La Valencerie a organisé, fin juin 2024, une exposition balade avec des peintures, sculptures et dessins des élèves de João Sismeiro ainsi que quelques sculptures du professeur.
Le temps était magnifique et a bien permis de profiter du jardin qui, même quand il n’y a pas d’exposition, regorge de décoration et d’éléments à voir. Voici ce que j’ai retenu, en photos et en croquis (bon, juste deux croquis).
J’ai profité de ma visite de l’exposition « Trésors en noir et blanc » au Petit Palais pour aller les voir, au sein de l’exposition permanente, leurs icônes. Allez savoir pourquoi, j’aime beaucoup les icônes.
Voici celles qui ont retenu le plus mon attention.
Le Baptême du Christ
Bulgarie, École de (École bulgare) , Peintre
18e siècle
Tempera et or sur bois
40,1 x 30,5 cmLa mère de Dieu de Kazan
Russie centrale, École de (École de la russie centrale)
En 1795
Tempera sur bois
35 x 23,5 cmSaint Nicolas et saint Blaise
Novgorod (École de la Russie du Nord) , Peintre
Entre 1500 et 1600
Peinture
40 x 26,5 cmSaint Antoine
Grèce, École de (École grecque)
Peinture à tempera sur bois
2,.2 x 18 cmLe Baptème du Christ
Bulgarie, École de (École bulgare) , Peintre
18e siècle
Tempera et or sur bois
40,1 x 30,5 cmSaints Théodore, David, Constantin, Basile et Constantin
Attribué à Stroganov, Procope de Tchirin (École des), peintre
Entre 1600 et 1650Saint Nicolas
Crête, XVIe sicècle
Tempera et or sur boisSaint Siméon le Stylite
Crète
20 juin 1807
Tempera sur bois
J’ai profité d’un jour de congé pour aller voir l’exposition « Trésors en noir et blanc » au Petit Palais.
J’avais vu qu’il y avait des dessins de Dürer ou encore de Rembrandt et je me suis dit que, rien que pour eux deux, ça valait le coup d’aller voir. En plus, le Petit Palais est un musée moins fréquenté et donc plus agréable (même si ça n’est pas toujours vrai !)
C’était en effet une belle expo. Le dessin n’est pas mon sujet de prédilection quand je vais voir une exposition mais là je savais que je venais quasiment que pour ça. Et il y avait de quoi en mettre pleins nos yeux (si tant est qu’on a une bonne vue ou de bonnes lunettes car il y avait beaucoup de très petits détails, beaucoup de finesse, beaucoup de précision.
Ces deux dessins, par exemple, font environ cinq centimètres de large :
Nan mais regardez-les ! Je trouve leurs positions, tout comme leurs visages, tellement rigolos. D’autant plus qu’ils ont l’air de se prendre un peu au sérieux par ailleurs !
Tout comme ces petits portraits de Rembrandt
Rembrandt fronçant les sourcilsRembrandt aux trois moustachesRembrandt aux cheveux bouclés et au col blanc
Bon, ça me rappelle bien sûr mon croquis de Rembrandt fait la moue (qui semble être le même dessin que ce « Rembrand fronçant les sourcils » ci-dessus ; probablement juste un tirage différent puisqu’il s’agit d’une gravure.) J’ai toujours trouvé très amusants les autoportraits de Rembrandt. C’est une pure interprétation de ma part, mais j’ai l’impression qu’il s’y amuse de lui-même.
Voici quelques détails cette fois, mais toujours chez Rembrandt, qui m’ont bien plu :
Jupiter et Antiope, La grande planche (détail)
Eau-forte, burin et pointe-sèche sur papier JaponLes Trois Arbres (détail)Le Golgotha (détail)Les Trois Croix (détail)
Pour Les Trois Arbres, il est peut-être difficile de comprendre ce que l’on voit mais c’est justement ce qui m’a marquée dans ce paysage : ces lignes obliques qui semblent presque abstraites au milieu de ciel. Pour le détail du Golgotha, c’est l’arrière-train très rebondi qui m’a amusée ; y compris avec le contraste que cela fait avec la masse cloutée qu’il tient à la main. Quand aux Trois Croix, l’ensemble que j’ai pris en photo m’a fait beaucoup d’effet ! Le fait qu’ils ne soient qu’ébauchés leur donne, je trouve, beaucoup d’impact et de puissance et j’ai vraiment beaucoup aimé ce groupe !
