J’ai profité de ma visite de l’exposition « Trésors en noir et blanc » au Petit Palais pour aller les voir, au sein de l’exposition permanente, leurs icônes. Allez savoir pourquoi, j’aime beaucoup les icônes.
Voici celles qui ont retenu le plus mon attention.
J’ai profité d’un jour de congé pour aller voir l’exposition « Trésors en noir et blanc » au Petit Palais.
J’avais vu qu’il y avait des dessins de Dürer ou encore de Rembrandt et je me suis dit que, rien que pour eux deux, ça valait le coup d’aller voir. En plus, le Petit Palais est un musée moins fréquenté et donc plus agréable (même si ça n’est pas toujours vrai !)
C’était en effet une belle expo. Le dessin n’est pas mon sujet de prédilection quand je vais voir une exposition mais là je savais que je venais quasiment que pour ça. Et il y avait de quoi en mettre pleins nos yeux (si tant est qu’on a une bonne vue ou de bonnes lunettes car il y avait beaucoup de très petits détails, beaucoup de finesse, beaucoup de précision.
Ces deux dessins, par exemple, font environ cinq centimètres de large :
Nan mais regardez-les ! Je trouve leurs positions, tout comme leurs visages, tellement rigolos. D’autant plus qu’ils ont l’air de se prendre un peu au sérieux par ailleurs !
Tout comme ces petits portraits de Rembrandt
Rembrandt fronçant les sourcilsRembrandt aux trois moustachesRembrandt aux cheveux bouclés et au col blanc
Bon, ça me rappelle bien sûr mon croquis de Rembrandt fait la moue (qui semble être le même dessin que ce « Rembrand fronçant les sourcils » ci-dessus ; probablement juste un tirage différent puisqu’il s’agit d’une gravure.) J’ai toujours trouvé très amusants les autoportraits de Rembrandt. C’est une pure interprétation de ma part, mais j’ai l’impression qu’il s’y amuse de lui-même.
Voici quelques détails cette fois, mais toujours chez Rembrandt, qui m’ont bien plu :
Jupiter et Antiope, La grande planche (détail)
Eau-forte, burin et pointe-sèche sur papier JaponLes Trois Arbres (détail)Le Golgotha (détail)Les Trois Croix (détail)
Pour Les Trois Arbres, il est peut-être difficile de comprendre ce que l’on voit mais c’est justement ce qui m’a marquée dans ce paysage : ces lignes obliques qui semblent presque abstraites au milieu de ciel. Pour le détail du Golgotha, c’est l’arrière-train très rebondi qui m’a amusée ; y compris avec le contraste que cela fait avec la masse cloutée qu’il tient à la main. Quand aux Trois Croix, l’ensemble que j’ai pris en photo m’a fait beaucoup d’effet ! Le fait qu’ils ne soient qu’ébauchés leur donne, je trouve, beaucoup d’impact et de puissance et j’ai vraiment beaucoup aimé ce groupe !
Toute une séries de positions :
Carnaval. Éventail ou abat-jour (détail) – Jules Chéret – Lithograhie en couleurs sur parpier – 1889Carnaval. Éventail ou abat-jour (détail) – Jules Chéret – Lithograhie en couleurs sur parpier – 1889Carnaval. Éventail ou abat-jour (détail) – Jules Chéret – Lithograhie en couleurs sur parpier – 1889Carnaval. Éventail ou abat-jour (détail) – Jules Chéret – Lithograhie en couleurs sur parpier – 1889Carnaval. Éventail ou abat-jour – Jules Chéret – Lithograhie en couleurs sur parpier – 1889La Chiffonnière, Edgar Chahine – 1901 – Eau-forte et aquatinte sur papier JaponLes Trotteuses (détail), Edgar Chahine – 1907 – Eau-forte, vernis mou et aquatinte, tirée en couleur sur papier JaponBlanchisseuses. Les linge sale et le linge propre, Théophile Alexandre Steinlen – 1896 – Lithographie au crayon sur papier ChineVagabond sous la neige, Théophile Alexandre Steinlen – 1902 – Eau-forte sur zinc tirée sur papier vergéLes Terrassiers, Edgar Chahine – 1904 – Eau-forte et vernis mou sur papier JaponUne redoute au Moulin-Rouge, Henri de Toulouse-Lautrec – 1893 – Lithographie au crayon et au crachis sur papierLes Poids (détail), Edgar Chahine – 1902 – Aquatinte et pointe sèche sur papierLes Poids (détail), Edgar Chahine – 1902 – Aquatinte et pointe sèche sur papierLes Poids, Edgar Chahine – 1902 – Aquatinte et pointe sèche sur papier
J’ai mis toute cette série ensemble pour son côté « gens du peuple » de la fin du 19e, début 20e. Rien que par ce thème là, je crois qu’elles m’ont touchée. Mis à part « La Redoute » de Toulouse-Lautrec et Les Poids de Chahine – où on est dans le spectacle – je trouve que chacun de ces dessins montre puissamment le labeur et la misère.
Le Graveur Calamatta, David-Joseph Desvachez d’après Ingres – 1858 – Burin et eau-forteMeissonier, Paul Adolphe Rajon, d’après Ernest Meissonier – vers 1881 – Eau-forte sur papier vélin?? (détail)Panneau décoratif, pour la deuxième livraison de l’Estampe originale – Henri Rachou – 1893 – Lithographie en couleurs su papierBarque au soleil couchant, Alphonse Lafitte, entre 1900 et 1910, Eau-forte et aquatinte en couleurs sur papier
Cette dernière série est un peu un vrac de ce qui reste et qui m’a attirée. Les deux derniers – le panneau décoratif et la marine – faisaient partie de la fin de l’expo avec des choses qui n’avaient plus ce même lien graphique qu’avait toutes les œuvres depuis le début.