Étiquette : pastel sec

  • Ma sauvageonne

    Ma sauvageonne

    Je ne sais d’où me vient cette idée, mais j’ai donc eu envie, il y a quelques temps déjà, au cours de modelage, de représenter une « sauvageonne », une figure féminine, portant des bois comme un cerf, le cheveu en bataille, profitant de la chaleur d’un rayon de soleil.

    Bien sûr, je n’ai pas réussi à représenter ce que je voulais 😀 Mais le sujet me plaît et je le décline de temps en temps jusqu’à, peut-être, arriver un jour à la représenter vraiment telle que je me l’imagine. Sauvage, simple et connectée à la nature.

    Pour commencer, la toute première version finie (faite en parallèle de celle en argile) …et j’ai oublié les bois 😀 Par contre, c’est peut-être la version où on voit le mieux qu’elle prend le soleil, non ?

    Aquarelle représentant un buste dd'une jeune fille aux paupières fermées levant légèrement la tête
    Aquarelle

    Puis voici la statuette en argile. D’une dizaine de centimètre de haut, je l’ai fait en cours de modelage. Faire des bois sans qu’ils ne cassent, faire aussi petit alors que j’étais débutante, autant de difficultés techniques pour lesquelles je n’avais pas le niveau ! Mais je suis toute de même contente du résultat (malgré la grossièreté des bois, je travaillerai ça mieux la prochaine fois)

    On peut la voir aussi de profil sur un petit article qui lui était consacré.

    Sculpture en argile blanche représentant un buste d'une femme aux paupières close et avec des bois (de cerf)
    Modelage à l’argile

    Quand je me suis mise au pastel sec, j’ai bien sûr eu envie de me lancer dans une nouvelle version. Celle-ci a les yeux ouverts et, quand on voit la couleur de sa peau, elle ne doit pas prendre bien souvent le soleil 😀 Elle a par contre une très belle couleur de cheveux, non ?

    Dessin aux pastels de la tête d'une femme vec des bois (de cerf) et aux cheveux bruns-roux, très roux
    Pastels secs

    Voici une version toute sage au crayon de couleurs. Elle non plus n’est pas en train de prendre le soleil (yeux ouverts, visage de face). Elle est même un peu triste avec son regard baissé. J’aime tout de même comment ses bois se fondent dans ses cheveux et la finesse du trait des crayons.

    Dessin aux crayons de couleurs du visage d'une femme avec des bois (de cerf)
    Crayons de couleurs Polychromos

    Voici une nouvelle version à l’aquarelle. Là, j’ai plus chercher à travailler le côté « tête levée vers le soleil » et à trouver les ombres. Elle n’est d’ailleurs pas face au soleil. Beaucoup d’erreurs dans ce dessin mais, toute mal placée qu’elle soit, j’aime bien la bouche.

    Dessin à l'aquarelle du buste d'une femme levant légèrement la tête et avec des bois (de cerf)
    Feutre fin et aquarelle

    Il faut dire ce qui est, la suivante est assez moche, non ? Mais bon, elle fait partie de la série et elle est une de celles qui a le plus la tête levée. À creuser, donc.

    Dessin du buste d'une femme levant légèrement la tête et avec des bois (de cerf)
    Stylo bille

    Dernière version – pour l’instant – j’étais partie pour faire un dessin au crayon uniquement mais l’appel de l’aquarelle pour lui donner ses cheveux roux était trop tentant (et j’aime l’idée de ne mettre en couleur qu’un élément, c’était à tester pour ma sauvageonne 😉 ).

    Dessin au crayon et à l'aquarelle du buste d'une femme levant légèrement la tête, paupières fermées, et avec des bois (de cerf)
    Crayon « aqua sketch » et aquarelle

    À l’aquarelle, en argile, au pastels secs, aux crayons de couleur, stylo bille… Quelle sera la prochaine technique ?
    Bon, cela dit, le but est surtout d’avancer. Là, je tâtonne, je la cherche et j’en profite pour apprendre des trucs (comme les ombres sur un visage levé)

  • Pastels secs, comparatif de papiers

    Pastels secs, comparatif de papiers

    Voici quelques tests de papier pour faire du pastel sec. Il y a des papiers recommandés pour le pastel mais aussi d’autres papiers car j’ai voulu tester différents effets de texture. Je trouve qu’il est toujours bon de ne pas respecter « les règles », cela permet de découvrir autrement le médium, d’apprendre par l’erreur et, parfois, de trouver de supers idées !

    Tous les tests ont été fait avec les mêmes pastels (pastel à l’écu Sennelier). Sur chaque essai, le reflet blanc sur la gauche permet de visualiser la superposition des couleurs.

    Mes préférés ? Cela dépendra bien sûr de mon sujet et de l’effet que je voudrais donner mais j’aime beaucoup la texture du « System 3« , celle du « Vergé » (qui ne doit pas être cher, je m’en sors bien) et, dans un tout autre style, l’exceptionnelle texture du « Velour » (qui lui coûte cher).