Toute une séries de positions :
Carnaval. Éventail ou abat-jour (détail) – Jules Chéret – Lithograhie en couleurs sur parpier – 1889Carnaval. Éventail ou abat-jour (détail) – Jules Chéret – Lithograhie en couleurs sur parpier – 1889Carnaval. Éventail ou abat-jour (détail) – Jules Chéret – Lithograhie en couleurs sur parpier – 1889Carnaval. Éventail ou abat-jour (détail) – Jules Chéret – Lithograhie en couleurs sur parpier – 1889Carnaval. Éventail ou abat-jour – Jules Chéret – Lithograhie en couleurs sur parpier – 1889La Chiffonnière, Edgar Chahine – 1901 – Eau-forte et aquatinte sur papier JaponLes Trotteuses (détail), Edgar Chahine – 1907 – Eau-forte, vernis mou et aquatinte, tirée en couleur sur papier JaponBlanchisseuses. Les linge sale et le linge propre, Théophile Alexandre Steinlen – 1896 – Lithographie au crayon sur papier ChineVagabond sous la neige, Théophile Alexandre Steinlen – 1902 – Eau-forte sur zinc tirée sur papier vergéLes Terrassiers, Edgar Chahine – 1904 – Eau-forte et vernis mou sur papier JaponUne redoute au Moulin-Rouge, Henri de Toulouse-Lautrec – 1893 – Lithographie au crayon et au crachis sur papierLes Poids (détail), Edgar Chahine – 1902 – Aquatinte et pointe sèche sur papierLes Poids (détail), Edgar Chahine – 1902 – Aquatinte et pointe sèche sur papierLes Poids, Edgar Chahine – 1902 – Aquatinte et pointe sèche sur papier
J’ai mis toute cette série ensemble pour son côté « gens du peuple » de la fin du 19e, début 20e. Rien que par ce thème là, je crois qu’elles m’ont touchée. Mis à part « La Redoute » de Toulouse-Lautrec et Les Poids de Chahine – où on est dans le spectacle – je trouve que chacun de ces dessins montre puissamment le labeur et la misère.
Le Graveur Calamatta, David-Joseph Desvachez d’après Ingres – 1858 – Burin et eau-forteMeissonier, Paul Adolphe Rajon, d’après Ernest Meissonier – vers 1881 – Eau-forte sur papier vélin?? (détail)Panneau décoratif, pour la deuxième livraison de l’Estampe originale – Henri Rachou – 1893 – Lithographie en couleurs su papierBarque au soleil couchant, Alphonse Lafitte, entre 1900 et 1910, Eau-forte et aquatinte en couleurs sur papier
Cette dernière série est un peu un vrac de ce qui reste et qui m’a attirée. Les deux derniers – le panneau décoratif et la marine – faisaient partie de la fin de l’expo avec des choses qui n’avaient plus ce même lien graphique qu’avait toutes les œuvres depuis le début.
J’exposerai trois tableaux dans le cadre du Salon d’art de Palaiseau. Il s’agit du salon auquel je suis fidèle depuis plusieurs années, organisé par l’APSP (Association des Peintres et Sculpteurs de Palaiseau).
Spécificité très importante à mes yeux cette année : le sculpteur d’honneur est mon prof de modelage et de dessin, João Sismeiro, dont j’aime beaucoup le travail et la sensibilité.
Jean-François Renauld y exposera non pas des photos mais des peintures à l’huile. Autre nouveauté, un ami photographe y exposera pour la première fois.
