Un ami – avec qui je parle souvent d’Art/art, avec un grand ou un petit « a » – m’a prêté le livre de croquis d’Emmanuel Guibert, La Campagne à la mer.
J’ai beaucoup aimé ce livre. Il y a une forte adéquation entre la modestie dont il parle à propos des croquis dans son introduction et les pages du livre. En effet, on sent qu’il n’y a pas de prétention à « réussir », ni à éblouir quand on feuillette les pages qui sont en fait des pages de carnets de croquis. J’y vois plutôt l’envie de saisir l’instant, le plaisir d’essayer des trucs, ou encore la persévérance à creuser un thème (parce qu’il l’aimait particulièrement ou parce qu’il n’arrivait pas à trouver ce qu’il cherchait ?)
Ce que j’ai aimé y voir aussi, c’est la diversité graphique. Certes, ces croquis sont extraits de dix ans de carnets. Mais on y trouve tout de même beaucoup de styles graphiques différents et encore plus de variété de techniques (encre, crayon, peinture, pastels ?, aquarelle ?, parfois mélangés).
Tout cela rejoint tout à fait ma conception du carnet de croquis : un espace de liberté, de plaisir sans se poser de question, de lâcher-prise, de tests, de jeux, de partage.
« Et puis, le croquis, ça n’est pas intimidant. A vrai dire, il n’intimide ni celui qui le fait, ni celui qui le regarde.«
J’ai la chance d’avoir une amie qui m’a proposée de me donner mon premier cours de tournage (vous savez, pour faire des petits pots) (Oui, comme dans Ghost)
C’est une activité hyper agréable à faire. Le tour qui tourne, la pièce qui ondule sous nos doigts, la concentration que cela demande… Parce que oui, par contre, cela demande de la concentration et je suis sortie de la séance épuisée ! Sans compter que c’est un peu ingrat car, étant débutante, j’ai eu plus de tentatives qui sont partie au rebus que de succès. Et encore… « succès »… c’est selon moi, parce que je n’avais pas d’attente et que j’aime les petits pots avec des défauts. Mais techniquement aucun n’était bon. C’est un artisanat qui demande de la pratique avant d’avoir des pièces dont la forme est correcte.
Pour l’instant, les pièces sèchent. Ensuite, elles seront cuites et émaillées. Je vous montrerai tout ça.
J’ai profité d’un jour de congé pour aller voir l’exposition « Trésors en noir et blanc » au Petit Palais.
J’avais vu qu’il y avait des dessins de Dürer ou encore de Rembrandt et je me suis dit que, rien que pour eux deux, ça valait le coup d’aller voir. En plus, le Petit Palais est un musée moins fréquenté et donc plus agréable (même si ça n’est pas toujours vrai !)
C’était en effet une belle expo. Le dessin n’est pas mon sujet de prédilection quand je vais voir une exposition mais là je savais que je venais quasiment que pour ça. Et il y avait de quoi en mettre pleins nos yeux (si tant est qu’on a une bonne vue ou de bonnes lunettes car il y avait beaucoup de très petits détails, beaucoup de finesse, beaucoup de précision.
Ces deux dessins, par exemple, font environ cinq centimètres de large :
Nan mais regardez-les ! Je trouve leurs positions, tout comme leurs visages, tellement rigolos. D’autant plus qu’ils ont l’air de se prendre un peu au sérieux par ailleurs !
Tout comme ces petits portraits de Rembrandt
Rembrandt fronçant les sourcilsRembrandt aux trois moustachesRembrandt aux cheveux bouclés et au col blanc
Bon, ça me rappelle bien sûr mon croquis de Rembrandt fait la moue (qui semble être le même dessin que ce « Rembrand fronçant les sourcils » ci-dessus ; probablement juste un tirage différent puisqu’il s’agit d’une gravure.) J’ai toujours trouvé très amusants les autoportraits de Rembrandt. C’est une pure interprétation de ma part, mais j’ai l’impression qu’il s’y amuse de lui-même.
