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  • Test aquarelle du carnet Lana

    Test aquarelle du carnet Lana

    Je vous en parlais à propos de mon croquis Portrait à la fleur rouge, le carnet de croquis Lana réagit avec l’aquarelle d’une jolie façon. J’ai voulu tester ça un peu plus et voici ce que ça donne.

    On parle ici du carnet de dessin Lana en papier 150 grammes. Il existe au moins en format A5, A4 et A3 et on peut le trouver au moins chez Aquarelle & pinceaux ou chez Rougier & Plé. Niveau prix, il n’est pas très cher.

    Pour comparaison, j’ai également utilisé le papier Canson XL aquarelle 300 g.

    Carnet à spirales "XL AQUARELLE Canson"
    Bloc de papier Canson que j’utilise pour faire mes tests
    Carnet à spirales de marque Lana
    Bloc de papier Lana testé aujourd’hui

    Les quatre couleurs qui ont servi pour le test sont :

    • le jaune Winsor Winsor & Newton,
    • le violet carbazole Daniel Smith,
    • l’orange brûlé quinacridone Daniel Smith
    • et le vert sous marin Daniel Smith.

    Je voulais tester avec des couleurs qui granulent d’où cet orange et ce vert.

    (Si vous ne voyez pas ce que c’est que cette histoire de couleurs qui granulent, vous pouvez aller voir le paragraphe qui en parle dans mon article sur les informations techniques des aquarelles à comprendre avant d’acheter.)

    Quatre essais de couleur : orange, vert, jaune, violet
    Papier Canson
    Quatre essais de couleur : orange, vert, jaune, violet
    Papier Lana

    On voit dès le premier essai que les peintures ne réagissent pas du tout de la même façon sur les deux papiers. Si le grain du papier Canson provoque plus de contraste, sur le papier Lana – tout en ayantune forte texture, les couleurs sont plus unies.

    Un rond à l'aquarelle jaune et un violet
    Papier Canson
    Un rond d'aquarelle jaune et un violet
    Papier Lana

    C’est sur les couleurs qui ne granulent pas – et donc celles qui ont tendance à avoir un rendu « lisse » – que je trouve le test le plus intéressant : le papier leur donner des effets de matière, de la rugosité qu’elles n’ont pas autrement.

    Il est amusant de voir que le jaune a d’ailleurs pris une teinte plus foncée par endroits

    Un rond à l'aquarelle orange et un vert
    Papier Canson
    Un rond à l'aquarelle orange et un vert
    Papier Lana

    La transparence du orange, dans les deux cas, laisse ressortir le clair de la feuille.

    Pour le bleu du vert sous-marin ressort dans les deux cas. Dans le papier Canson, plutôt dans les creux, pour la Lana, en surface.

    Un pot en terre avec une plante à grosses feuilles peints à l'aquarelle orange et verte
    Papier Lana
    Vase peint à l'aquarelle violette, foncée en haut et en bas, diluée et transparente entre les deux
    Papier Lana

    Sur un dernier test à travers un deux croquis, j’ai exploité le côté texturé sur ce qui pourrait être un pot en terre. Je n’ai ici mis aucun effet si ce n’est une touche de vert sur le haut du pot. Tout le reste est dû à une couleur – le orange – un seul pinceau et le papier Lana.
    Pour le feuillage : uniquement des touches de vert en posant et soulevant le pinceau (et je trouve le résultat plutôt pas mal, non ?)

    Pour le vase violet, on sent à nouveau, je trouve, qu’il y a des effets à aller chercher, des réactions intéressantes et, finalement, comme un léger effet de granulation (et vous savez que j’aime beaucoup la granulation !).

    Parmi les choses à noter sur le papier Lana c’est qu’il absorbe bien l’eau. Dans un contexte de croquis dans la rue, ou parfois je mets beaucoup d’eau pour aller vite sur une surface, il ne gondole pas.
    Le revers de ça, c’est qu’il y aura peu d’effet de fusion de la couleur. Cela veut aussi dire que l’on peut plus rapidement refermer le carnet et ranger ses affaires, ça peut être pratique.

