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  • J’ai réussi un lavis à l’aquarelle

    J’ai réussi un lavis à l’aquarelle

    Alors oui, le lavis, il faut avoir essayer d’en faire un pour comprendre en quoi en réussir un donne un sentiment de victoire et de fierté 😀

    Un lavis est tout simplement un aplat de couleur(s), unie, dégradée ou panachées. Il consiste « juste » à faire des lignes de couleurs jusqu’à avoir couvert la zone voulue. Hélas, très souvent, des stries, des tâches, des auréoles se produisent !

    Le lavis est à la fois une des premières choses, je crois car je n’ai jamais pris de cours – qu’on apprend quand on commence, il est à la base de plein de compositions (ciel, mer, fond…) et c’est peut-être aussi une des plus difficile car c’est plein de petits pièges techniques qu’on n’est pas forcément encore en mesure d’analyser.

    Je suis tombée sur une vidéo très complète qui non seulement dit ce qu’il faut faire, mais explique ensuite les erreurs les plus courantes, pourquoi elles se produisent et comment les éviter.

    Grâce à cette vidéo, j’ai eu envie de tester et, après un essai où les stries tant redoutées sont apparues, j’ai pu enchaîner deux beaux lavis, avec encore quelques défauts mais, à mon avis, suffisamment corrects pour les en faire une composition.

    Rectangle violet à l'aquarelle, quasi uni
    Dès le deuxième essai en appliquant tous les conseils, le résultat est satisfaisant.
    Applat de vert très clair uni avec une petite tache plus foncée et quelques traces de débuts de stries
    Au 3e essai, j’ai tenté avec une couleur granulante. La tache plus foncée que l’on voit, c’est parce que je suis passée très légèrement en dessous du bourrelet à cette endroit, il y a donc eu une petite accumulation de couleur juste au-dessus.
    Applat de rose, on devinne quelques stries mais c'est léger
    3e essai. Sur du papier cellulose cette fois (les autres étaient sur du papier coton).

    10 secrets pour des LAVIS d’AQUARELLE PARFAITS


    Articles sur l’aquarelle

    Matériel :

    Exercices et conseils :


  • Confinement en œuvres de Manu Larcenet

    Confinement en œuvres de Manu Larcenet

    Manu Larcenet – auteur des BD Le Retour à la terre (avec Jean-Yves Ferri) et Le Combat ordinaire pour ne citer que celles que j’adore – s’est amusé pendant le confinement de 2020 (qu’est-ce qu’on s’amuse pendant le confinement) à faire un album autour de l’art.

    Il a en effet repris des œuvres d’art dans lesquels il promène son personnage – à la première personne, si c’est lui qu’il a représenté, il n’est pas tendre avec lui-même !

    Une petite phrase accompagne chaque illustration et c’est plein d’humour.

    Magritte, Malevitch, Schiele, De Vinci, Pollock, Rubens, Piero della Francesca… accueillent Larcenet au cœur de leurs peintures et de leurs propres personnages – Marie, la maman vierge de [son] pote Jésus est souvent là.

    Simple et rigolo, une bonne façon aussi d’aborder – et de (faire semblant de) désacraliser l’art ! Je vous le recommande.

    Personnage de BD assis par terre contre un mur au sein d'une peinture de pièce vide avec une fenêtre
    « Chez Hopper, pas de problème, c’est hyper safe, stérilisé et tout. En revanche, on s’emmerde un peu. »
    Edward Hopper, Soleil dans une chambre vide (1965), collection privée
    Personnage de BD fumant un joint inséré au sein d'un tableau où un homme tient une bougie au milieu d'une pile de livres
    « Quand je suis passée chez Rembrandt, le chef de file de l’école hollandaise, il rentrait d’Amsterdam chargé comme un mulet. »
    Rembrandt, La Parabole de l’homme riche (1627), Gemäldegalerie, Berlin
    Personnage de BD allongé fumant un joint dessiné au sein d'un tableau abstrait où foisonnent couleurs et formes
    « De la soirée chez Kandinsky, je ne vais pas mentir : je ne me souviens de rien. »
    Vassilly Kandinsky, Composition no VII (1913), Galerie Tretiakov, Moscou

    Je vous laisse aller découvrir les autres !

    Moi ça me donne bien envie d’un deuxième tome (bon, pas besoin de nous reconfiner pour de vrai, hein ! On connaît bien maintenant).

    Manu Larcenet - Confinement en œuvres - Les Rêveurs

    Confinement en œuvres, Manu Larcenet
    Éditions Les Rêveurs
    13 novembre 2020
    ISBN : 978-2-37894-101-7

    Merci aux édition Les Rêveurs

  • En passant | Le chat déambule

    En passant | Le chat déambule

    Quelques images des sculptures Le chat déambule (ici à Caen)

    J’ai apprécié ce mélange des genres où la bande-dessinée, d’humour, s’offre une représentation « beaux-arts » via des sculptures en bronze mais où l’exposition a lieu dans la rue et non derrière les murs d’un musée.