Voici quelques détails cette fois, mais toujours chez Rembrandt, qui m’ont bien plu :
Jupiter et Antiope, La grande planche (détail)
Eau-forte, burin et pointe-sèche sur papier JaponLes Trois Arbres (détail)Le Golgotha (détail)Les Trois Croix (détail)
Pour Les Trois Arbres, il est peut-être difficile de comprendre ce que l’on voit mais c’est justement ce qui m’a marquée dans ce paysage : ces lignes obliques qui semblent presque abstraites au milieu de ciel. Pour le détail du Golgotha, c’est l’arrière-train très rebondi qui m’a amusée ; y compris avec le contraste que cela fait avec la masse cloutée qu’il tient à la main. Quand aux Trois Croix, l’ensemble que j’ai pris en photo m’a fait beaucoup d’effet ! Le fait qu’ils ne soient qu’ébauchés leur donne, je trouve, beaucoup d’impact et de puissance et j’ai vraiment beaucoup aimé ce groupe !
Toute une séries de positions :
Carnaval. Éventail ou abat-jour (détail) – Jules Chéret – Lithograhie en couleurs sur parpier – 1889Carnaval. Éventail ou abat-jour (détail) – Jules Chéret – Lithograhie en couleurs sur parpier – 1889Carnaval. Éventail ou abat-jour (détail) – Jules Chéret – Lithograhie en couleurs sur parpier – 1889Carnaval. Éventail ou abat-jour (détail) – Jules Chéret – Lithograhie en couleurs sur parpier – 1889Carnaval. Éventail ou abat-jour – Jules Chéret – Lithograhie en couleurs sur parpier – 1889La Chiffonnière, Edgar Chahine – 1901 – Eau-forte et aquatinte sur papier JaponLes Trotteuses (détail), Edgar Chahine – 1907 – Eau-forte, vernis mou et aquatinte, tirée en couleur sur papier JaponBlanchisseuses. Les linge sale et le linge propre, Théophile Alexandre Steinlen – 1896 – Lithographie au crayon sur papier ChineVagabond sous la neige, Théophile Alexandre Steinlen – 1902 – Eau-forte sur zinc tirée sur papier vergéLes Terrassiers, Edgar Chahine – 1904 – Eau-forte et vernis mou sur papier JaponUne redoute au Moulin-Rouge, Henri de Toulouse-Lautrec – 1893 – Lithographie au crayon et au crachis sur papierLes Poids (détail), Edgar Chahine – 1902 – Aquatinte et pointe sèche sur papierLes Poids (détail), Edgar Chahine – 1902 – Aquatinte et pointe sèche sur papierLes Poids, Edgar Chahine – 1902 – Aquatinte et pointe sèche sur papier
J’ai mis toute cette série ensemble pour son côté « gens du peuple » de la fin du 19e, début 20e. Rien que par ce thème là, je crois qu’elles m’ont touchée. Mis à part « La Redoute » de Toulouse-Lautrec et Les Poids de Chahine – où on est dans le spectacle – je trouve que chacun de ces dessins montre puissamment le labeur et la misère.
Le Graveur Calamatta, David-Joseph Desvachez d’après Ingres – 1858 – Burin et eau-forteMeissonier, Paul Adolphe Rajon, d’après Ernest Meissonier – vers 1881 – Eau-forte sur papier vélin?? (détail)Panneau décoratif, pour la deuxième livraison de l’Estampe originale – Henri Rachou – 1893 – Lithographie en couleurs su papierBarque au soleil couchant, Alphonse Lafitte, entre 1900 et 1910, Eau-forte et aquatinte en couleurs sur papier
Cette dernière série est un peu un vrac de ce qui reste et qui m’a attirée. Les deux derniers – le panneau décoratif et la marine – faisaient partie de la fin de l’expo avec des choses qui n’avaient plus ce même lien graphique qu’avait toutes les œuvres depuis le début.