    Enfin, et c’est lié, les couleurs ont tendance à perdre un peu de leur intensité en séchant. C’est une bonne chose si on cherche des couleurs un peu sourdes, mais si vous chercher le plus de luminosité possible, ça n’est peut-être pas le bon papier.

    Et voilà pour ce test rapide.
    Je vous encourage, vous aussi, à tester plein de papiers différents, qu’ils soient adaptés ou non à la technique que vous utilisez, qu’ils soient bon marché ou non (mais c’est plus difficile). On obtient parfois de chouette résultats et tant mieux si on a des bonnes surprises sur un papier pas cher 😉

    Et si les résultats ne vous semblent pas réussis, vous aurez tout de même appris quelque chose et vous aurez élargis un peu votre connaissance sur le papier et les réactions de l’encre.

    À vos essais !


    J’en parle moins longuement mais vous pouvez aussi jeter un œil au test du carnet élam.
    Si vous êtes en train de vous choisir un carnet de croquis, j’en parle dans cet article sur le matériel pour un carnet de voyage.


    Fiche des couleurs utilisées :

    Quatre fiches technique d'aquarelle
    • Jaune : « Jaune Winsor », Winsor & Newton no 730, résistant à la lumière, permanent, semi-transparent ; pigment PY 154 (couleur primaire)
    • Violet : « violet carbazole », Daniel Smith no 019, résistant à la lumière, semi-transparent ; pigment : PV 23 (RS)
    • Vert : « Vert sous marin », Daniel Smith no 109, résistant à la lumière, semi-transparent ; pigments : PB 29, PO 48, PY 150
    • Orange : « Orange brûlé quinacridone », Daniel Smith no 086, résistant à la lumière, transparent, granuleux ; pigment : PO 48

    (À propos des fiches techniques des couleurs, voir Modèles de fiche pour ses couleurs aquarelle)

  • Test « dot card » QoR

    Test « dot card » QoR

    Les « dot cards » sont des petits outils bien pratiques pour tester des couleurs. Il s’agit de feuilles sur lesquelles ont été déposées des touches de peinture, juste ce qu’il faut pour pouvoir les tester !
    QoR m’a envoyé une dot card permettant de se faire une idée des couleurs aquarelles suivantes :

    • Jaune Benzimidazolone (126)
    • Vert permanent clair (385)
    • Bleu de manganèse (355)
    • Rouge de Quinacridone (235)
    • Orange de Mars Foncé (460)
    • Bleu d’Indanthréne (335)

    Vous noterez au passage que le jaune Benzimidazolone et le rouge de Quinacridone sont les jaune et rouge primaires (à propos des couleurs primaires aquarelle)

    Carte ouverte avec sur une face six dépôts de couleurs à côté de leur nom et spécificités
    Une dot card QoR à tester

    La dot card est plutôt bien faite puisqu’un film plastique recouvre le papier et que les emplacements sont en creux, permettant de l’utiliser comme une palette et d’y faire ses mélanges.

    Voici déjà un rendu de chaque couleur pure puis chaque mélange entre deux voisines.
    Au centre, j’ai fais un gris coloré avec les jaune et rouge primaires et les deux bleus de la palette.

    Six couleurs disposées en cercle sur une feuille, chacune étant séparée par son mélange avec sa voisine
    La palette et les mélanges entre chaque couleurs voisines

    Au bout de quelques minutes à faire des essais, la palette n’est plus tout aussi propre 😀
    D’un côté, il y assez de peinture pour commencer à explorer la richesse des mélanges possibles, de l’autre, il faut se rendre à l’évidence, ça n’est « que » pour faire des tests 😉

    La même carte à tester mais avec plein de mélanges :D et deux petit essais à côté (pots de fleurs, murs en pierre)
    Après quelques essais 😉

    Tous mes remerciements à QoR.

  • Pastels secs, comparatif de papiers

    Pastels secs, comparatif de papiers

    Voici quelques tests de papier pour faire du pastel sec. Il y a des papiers recommandés pour le pastel mais aussi d’autres papiers car j’ai voulu tester différents effets de texture. Je trouve qu’il est toujours bon de ne pas respecter « les règles », cela permet de découvrir autrement le médium, d’apprendre par l’erreur et, parfois, de trouver de supers idées !