Le vernissage aura lieu le samedi 25 novembre, à partir de 19 H.
Je serai pour ma part au salon lors des deux week-ends et, si j’y arrive, en fin de journée en semaine.
Salon d’art de Palaiseau Place Salvador Allende 91120 PALAISEAU
Du 25 novembre au 03 décembre 2023
À partir de 19 H le samedi 25 puis de 10 H à 19 H tous les jours
Note pour mes plus grands fans 😀 : il ne s’agit pas de nouveaux tableaux
C’était de très belles journées ! Déjà, parce que non seulement il n’a pas plu, mais en plus il a fait beau, particulièrement dimanche. L’exposition a donc pu, comme prévu, avoir lieu principalement en extérieur ; c’était tout de même la promesse avec son titre « Promenade » 😉
Nous avons aussi eu le plaisir de d’accueillir beaucoup de monde, même plus que nous l’espérions. Remercions pour ça la municipalité d’Hermeray ainsi que les Jardiniers de la Guesle qui sont venus en nombre.
C’est toujours un plaisir de voir des visiteurs déambuler de toile en toile. C’est particulièrement touchant quand en plus il s’agit de parfaits inconnus dont l’intérêt n’est pas « biaisé » par de l’affection. Et c’est toujours aussi enrichissant pour nous d’entendre des commentaires sur nos œuvres, quand les gens se les approprient un petit peu 🙂
Nous avons de très gentils mots dans le Livre d’or – merci à vous pour ça, quelques livres des Petits moines sont partis (et même l’avant-dernier exemplaire du Catalogue de « à travers un rayon de soleil » !). João a aussi pu rencontrer d’hypothétiques nouveaux élèves.
Comme prévu, nous avons animé des démonstrations de calligraphie (moi) et une discussion autour de la méditation (Jean-François). Là encore, c’était un moment d’échanges, dans une ambiance douce et tranquille 🙂 Merci beaucoup aux participantes et participants !
Comme toujours, merci à toutes les personnes qui sont venues – ainsi qu’à celles qui en avait l’intention mais n’ont pas pu.
En cours d’installation…Trois petits moines plus si petits que çaUn petit moine presque en lévitation dans les bambousLe nouveau projet, les petits squelettes, dans le sous-boisUne des vues de la ValencerieLes calligraphies… dans le potager !Le chemin vers l’atelierUne calligraphie et une sculpture de JoãoUne des démonstration de calligraphie
J’ai commencé à vous en parler, ma prochaine expo sera un petit peu différente.
En effet, mes calligraphies ainsi que des photographies de Jean-François Renauld seront présentées dans un cadre on ne peut plus bucolique : dans la mini-forêt, le jardin et l’atelier de la Valencerie.
Si vous n’avez pas vu passer l’info, voici quelques détails en plus :
des impressions sur toile seront exposées, cela veut dire des calligraphies qui n’ont jamais été exposées encore (et cela veut aussi dire des prix de vente réduits 😉
vous y retrouverez les petits moines de Jean-François, mais également son nouveau projet d’un style… différent !
La Valencerie est un gîte et un lieu de création ; on peut y prendre des cours de modelage, y dormir, y voir des œuvres d’art et on pourra même bientôt s’y initier à la médiation 😉
Il y aura des démonstration de calligraphie samedi et dimanche après-midi. (Et des animations autour de la méditation se préparent aussi 😉 )
Si vous venez en voiture, vous pourrez vous garer à 500 m, à côté de l’école et de la poste (voir plan ci-dessous).
Exposition « Promenade » Calligraphie et photographie
L’exposition que je suis en train de préparer a des atouts qui devraient en faire une belle expo !
Le cadre de l’exposition sera à la fois bucolique, naturel et simple puisque nous serons accueillis par la Valencerie, lieu de vie, d’accueil et de création de João Sismeiro, mon prof de dessin et de modelage. La Valencerie c’est une longère qui fait gîte, un atelier, un jardin et… une forêt ! Bien sûr, on y trouve des poules, des lieux de méditation, des objets parmi les fleurs, des chats…
L’exposition aura lieu à la fois dedans et dehors, dans le jardin et la forêt.