Ce week-end, j’ai suivi un stage de modelage sur deux jours. Ce format permet d’avoir des temps de pauses pour prendre du recul sur sa pièce, de laisser passer une nuit avant de reposer les yeux sur la pièce en cours.
Un des éléments à saisir était, je pense, la subtilité. La subtilité du modèle d’abord. Il était grand et mince mais pas maigre donc toutes les courbures du corps, les articulations, etc. étaient discrètement apparentes et pouvait se rater. Il fallait aussi savoir traduire la subtilité de la pose, également : apparemment simple mais avec quelques torsions légères (dos, inclinaison de la tête très légère, etc.)
Je ne suis pas sûre que mon « style » avec de forts traits de couteau était très adapté du coup ! Avec un peu de recul, je ferais les choses autrement. Mais je pense que là, j’ai surtout été mue par l’enthousiasme (cela faisait longtemps que je n’avais pas fait de stage et j’aime beaucoup ce format) et que c’est cela qui a été traduit plus que la subtilité du modèle.
Voici quelques photos du travail en cours en attendant la cuisson et de vous montrer le résultat final.
Étape 1
Étape 2
On verra le résultat final et quand j’aurais plus de recul mais quand je regarde ma danseuse faite il y a à peu près un an, je me dis que j’ai progressé 🙂
(Les stages à la Valencerie sont vraiment des moments suspendus dans le temps, d’autant plus qu’ils font chambre d’hôte et qu’on peut vraiment s’offrir une parenthèse complète. Je vous les recommande – voir sur le site de João Sismeiro.)
J’exposerai trois tableaux dans le cadre du Salon d’art de Palaiseau. Il s’agit du salon auquel je suis fidèle depuis plusieurs années, organisé par l’APSP (Association des Peintres et Sculpteurs de Palaiseau).
Spécificité très importante à mes yeux cette année : le sculpteur d’honneur est mon prof de modelage et de dessin, João Sismeiro, dont j’aime beaucoup le travail et la sensibilité.
Jean-François Renauld y exposera non pas des photos mais des peintures à l’huile. Autre nouveauté, un ami photographe y exposera pour la première fois.
Le vernissage aura lieu le samedi 25 novembre, à partir de 19 H.
Je serai pour ma part au salon lors des deux week-ends et, si j’y arrive, en fin de journée en semaine.
Salon d’art de Palaiseau Place Salvador Allende 91120 PALAISEAU
Du 25 novembre au 03 décembre 2023
À partir de 19 H le samedi 25 puis de 10 H à 19 H tous les jours
Note pour mes plus grands fans 😀 : il ne s’agit pas de nouveaux tableaux
Je vous en parlais à propos de mon croquis Portrait à la fleur rouge, le carnet de croquis Lana réagit avec l’aquarelle d’une jolie façon. J’ai voulu tester ça un peu plus et voici ce que ça donne.
On parle ici du carnet de dessin Lana en papier 150 grammes. Il existe au moins en format A5, A4 et A3 et on peut le trouver au moins chez Aquarelle & pinceaux ou chez Rougier & Plé. Niveau prix, il n’est pas très cher.
Pour comparaison, j’ai également utilisé le papier Canson XL aquarelle 300 g.
Bloc de papier Canson que j’utilise pour faire mes tests
Bloc de papier Lana testé aujourd’hui
Les quatre couleurs qui ont servi pour le test sont :
le jaune Winsor Winsor & Newton,
le violet carbazole Daniel Smith,
l’orange brûlé quinacridone Daniel Smith
et le vert sous marin Daniel Smith.
Je voulais tester avec des couleurs qui granulent d’où cet orange et ce vert.
On voit dès le premier essai que les peintures ne réagissent pas du tout de la même façon sur les deux papiers. Si le grain du papier Canson provoque plus de contraste, sur le papier Lana – tout en ayantune forte texture, les couleurs sont plus unies.