    Pastell « Velour » 260 g/m² Hahnemühle
    Sa texture velours/peau de pêche est vraiment belle ; en un passage, le pastel couvre quasiment toute la surface du papier.
    Ingres forme ronde 100 g/m² Hahnemühle
    Légèrement texturé, il permet de recouvrir comme de laisser apparaître la trame.
    Vergé Canson
    Sa texture reste apparente même après plusieurs passages.
    System 3 Daler-Rowney
    Très fortement texturé, ce papier initialement fait pour de l’acrylique, fait ressortir une très belle trame, quasi impossible à faire disparaître.
    Papier Paille – G. Lalo
    Papier à trame présente mais qui peut se faire oublier.
    Hand made paper from South India
    Belle trame qui permet de beaux effets.
    Harmony watercolour, collé en surface, 300 g/m² Hahnemühle
    Cette trame, faite pour l’aquarelle, est très (voir trop ?) présente.
    Akademie « Andalucia » Aquarelle 500 g/m² grain torchon Hahnemühle
    Très beau papier pour de l’aquarelle, la texture ici avec le pastel sec est belle et peut donner des effets intéressants

  • Je me suis mise aux pastels secs

    Je me suis mise aux pastels secs

    J’ai toujours eu au moins quelques pastels et je pense m’en être servis au moins une ou deux fois pendant mes études d’arts plastiques. Je n’arrive néanmoins pas à me rappeler de dessins, croquis, travail aboutis fait avec.

    Sans que je sache trop pourquoi, j’ai eu envie d’essayer, d’un coup ou presque. Comme j’avais une vielle boîte qui traînait à la maison, j’ai pu m’y mettre tout de suite.

    Je fais d’ailleurs là une parenthèse sur le matériel « inutile ». Parfois, je me laisse tenter à acheter quelque chose dont finalement je me sers très peu. Je culpabilise alors de ma consommation et ai l’impression d’avoir cédé à un caprice. Pourtant, plus d’une fois, des années après parfois, j’ai d’un coup envie de faire quelque chose qui nécessite ce matériel là. Je me réjouis alors d’avoir ce qu’il me faut sous la main (le fait de devoir aller dans un magasin pour tenter quelque chose est parfois un frein voir un arrêt). Bien sûr, je ne veux pas vous pousser à la surconsommation inutile (et néfaste pour la planète) mais je me réjouis de garder du matériel qui ne me sert pas, d’être curieuse et d’avoir envie d’essayer, même si je ne suis pas sûre de perdurer dans une technique, etc.
    Voilà pour la parenthèse.

    Une vieille boîte de pastels secs, de différentes formes, où toutes les couleurs ne sont pas identifiables 😀

    Je ne connais rien à la technique du pastel sec. Je sais (mais je crois que ça se devine rapidement une fois la page plein de poudre 😀 ) que ça s’estompe (*). Je sais que ça doit se fixer car sinon on en met partout. Mais c’est tout.

    (* : Et bien il s’avère que cela fait débat chez les pastellistes ! Pour certains, il ne faut surtout pas estomper parce que cela amoindri la luminosité des couleurs, pour d’autres, cela fait partie à part entière de la technique !)

    Je me suis lancée avec des résultats plus ou moins réussis (plus réussi quand je prenais un maître pour modèle ; j’ai fais plusieurs croquis d’après Matisse dont certains tableaux se prêtent très bien je trouve au pastel.)
    Si les résultats étaient variables, mon plaisir était égal tout du long : je me suis réjouis ! De la puissance des couleurs et de la luminosité déjà (ne vous y trompez pas, ce n’est pas parce que ça s’appelle « pastel » que ce sont des couleurs douces nécessairement). Et puis le pastel est une technique qui permet rapidement de « remplir » la page, d’avoir vite des éléments mis en place. On sait qu’une de mes faiblesses, c’est de ne pas savoir prendre mon temps, et bien le pastel a été mon complice 😀

    Un gros plan pour voir la force des couleurs, l’effet donné par la texture du papier. Il ne s’agit pas d’un papier pastel, mais d’un Canson « XL Recycled » à grain fin.

    Je vois néanmoins un inconvénient : le fait que ça soit salissant ne permet pas, comme d’autres techniques, d’improviser, sur un coin du canapé, un petit croquis en attrapant vite-fait ma trousse. Pour le pastel sec, je mets une nappe (donc une table, pas de croquis sur les genoux (vous me direz que ce n’est pas terrible de toute façon, certes)) et une éponge mouillée à portée de main.

    Après quelques essais j’ai eu la chance d’avoir quelques mots de Fabienne Coz, prof de pastels secs à l’APSP, et j’ai ainsi découverts qu’il y a du papier spécial pour le pastel (1), que le papier peut saturer, etc.

    Bref, j’ai tout un monde à découvrir et je m’en réjouis !

    Cliquez sur une image pour ouvrir la galerie :

    (1) Un peu plus tard, j’ai d’ailleurs fait un comparatif de papiers, qu’ils soient, ou non, destinés au pastel sec : Pastels secs, comparatif de papiers
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    Réponses :

    (1) Vos indices étaient l’étendue d’eau, le peuplier, l’abondance de plantes… tout cela pouvait amener certains à penser au jardin de Giverny (bon, je vous accorde que ça aurait pu être bien d’autres endroits !)
    (2) Il s’agit de Fallingwater House, une maison conçue par Frank Lloyd Wright (c’est aussi lui qui a fait le musée Guggenheim de New-York que je rêve de voir depuis la 3e !)

    Émile Bernard, Moisson au bord de la mer
    Henri Matisse, Autoportrait au maillot rayé
    Nicolas de Staël, Fleurs