    Tous les tests ont été fait avec les mêmes pastels (pastel à l’écu Sennelier). Sur chaque essai, le reflet blanc sur la gauche permet de visualiser la superposition des couleurs.

    Mes préférés ? Cela dépendra bien sûr de mon sujet et de l’effet que je voudrais donner mais j’aime beaucoup la texture du « System 3« , celle du « Vergé » (qui ne doit pas être cher, je m’en sors bien) et, dans un tout autre style, l’exceptionnelle texture du « Velour » (qui lui coûte cher).

    Pastell « Velour » 260 g/m² Hahnemühle
    Sa texture velours/peau de pêche est vraiment belle ; en un passage, le pastel couvre quasiment toute la surface du papier.
    Ingres forme ronde 100 g/m² Hahnemühle
    Légèrement texturé, il permet de recouvrir comme de laisser apparaître la trame.
    Vergé Canson
    Sa texture reste apparente même après plusieurs passages.
    System 3 Daler-Rowney
    Très fortement texturé, ce papier initialement fait pour de l’acrylique, fait ressortir une très belle trame, quasi impossible à faire disparaître.
    Papier Paille – G. Lalo
    Papier à trame présente mais qui peut se faire oublier.
    Hand made paper from South India
    Belle trame qui permet de beaux effets.
    Harmony watercolour, collé en surface, 300 g/m² Hahnemühle
    Cette trame, faite pour l’aquarelle, est très (voir trop ?) présente.
    Akademie « Andalucia » Aquarelle 500 g/m² grain torchon Hahnemühle
    Très beau papier pour de l’aquarelle, la texture ici avec le pastel sec est belle et peut donner des effets intéressants

  • Comparatif de pinceaux aquarelle

    Comparatif de pinceaux aquarelle

    Je vous partage un petit comparatif entre quatre pinceaux, sur papier sec et sur papier mouillé, avec de l’aquarelle.

    Et je vous encourage vivement à en faire autant ; c’est instructif et c’est probablement autant de mini-expérience engrangée pour vos aquarelles futures !

    Matériel

    Les pinceaux comparés sont :

    • un pinceau à lavis petit-gris pur de la marque Leonard no 72 (1) ;
    • un pinceau à poils synthétiques, plat et biseauté de chez Daler-Rowney « Graduate » 1/2 (2) ;
    • un pinceau en martre kolinsky (très réputé en aquarelle et très cher) de Raphaël 8413 taille 4 (3) ;
    • un pinceau à réservoir d’eau, poils synthétiques, de Faber-Castel (4).
    De haut en bas : petit-gris pur pour lavis Leonard (1) ;
    poils synthétiques, plat et biseauté Graduate Daler-Rowney (2) ;
    martre kolinsky Raphaël (3) ;
    à réservoir d’eau, poils synthétiquse Faber-Castel (4).

    La couleur est un alizarine cramoisie de Daler-Rowney utilisé pur, en jus. Je l ‘ai préparée en avance de sorte à en avoir assez, sans modifier une seule fois le jus, pour les huit tests.

    Le papier utilisé est du 200 g No 3 de Gerstaecker.

    Résultats

    Dans les huit cas, j’ai fait à peu près les mêmes gestes : une spirale façon fleur et une courbe. Puis j’ai rajouté des petites touches (en bas à droite).

    Sur papier sec :

    Dans le mouillé :

    En haut à gauche : pinceau à lavis petit-gris pur Leonard (1) ;
    à droite : pinceau à poils synthétiques, plat et biseauté Graduate Daler-Rowney (2)
    En bas à gauche : pinceau en martre kolinsky Raphaël (3) ;
    à droite : pinceau à réservoir d’eau, poils synthétique Faber-Castel (4)

    Il n’y a pas d’enseignement unique à en tirer. L’important, c’est de constater et de connaître les différents comportements ; cela permet de faire le bon choix en fonction de l’effet désiré le jour où 😉


    Articles sur l’aquarelle

    Matériel :

    Exercices et conseils :


  • Croquis | Tour Eiffel sur papier Hahnemühle

    La tour Eiffel (inspirée d’une photo de @baptistefeu)

    Le but était en partie de tester la diffusion de l’eau sur papier Hahnemühle Aquarell 425 g.


    (suite…)