Papier Canson
Papier Lana
C’est sur les couleurs qui ne granulent pas – et donc celles qui ont tendance à avoir un rendu « lisse » – que je trouve le test le plus intéressant : le papier leur donner des effets de matière, de la rugosité qu’elles n’ont pas autrement.
Il est amusant de voir que le jaune a d’ailleurs pris une teinte plus foncée par endroits
Papier Canson
Papier Lana
La transparence du orange, dans les deux cas, laisse ressortir le clair de la feuille.
Pour le bleu du vert sous-marin ressort dans les deux cas. Dans le papier Canson, plutôt dans les creux, pour la Lana, en surface.
Papier Lana
Papier Lana
Sur un dernier test à travers un deux croquis, j’ai exploité le côté texturé sur ce qui pourrait être un pot en terre. Je n’ai ici mis aucun effet si ce n’est une touche de vert sur le haut du pot. Tout le reste est dû à une couleur – le orange – un seul pinceau et le papier Lana. Pour le feuillage : uniquement des touches de vert en posant et soulevant le pinceau (et je trouve le résultat plutôt pas mal, non ?)
Pour le vase violet, on sent à nouveau, je trouve, qu’il y a des effets à aller chercher, des réactions intéressantes et, finalement, comme un léger effet de granulation (et vous savez que j’aime beaucoup la granulation !).
Parmi les choses à noter sur le papier Lana c’est qu’il absorbe bien l’eau. Dans un contexte de croquis dans la rue, ou parfois je mets beaucoup d’eau pour aller vite sur une surface, il ne gondole pas. Le revers de ça, c’est qu’il y aura peu d’effet de fusion de la couleur. Cela veut aussi dire que l’on peut plus rapidement refermer le carnet et ranger ses affaires, ça peut être pratique.
Enfin, et c’est lié, les couleurs ont tendance à perdre un peu de leur intensité en séchant. C’est une bonne chose si on cherche des couleurs un peu sourdes, mais si vous chercher le plus de luminosité possible, ça n’est peut-être pas le bon papier.
Et voilà pour ce test rapide. Je vous encourage, vous aussi, à tester plein de papiers différents, qu’ils soient adaptés ou non à la technique que vous utilisez, qu’ils soient bon marché ou non (mais c’est plus difficile). On obtient parfois de chouette résultats et tant mieux si on a des bonnes surprises sur un papier pas cher 😉
Et si les résultats ne vous semblent pas réussis, vous aurez tout de même appris quelque chose et vous aurez élargis un peu votre connaissance sur le papier et les réactions de l’encre.
À vos essais !
J’en parle moins longuement mais vous pouvez aussi jeter un œil au test du carnet élam. Si vous êtes en train de vous choisir un carnet de croquis, j’en parle dans cet article sur le matériel pour un carnet de voyage.
Fiche des couleurs utilisées :
Jaune : « Jaune Winsor », Winsor & Newton no 730, résistant à la lumière, permanent, semi-transparent ; pigment PY 154 (couleur primaire)
Violet : « violet carbazole », Daniel Smith no 019, résistant à la lumière, semi-transparent ; pigment : PV 23 (RS)
Vert : « Vert sous marin », Daniel Smith no 109, résistant à la lumière, semi-transparent ; pigments : PB 29, PO 48, PY 150
Orange : « Orange brûlé quinacridone », Daniel Smith no 086, résistant à la lumière, transparent, granuleux ; pigment : PO 48
C’est toujours très chouette d’avoir un modèle qui vient poser pour nous – un vrai corps en 3D, des proportions à respecter, des placements de jambes, de bras à déchiffrer, etc. Là, le fait d’avoir des poses de yoga ajoutait encore de l’intérêt car on avait des postures parfois peu courantes !