  • Exposition « Peindre hors du monde »

    Exposition « Peindre hors du monde »

    Il y a quelques années, j’avais vu l’exposition « Le Japon au fil des saisons » au musée Cernuschi et j’avais été enchantée. Cette fois-ci, c’est l’exposition « Peindre hors du monde, Moines et lettrés des dynasties Ming et Qing » que je suis allée voir et, bon, j’avoue : j’aurais voulu ramener certaines pièces chez moi pour m’en inspirer et les accrocher dans mon salon !

    L’exposition présente une centaine de pièces, toutes issues d’une même collection à laquelle son propriétaire, Ho Iu-kwong, suivant la tradition chinoise, avait donné le nom de Chih Lo Lou c’est-à-dire le « le pavillon de la félicité parfaite » ?

    Grand panneau vertical avec de la calligraphie, des montagnes, des arbres, une maison... Puis détail sur la maison, ouverte sur la nature, dans laquelle on aperçoit un homme
    Shen Zhou (1427-1509) Le jeune Qian lisant (et un détail), 1483
    Encre et couleurs sur papier 151 x 64,8 cm
    Collection Chih Lo Lou © Musée d’art de Hong Kong

    Cette collection réunie des œuvres datant d’une période troublée (du milieu du XVe siècle au début du XVIIIe siècle) durant laquelle de nombreux intellectuels se sont retirés « hors du monde » et on peint la nature et le paysage, considéré comme le lieu de retraite par excellence. Les monts Huang (Monts jaunes) deviendront même un thème artistique et un lieu de retraite particulièrement répandu.

    Quatre panneaux verticaux représentants des payages à l'encre de chine
    Mei Qing (1624-1697) Les Monts Huang, non daté.
    Encre et couleurs sur papier. 153 x 42 cm.
    Collection Chih Lo Lou © Musée d’art de Hong Kong

    L’exposition met aussi en avant la pratique de la référence : les artistes peignent avec le style d’un maître du passé, les inscriptions permettant de détaillée la référence faite. La calligraphie fait donc partie de l’œuvre et de la composition. J’ai d’ailleurs appris que les sceaux présents sur l’œuvre ne sont pas seulement ceux de l’artiste : chaque propriétaire de l’œuvre vient aussi successivement y mettre le sien.

    Fragment d'un panneau sur lequel on voit trois colonnes d'idéogrammes dont certains sont enchaînés avec un même trait

    En parlant de calligraphie, un style se développe lors de cette période et est présenté dans l’exposition : la cursive qui, comme la cursive dans notre alphabet latin, contribue à la fluidité entre les idéogrammes.

    Huang Daozhou (1585-1646). Poème en calligraphie semi-cursive (détail), non daté.
    Encre sur soie. 177 x 53,3 cm. Collection Chih Lo Lou © Musée d’art de Hong Kong

    On apprend aussi que dans cette même période, on valorise l’étrangeté (qi ) et l’artiste Fu Shan aurait déclaré préférer « le gauche à l’habile, le laid à l’élégant, (…) le spontané au prémédité », ça me plaît bien 🙂

    La poésie est également présente : soit que les artistes se sont inspirés de poèmes, soit que des annotations poétiques font partie de l’œuvre. Là encore, le paysage est à l’honneur.
    J’ai d’ailleurs eu un vrai coup de cœur pour les Paysages de Yun Shouping mais je n’en ai hélas pas de reproduction. Le catalogue aurait pu m’en laisser une trace mais n’y était reproduit qu’en tout petit (et les photos étaient interdites à l’exposition).

    Représentation d'un payasage, avec de la végétation et des formes ondulées de montagnes
    Gao Jian (1635-1713) – Paysages inspirés des poèmes de Tao Yuanming (feuille n°1), non daté © Musée d’art de Hong Kong

    Encre de chine sur rouleaux de soie, arbres, montagnes, rivières, calligraphies… c’était un foisonnement de choses à regarder, toutes plus fines et délicates les unes que les autres ! Les compositions méritent à elles toutes seules notre attention, équilibrant les espaces denses, les vides, les idéogrammes et même les sceaux.

    Encre de chine et encore rouge représentant des feuilles et des fruits, calligraphie et sceaux
    Zhu Ruoji (1642-1707), dit Shitao Fruits et légumes (feuille n°2), non daté
    Encre et couleurs sur papier 28,5 x 22 cm
    Collection Chih Lo Lou © Musée d’art de Hong Kong

    Encore une fois, c’était un plaisir d’aller au musée Cernuschi, de faire un tour dans la collection permanente – ne serait-ce que pour aller saluer le grand Bouddha – et, ce qui ne gâche rien, repartir par le parc attenant.

    Peindre hors du monde, Moines et lettrés des dynasties Ming et Qing
    Musée Cernuschi, Paris
    Du 5 novembre 2021 au 6 mars 2022

  • Exposition Botticelli

    Exposition Botticelli

    J’ai enfin pu aller à l’exposition Botticelli organisée par le musée Jacquemart-André à Paris. Je pense, jusque là, n’avoir eu que deux occasions de voir des œuvres de Botticelli en vrai. À Florence, il y a plus de vingt ans – certes, une belle occasion – et au Louvre, par surprise, en allant voir Soulages.

