Le site se trouve maintenant à l’adresse https://atelier.nissone.com (avant, c’était « peinture » et ça a été remplacé par « atelier« . C’est en effet plus logique, vu que je ne parle pas que de peinture mais aussi de dessin, de sculpture, etc.)
Ce week-end, j’ai suivi un stage de modelage sur deux jours. Ce format permet d’avoir des temps de pauses pour prendre du recul sur sa pièce, de laisser passer une nuit avant de reposer les yeux sur la pièce en cours.
Un des éléments à saisir était, je pense, la subtilité. La subtilité du modèle d’abord. Il était grand et mince mais pas maigre donc toutes les courbures du corps, les articulations, etc. étaient discrètement apparentes et pouvait se rater. Il fallait aussi savoir traduire la subtilité de la pose, également : apparemment simple mais avec quelques torsions légères (dos, inclinaison de la tête très légère, etc.)
Je ne suis pas sûre que mon « style » avec de forts traits de couteau était très adapté du coup ! Avec un peu de recul, je ferais les choses autrement. Mais je pense que là, j’ai surtout été mue par l’enthousiasme (cela faisait longtemps que je n’avais pas fait de stage et j’aime beaucoup ce format) et que c’est cela qui a été traduit plus que la subtilité du modèle.
Voici quelques photos du travail en cours en attendant la cuisson et de vous montrer le résultat final.
Étape 1
Étape 2
On verra le résultat final et quand j’aurais plus de recul mais quand je regarde ma danseuse faite il y a à peu près un an, je me dis que j’ai progressé 🙂
(Les stages à la Valencerie sont vraiment des moments suspendus dans le temps, d’autant plus qu’ils font chambre d’hôte et qu’on peut vraiment s’offrir une parenthèse complète. Je vous les recommande – voir sur le site de João Sismeiro.)
Si la calligraphie est une école de patience (plusieurs traits par lettres, plusieurs secondes par traits), le modelage en est aussi une pour d’autres raisons et notamment, la cuisson ! Ne pouvant pas cuire mes pièces moi-même, je les confie à mon prof qui les amène à un spécialiste. Ces différentes étapes font que je viens de récupérer une pièce cuite que j’avais faite… en juin !
J’ai voulu reprendre cette pose et d’en faire une sculpture (avec l’aide de mon prof parce qu’il fallait « deviner » la 3e dimension et donc les vues de côté, arrière, etc.) Par manque de temps (et parce que ça m’arrangeait bien 😛 ), je n’ai pas fait la tête.
Le résultat est très différent du dessin. En effet, la silhouette allongée de la danseuse est devenue beaucoup plus trapue ! Ce n’est pas volontaire (même si le résultat me plaît bien) mais deux choses sont en cause : mon manque de technique, bien sûr, mais surtout la qualité de la terre, très molle, qui ne cessait de s’abaisser (achetée chez Cultura, je ne vous la conseille pas).
Et maintenant, les photos !
En cours de modelage…
À l’atelier, en cours de travail
Vu du dos (quasi finie)
…Et une fois cuite !
Je suis contente du résultat. J’aime le côté « esquisse » (dans le sens où ça n’est pas un rendu lisse, hyper travaillé, etc.). J’aime la torsion. Pour un travail fait en quelques heures, je ne m’en suis pas trop mal sortie. Et j’ai pris plaisir à retoucher au modelage …Vivement le prochain stage !
Je ne sais d’où me vient cette idée, mais j’ai donc eu envie, il y a quelques temps déjà, au cours de modelage, de représenter une « sauvageonne », une figure féminine, portant des bois comme un cerf, le cheveu en bataille, profitant de la chaleur d’un rayon de soleil.
Bien sûr, je n’ai pas réussi à représenter ce que je voulais 😀 Mais le sujet me plaît et je le décline de temps en temps jusqu’à, peut-être, arriver un jour à la représenter vraiment telle que je me l’imagine. Sauvage, simple et connectée à la nature.
Pour commencer, la toute première version finie (faite en parallèle de celle en argile) …et j’ai oublié les bois 😀 Par contre, c’est peut-être la version où on voit le mieux qu’elle prend le soleil, non ?
Aquarelle
Puis voici la statuette en argile. D’une dizaine de centimètre de haut, je l’ai fait en cours de modelage. Faire des bois sans qu’ils ne cassent, faire aussi petit alors que j’étais débutante, autant de difficultés techniques pour lesquelles je n’avais pas le niveau ! Mais je suis toute de même contente du résultat (malgré la grossièreté des bois, je travaillerai ça mieux la prochaine fois)
Quand je me suis mise au pastel sec, j’ai bien sûr eu envie de me lancer dans une nouvelle version. Celle-ci a les yeux ouverts et, quand on voit la couleur de sa peau, elle ne doit pas prendre bien souvent le soleil 😀 Elle a par contre une très belle couleur de cheveux, non ?
Pastels secs
Voici une version toute sage au crayon de couleurs. Elle non plus n’est pas en train de prendre le soleil (yeux ouverts, visage de face). Elle est même un peu triste avec son regard baissé. J’aime tout de même comment ses bois se fondent dans ses cheveux et la finesse du trait des crayons.