Chaque pose était proposée sous quatre angles différents, avec un même temps pour réaliser le dessin – parfois deux minutes et parfois cinq. Si l’exercice de faire des dessins rapides fait peur à beaucoup de dessinateurs, je suis habituée à ça et même peut-être un peu trop : j’ai moi tendance à ne pas passer assez de temps sur un croquis même si j’en ai le temps et donc à ne pas me confronter à des éléments essentiels : les ombres et volumes, les traits du visages, etc. J’étais donc dans mon élément avec ces poses courtes et j’ai profité de celles de cinq minutes pour ajouter des touches d’aquarelles.
Si vous débutez en dessin et que vous n’avez pas encore essayé, je vous conseille vivement de demander à votre entourage de poser pour vous, quelques minutes, pour vous forcer à poser rapidement une silhouette, une posture. Voyez avec votre modèle pour le mettre dans des poses intéressantes. C’est un exercice très formateur qui vous aidera beaucoup même dans vos séances plus longues.
Voici une première pose, sous deux angles différents (je n’ai pas mis les deux autres, moins réussis), de deux minutes à chaque fois :
Voici une deuxième pose sous les quatre angles, cinq minutes chaque. Ne dessinant jamais le visage ou très peu, j’ai essayé d’utiliser l’aquarelle pour faire deviner des ombres, des traits. Je n’ai réussi que sur le premier dessin où une trace sur la joue et une sous l’arcade a suffit à faire un visage ou presque. C’est beaucoup moins réussi dans les troisième et quatrième poses.
À nouveau, quatre fois cinq minutes sur une même pose sous quatre angles différents.
J’ai fatigué vite durant cette séance et je me suis rendue compte donc j’ai essayé de me reconcentrer un maximum mais je sens (ici et dans d’autres croquis de la séance) que c’est assez inégal.
Je n’ai mis qu’un croquis de cette pose, les autres n’étant pas intéressant. Ce que j’aime dans celui-ci c’est l’économie de moyen pour le visage et le chignon que je trouve réussis.
Dernière pose et quelle pose ! Je pense qu’on n’a pas souvent la chance d’avoir une telle posture. Elle était difficile et j’aurais voulu pouvoir passer plus de temps, notamment sur les jambes et les pieds, tout en courbes… mais le modèle n’avait probablement pas envie d’y passer plus de temps, elle 😀 Je suis quand même contente du résultat et d’avoir pu placer la pose et un peu de la grâce des mollets et des pieds.
C’était vraiment une chouette séance, j’espère pouvoir en refaire ! Et si l’occasion de présente à vous, je vous encourage à la saisir, à lâcher prise et à vous laisser emporter par l’exercice de la rapidité 😉
Une proche me demandait il y a peu mon état d’esprit lorsque j’ai peint « Étincelle« . L’ayant peint en 2014, j’ai eu du mal à répondre. Ce dont je suis sûre, c’est que c’était un moment de réaffirmation de soi, une envie de m’exprimer. Peut-être que je découvrais encore un peu à ce moment là que j’en avais le droit et la possibilité. En essayant de lui répondre, je me rappelle lui avoir dit qu’il y avait dans ce tableau un côté « j’existe, faites avec« .
Moins d’une minute après, on regardait une de mes variations « La lune et moi ». J’ai alors réalisé que ce tableau là, fait des années plus tard puisqu’il date de 2019, parlait d’une version de moi tellement plus affirmée qu’elle est aussi plus apaisée. Il y a moins de revendication dans cette calligraphie.
Au contraire, il y a dans ce choix de citation (1), de couleurs et dans ma tête – car je me rappelle mieux du jour où je l’ai fait – une idée plus proche de « je sais que j’ai le droit d’être là, je n’ai ni besoin de l’afficher, ni à le cacher ».
(1) « La lune et moi, restés seuls, prenons le frais sur le pont« , Kikusha-Ni
Je n’aurais jamais cru que ces deux tableaux puissent se répondre 😀
Comme quoi, c’est vraiment intéressant de montrer ce qu’on fait. On a parfois du mal à passer le pas, pendant « qu’on fait sa star », que ça ne vaut pas le coup. Mais je me dis que c’est aussi des moments très humbles que d’écouter les commentaires des gens sur nos travaux, leurs interprétations et comment leurs questions et remarques nous ramènent, parfois, à mieux se comprendre soi-même, à voir nos appels à travers notre travail, nos inquiétudes et notre petit chemin.
