
    Étape 3
    La silhouette se fait plus précise, le visage, les seins, le tibiat... apparaissent
    Étape 4
    La pose est complètement installée, des détails y sont comme les yeux, le nombril, le pubis, etc.
    Étape 5
    Les différences avec l'étape précédentes sont minimes. Il s'agit de détails apportés avec un pinceau très fins pour donner un peu de subtilité, par exemple dans les yeux ou sur le volume des seins
    Étape 6

    Si l’exercice est assez amusant à faire, si c’est une bonne façon de comprendre une pose et de se la mettre en main, le résultat lui n’est pas aussi subtile que je l’aurais imaginé. Il faudrait peut-être réessayer mais en utilisant deux couleurs cette fois, pour donner plus de modelé.

    Notez, au passage, la granulation du rose de poterie ? (dès les gros traits de la première étape et jusqu’à la fin, sur les cuisses notamment).

    (Cette pose est aussi celle des croquis « silhouettes déhanchées » qu’on retrouve également dans les exercices de silhouettes épurées)

  • J’ai réussi un lavis à l’aquarelle

    J’ai réussi un lavis à l’aquarelle

    Alors oui, le lavis, il faut avoir essayer d’en faire un pour comprendre en quoi en réussir un donne un sentiment de victoire et de fierté 😀

    Un lavis est tout simplement un aplat de couleur(s), unie, dégradée ou panachées. Il consiste « juste » à faire des lignes de couleurs jusqu’à avoir couvert la zone voulue. Hélas, très souvent, des stries, des tâches, des auréoles se produisent !

    Le lavis est à la fois une des premières choses, je crois car je n’ai jamais pris de cours – qu’on apprend quand on commence, il est à la base de plein de compositions (ciel, mer, fond…) et c’est peut-être aussi une des plus difficile car c’est plein de petits pièges techniques qu’on n’est pas forcément encore en mesure d’analyser.

    Je suis tombée sur une vidéo très complète qui non seulement dit ce qu’il faut faire, mais explique ensuite les erreurs les plus courantes, pourquoi elles se produisent et comment les éviter.

    Grâce à cette vidéo, j’ai eu envie de tester et, après un essai où les stries tant redoutées sont apparues, j’ai pu enchaîner deux beaux lavis, avec encore quelques défauts mais, à mon avis, suffisamment corrects pour les en faire une composition.

    Rectangle violet à l'aquarelle, quasi uni
    Dès le deuxième essai en appliquant tous les conseils, le résultat est satisfaisant.
    Applat de vert très clair uni avec une petite tache plus foncée et quelques traces de débuts de stries
    Au 3e essai, j’ai tenté avec une couleur granulante. La tache plus foncée que l’on voit, c’est parce que je suis passée très légèrement en dessous du bourrelet à cette endroit, il y a donc eu une petite accumulation de couleur juste au-dessus.
    Applat de rose, on devinne quelques stries mais c'est léger
    3e essai. Sur du papier cellulose cette fois (les autres étaient sur du papier coton).

    10 secrets pour des LAVIS d’AQUARELLE PARFAITS


    Articles sur l’aquarelle

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    Exercices et conseils :


  • L’exercice des arbres pour apprendre l’aquarelle

    L’exercice des arbres pour apprendre l’aquarelle

    Dans ma quête d’approfondissement de l’aquarelle, je me suis lancée dans l’exercice « Des arbres », p. 50 de « L’aquarelle facile » par Nathalie Paradis Glapa (éditions Mango).

    Il ne s’agissait pour moi que de croquis ; chacun a donc été fait en quelques minutes et sur une petite surface. Je les ai fait les uns à côté des autres, les uns après les autres. Pourquoi est-ce que c’est important de vous dire ça ? Parce que c’est aussi ce qui donne la valeur à l’exercice : on teste, on voit la réaction, on ajuste sur le suivant, on compare, etc.

    Voici donc mes six tentatives, chacune m’ayant servie d’apprentissage pour la suivante.

    Premier essai. Croyez-moi sur parole, le fond était bien. J’ai utilisé le pinceau à lavis pour faire deux traces, plutôt verte et plutôt bleue, l’une sur l’autre et suggérer des silhouettes d’arbres avec des tapottis.

    C’est pour le premier plan que cela s’est gâché. Probablement trop d’eau ; des traces bien trop larges… Bref, essai suivant !

    La première étape était la même pour cet essai que pour le précédent. J’ai été timide pour le premier plan et je n’ai fais que des buissons plutôt que des arbres. Bon, c’est moins moche que la première tentative, mais rien de satisfaisant non plus.

    Pour un trait plus précis au premier plan, j’ai utilisé un pinceau synthétique ; dans cet essai, comme dans les autres.

    Pour l’essai suivant, ça s’est mieux passé même si mes arbres sont un peu… électriques ! Au moins, on voit qu’il y a un arrière plan et un premier plan 😉

    Ah ! Premier essai réussi ! Il faut dire que je me suis pas mal éloignée du sujet de base et que je suis allée vers ma zone de confort mais au moins ça m’a donnée des clés pour la suite.

    Le cinquième est mon préféré. On distingue presque trois plans : le flou du fond ; c’est-à-dire les deux traces colorées au pinceau à lavis ; un plan intermédiaire, un fois les traces sèches dans une couleur un peu plus chaude et un peu plus soutenue ; enfin, le premier plan, plus net, bien plus foncé. Les petites touffes d’herbe aux pieds des arbres ont permis, à mon sens, d’encore mieux « assoir » ce premier plan.

    Le dernier essai est une répétition du précédent. Le fond intermédiaire est plus visible (mais un peu trop régulier). La transparence du premier plan en gâche un peu l’effet.

    J’ai fais mes tests sur du papier 200 g Gerstaecker No 3 ; idéal dans ce genre de cas car bien moins cher que d’autres papier aquarelle 😉 Néanmoins, il faut garder à l’esprit que selon le type de papier, la peinture ne réagira pas pareil. À un moment, il faut se lancer sur du beau papier aussi 😉

    Ce qu’il faut voir et retenir de cet exercice

    À mon sens, cet exercice porte sur les éléments qui vont faire ressortir différents plans et donc donner un effet de profondeur. Ça tombe bien, ça n’est pas mon fort 😉

    Pour cela :

    • utiliser des traces plus diffuses dans le fond (le pinceau à lavis est idéal) et de plus en plus précises vers le premier plan ;
    • choisir des tons plus clairs au fond et plus vifs au premier plan ;
    • privilégier des tons plus chauds au premier plan (c’est ce qu’indique Nathalie Paradis Glapa ; je ne sais pas quelle est l’explication). – Mise à jour, 27/06/20 : Nathalie est passée nous donner l’explication dans un commentaire ci-dessous. En gros, plus nous regardons au loin, plus cela nous apparaît bleu, la seule couleur froide des couleurs primaire.

    Si vous testez aussi, je serai très curieuse de savoir quels sont les enseignements que vous en avez tiré 😉