Crayons de couleurs Polychromos
Voici une nouvelle version à l’aquarelle. Là, j’ai plus chercher à travailler le côté « tête levée vers le soleil » et à trouver les ombres. Elle n’est d’ailleurs pas face au soleil. Beaucoup d’erreurs dans ce dessin mais, toute mal placée qu’elle soit, j’aime bien la bouche.
Feutre fin et aquarelle
Il faut dire ce qui est, la suivante est assez moche, non ? Mais bon, elle fait partie de la série et elle est une de celles qui a le plus la tête levée. À creuser, donc.
Stylo bille
Dernière version – pour l’instant – j’étais partie pour faire un dessin au crayon uniquement mais l’appel de l’aquarelle pour lui donner ses cheveux roux était trop tentant (et j’aime l’idée de ne mettre en couleur qu’un élément, c’était à tester pour ma sauvageonne 😉 ).
Crayon « aqua sketch » et aquarelle
À l’aquarelle, en argile, au pastels secs, aux crayons de couleur, stylo bille… Quelle sera la prochaine technique ? Bon, cela dit, le but est surtout d’avancer. Là, je tâtonne, je la cherche et j’en profite pour apprendre des trucs (comme les ombres sur un visage levé)
Encore une journée de modelage, encore une journée réussie !
Ce n’était pas à la Valencerie cette fois, mais à Palaiseau. Le thème était libre et il y a eu une main, par une débutante plutôt douée, des poissons qui finiront par flotter dans un jardin, un ourson en galipette, des petits personnages et un kraken (créature fantastique ressemblant à un poulpe).
Comme toujours, João, le prof, a sauté d’élève en élève s’adaptant à chaque fois au sujet, à l’envie et au niveau.
Une personne intéressée par le modelage est venue voir comment cela se passait et semble avoir été convaincue en quelques minutes de s’inscrire à l’année, voir de venir aux stages d’été. (Si cela vous tente aussi, vous pouvez me contacter et je vous mettrais en relation avec João.)
Je suis donc, pour ma part, partie sur l’idée de faire un kraken en pensant à un ami à qui j’espérais faire plaisir. C’était la première fois que je m’attaquait à ce sujet et je suis partie sans réellement savoir à quoi il ressemblerait à la fin. J’ai d’ailleurs pris quelques libertés sur les proportions habituellement constatées (mais, après tout, c’est une créature imaginaire, je fais ce que je veux).
Il faut encore le cuire et j’envisage de le peindre, mais voici déjà quelques photos du kraken en cours de réalisation et en fin de journée.
Ici les difficultés étaient de faire tenir des tentacules en l’air, d’éviter de faire quelque chose de trop systématique (tentacules trop identiques), de donner le bon mouvement (torsion, aplatissement au sol, etc.), plus mes travers habituels : vouloir aller trop vite ou me perdre dans les détails. Heureusement, João veillait 😉
Voici une pièce qui m’a pris beaucoup de temps et beaucoup d’application (dont le résultat n’est, bien sûr, pas à la hauteur de mes espérances 😀 ).
J’ai fais face à des difficultés techniques, voir des impossibilités, j’ai repris beaucoup de choses et ai probablement « gâché » des finesses (la pièce fait moins de 14 cm) sur lesquelles j’avais travaillé longtemps, au moment de l’emballage ; bref, on va dire que j’ai beaucoup appris ! 😀
Merci à la patience et à la bienveillance de mon prof, João Sismeiro.
Ma petite sauvageonne, argile, 14 cm, juin 2020
(J’en avais aussi faite une version, différente mais c’était le même esprit dans ma tête, en aquarelle.)
Mise à jour, 22/12/21 – toute une série sur le même sujet : Ma sauvageonne
La « Valencerie », c’est à la fois un lieu d’accueil créatif, un cadre idéal (jardin, poules, bois, etc.) et la maison de João, mon prof de modelage. Ce samedi 20 juin, il y avait une journée entière consacrée au modelage. Chacun venait avec son projet et, pour ceux et celles qui le souhaitaient, une pièce pour l’initiation à la patine.
J’avais commencé une tête, grâce au cours à distance de João, pendant le confinement et pensait la continuer. En vérité, elle ne me plaisait pas vraiment et je n’ai pas eu un regard pour elle. La proximité du bois a peut-être influencé ma décision soudaine de faire un renard (enfin… « soudaine »… J’adore les renards et je pense que c’est dans ma tête en permanence de faire un renard en aquarelle, en modelage, au crayon, etc. Mais d’habitude, je ne passe pas à l’acte ne m’estimant pas assez « bonne en renard ». Là, j’ai voulu me laisser porter).
Mon premier essai a été baptisé le renard-cochon ! Rien n’allait mais, en fait, je crois que c’était le tout premier croquis, la reprise de contact avec la terre.
Le renard-cochon en cours de fabrication …il n’est pas allé beaucoup plus loin !
Grâce aux conseils de João, j’ai recommencé en plus grand, en utilisant pour la première fois l’argile chamottée (avec des petits grains dedans). C’était bien mieux et j’ai passé la journée à essayer de m’approcher du renard, de cette posture curieuse que j’avais choisie :
Le travail est encore en cours et je pourrai le continuer à la prochaine journée modelage !
Le renard en cours de fabrication. Argile utilisée : S2505 (0 à 0,5 mm) Il faudra que je me rappelle de la faire cuire à 1000° pour qu’elle soit brune et non noire.