Cette mini-introspection ne vaut que pour moi mais je vous invite, si vous avez une pratique artistique, à vous aussi montrer votre travail dès que vous vous en sentez prêt·e ; c’est très enrichissant !
C’était de très belles journées ! Déjà, parce que non seulement il n’a pas plu, mais en plus il a fait beau, particulièrement dimanche. L’exposition a donc pu, comme prévu, avoir lieu principalement en extérieur ; c’était tout de même la promesse avec son titre « Promenade » 😉
Nous avons aussi eu le plaisir de d’accueillir beaucoup de monde, même plus que nous l’espérions. Remercions pour ça la municipalité d’Hermeray ainsi que les Jardiniers de la Guesle qui sont venus en nombre.
C’est toujours un plaisir de voir des visiteurs déambuler de toile en toile. C’est particulièrement touchant quand en plus il s’agit de parfaits inconnus dont l’intérêt n’est pas « biaisé » par de l’affection. Et c’est toujours aussi enrichissant pour nous d’entendre des commentaires sur nos œuvres, quand les gens se les approprient un petit peu 🙂
Nous avons de très gentils mots dans le Livre d’or – merci à vous pour ça, quelques livres des Petits moines sont partis (et même l’avant-dernier exemplaire du Catalogue de « à travers un rayon de soleil » !). João a aussi pu rencontrer d’hypothétiques nouveaux élèves.
Comme prévu, nous avons animé des démonstrations de calligraphie (moi) et une discussion autour de la méditation (Jean-François). Là encore, c’était un moment d’échanges, dans une ambiance douce et tranquille 🙂 Merci beaucoup aux participantes et participants !
Comme toujours, merci à toutes les personnes qui sont venues – ainsi qu’à celles qui en avait l’intention mais n’ont pas pu.
En cours d’installation…Trois petits moines plus si petits que çaUn petit moine presque en lévitation dans les bambousLe nouveau projet, les petits squelettes, dans le sous-boisUne des vues de la ValencerieLes calligraphies… dans le potager !Le chemin vers l’atelierUne calligraphie et une sculpture de JoãoUne des démonstration de calligraphie
Si la calligraphie est une école de patience (plusieurs traits par lettres, plusieurs secondes par traits), le modelage en est aussi une pour d’autres raisons et notamment, la cuisson ! Ne pouvant pas cuire mes pièces moi-même, je les confie à mon prof qui les amène à un spécialiste. Ces différentes étapes font que je viens de récupérer une pièce cuite que j’avais faite… en juin !
J’ai voulu reprendre cette pose et d’en faire une sculpture (avec l’aide de mon prof parce qu’il fallait « deviner » la 3e dimension et donc les vues de côté, arrière, etc.) Par manque de temps (et parce que ça m’arrangeait bien 😛 ), je n’ai pas fait la tête.
Le résultat est très différent du dessin. En effet, la silhouette allongée de la danseuse est devenue beaucoup plus trapue ! Ce n’est pas volontaire (même si le résultat me plaît bien) mais deux choses sont en cause : mon manque de technique, bien sûr, mais surtout la qualité de la terre, très molle, qui ne cessait de s’abaisser (achetée chez Cultura, je ne vous la conseille pas).
Et maintenant, les photos !
En cours de modelage…
À l’atelier, en cours de travail
Vu du dos (quasi finie)
…Et une fois cuite !
Je suis contente du résultat. J’aime le côté « esquisse » (dans le sens où ça n’est pas un rendu lisse, hyper travaillé, etc.). J’aime la torsion. Pour un travail fait en quelques heures, je ne m’en suis pas trop mal sortie. Et j’ai pris plaisir à retoucher au modelage …Vivement le prochain stage !