J’y exposerai avec Jean-François Renauld, qui présentera ses petits moines (des nouveaux et des anciens), mais aussi son nouveau projet…
Dernière particularité de cette exposition : une partie des tableaux exposés seront des reproductions permettant à la fois de plus petits prix mais aussi de mettre en vente des tableaux de ma collection personnelle (ou des originaux déjà vendus ;) ).
Tout ça se passera le week-end du 17 et 18 septembre – on espère donc une jolie météo ! – du côté de Rambouillet (78). Notez la date et venez nous voir !
J’ai apprécié ce mélange des genres où la bande-dessinée, d’humour, s’offre une représentation « beaux-arts » via des sculptures en bronze mais où l’exposition a lieu dans la rue et non derrière les murs d’un musée.
Il y a quelques années, j’avais vu l’exposition « Le Japon au fil des saisons » au musée Cernuschi et j’avais été enchantée. Cette fois-ci, c’est l’exposition « Peindre hors du monde, Moines et lettrés des dynasties Ming et Qing » que je suis allée voir et, bon, j’avoue : j’aurais voulu ramener certaines pièces chez moi pour m’en inspirer et les accrocher dans mon salon !
L’exposition présente une centaine de pièces, toutes issues d’une même collection à laquelle son propriétaire, Ho Iu-kwong, suivant la tradition chinoise, avait donné le nom de Chih Lo Lou c’est-à-dire le « le pavillon de la félicité parfaite » ?
Cette collection réunie des œuvres datant d’une période troublée (du milieu du XVe siècle au début du XVIIIe siècle) durant laquelle de nombreux intellectuels se sont retirés « hors du monde » et on peint la nature et le paysage, considéré comme le lieu de retraite par excellence. Les monts Huang (Monts jaunes) deviendront même un thème artistique et un lieu de retraite particulièrement répandu.
L’exposition met aussi en avant la pratique de la référence : les artistes peignent avec le style d’un maître du passé, les inscriptions permettant de détaillée la référence faite. La calligraphie fait donc partie de l’œuvre et de la composition. J’ai d’ailleurs appris que les sceaux présents sur l’œuvre ne sont pas seulement ceux de l’artiste : chaque propriétaire de l’œuvre vient aussi successivement y mettre le sien.
En parlant de calligraphie, un style se développe lors de cette période et est présenté dans l’exposition : la cursive qui, comme la cursive dans notre alphabet latin, contribue à la fluidité entre les idéogrammes.
On apprend aussi que dans cette même période, on valorise l’étrangeté (qi 奇) et l’artiste Fu Shan aurait déclaré préférer « le gauche à l’habile, le laid à l’élégant, (…) le spontané au prémédité », ça me plaît bien 🙂
La poésie est également présente : soit que les artistes se sont inspirés de poèmes, soit que des annotations poétiques font partie de l’œuvre. Là encore, le paysage est à l’honneur. J’ai d’ailleurs eu un vrai coup de cœur pour les Paysages de Yun Shouping mais je n’en ai hélas pas de reproduction. Le catalogue aurait pu m’en laisser une trace mais n’y était reproduit qu’en tout petit (et les photos étaient interdites à l’exposition).
Encre de chine sur rouleaux de soie, arbres, montagnes, rivières, calligraphies… c’était un foisonnement de choses à regarder, toutes plus fines et délicates les unes que les autres ! Les compositions méritent à elles toutes seules notre attention, équilibrant les espaces denses, les vides, les idéogrammes et même les sceaux.
Encore une fois, c’était un plaisir d’aller au musée Cernuschi, de faire un tour dans la collection permanente – ne serait-ce que pour aller saluer le grand Bouddha – et, ce qui ne gâche rien, repartir par le parc attenant.