    J’ai donc bien profité de ma visite. Bon, malgré des conditions difficiles (trop de monde par rapport à la taille des salles, beaucoup de reflets sur les œuvres – et quand il y a du monde, on ne choisit pas facilement l’angle par lequel on regarde).

    On y voit autant des œuvres de Botticelli que des œuvres de ses contemporains, principalement de son atelier. Le parti-pris de cette exposition étant de montrer aussi « l’industrialisation » de l’artiste qui déclinait et faisait décliner ses succès par ses élèves – pratique tout à fait courante à l’époque.
    Tout est donc de la « facture », du style Botticelli et je me suis régalée : c’est doux, c’est lumineux, c’est envoûtant.

    Comme toujours, après la visite, je suis allée à la boutique espérant ramener un catalogue, un livre qui prolongerait le plaisir des yeux et, comme toujours, je n’ai rien trouvé à la hauteur. C’est récurrent chez moi et je pense que c’est assez logique : ce sont les œuvres que j’ai envie de ramener chez moi en fait 😀
    …À voir si, comme souvent, je vais regretter et revenir acheter un catalogue 😀

    Petite déception en passant : quitte à aller à Jacquemart-André, où je ne suis allée qu’une fois il y a longtemps, j’étais contente de revoir le très joli jardin d’hiver… qui était en travaux ! Quant-à l’escalier, je me le rappelais plus impressionnant que ça, j’avais l’impression qu’on avait plus de recul pour le voir.

    En tout cas, je suis bien contente de ne pas avoir manqué cette occasion !

    Botticelli Artiste et designer
    10 septembre 2021 – 24 janvier 2022
    Musée Jacquemart-André, Paris

  • Ma sauvageonne

    Ma sauvageonne

    Je ne sais d’où me vient cette idée, mais j’ai donc eu envie, il y a quelques temps déjà, au cours de modelage, de représenter une « sauvageonne », une figure féminine, portant des bois comme un cerf, le cheveu en bataille, profitant de la chaleur d’un rayon de soleil.

    Bien sûr, je n’ai pas réussi à représenter ce que je voulais 😀 Mais le sujet me plaît et je le décline de temps en temps jusqu’à, peut-être, arriver un jour à la représenter vraiment telle que je me l’imagine. Sauvage, simple et connectée à la nature.

    Pour commencer, la toute première version finie (faite en parallèle de celle en argile) …et j’ai oublié les bois 😀 Par contre, c’est peut-être la version où on voit le mieux qu’elle prend le soleil, non ?

    Aquarelle représentant un buste dd'une jeune fille aux paupières fermées levant légèrement la tête
    Aquarelle

    Puis voici la statuette en argile. D’une dizaine de centimètre de haut, je l’ai fait en cours de modelage. Faire des bois sans qu’ils ne cassent, faire aussi petit alors que j’étais débutante, autant de difficultés techniques pour lesquelles je n’avais pas le niveau ! Mais je suis toute de même contente du résultat (malgré la grossièreté des bois, je travaillerai ça mieux la prochaine fois)

    On peut la voir aussi de profil sur un petit article qui lui était consacré.

    Sculpture en argile blanche représentant un buste d'une femme aux paupières close et avec des bois (de cerf)
    Modelage à l’argile

    Quand je me suis mise au pastel sec, j’ai bien sûr eu envie de me lancer dans une nouvelle version. Celle-ci a les yeux ouverts et, quand on voit la couleur de sa peau, elle ne doit pas prendre bien souvent le soleil 😀 Elle a par contre une très belle couleur de cheveux, non ?

    Dessin aux pastels de la tête d'une femme vec des bois (de cerf) et aux cheveux bruns-roux, très roux
    Pastels secs

    Voici une version toute sage au crayon de couleurs. Elle non plus n’est pas en train de prendre le soleil (yeux ouverts, visage de face). Elle est même un peu triste avec son regard baissé. J’aime tout de même comment ses bois se fondent dans ses cheveux et la finesse du trait des crayons.

    Dessin aux crayons de couleurs du visage d'une femme avec des bois (de cerf)
    Crayons de couleurs Polychromos

    Voici une nouvelle version à l’aquarelle. Là, j’ai plus chercher à travailler le côté « tête levée vers le soleil » et à trouver les ombres. Elle n’est d’ailleurs pas face au soleil. Beaucoup d’erreurs dans ce dessin mais, toute mal placée qu’elle soit, j’aime bien la bouche.

    Dessin à l'aquarelle du buste d'une femme levant légèrement la tête et avec des bois (de cerf)
    Feutre fin et aquarelle

    Il faut dire ce qui est, la suivante est assez moche, non ? Mais bon, elle fait partie de la série et elle est une de celles qui a le plus la tête levée. À creuser, donc.

    Dessin du buste d'une femme levant légèrement la tête et avec des bois (de cerf)
    Stylo bille

    Dernière version – pour l’instant – j’étais partie pour faire un dessin au crayon uniquement mais l’appel de l’aquarelle pour lui donner ses cheveux roux était trop tentant (et j’aime l’idée de ne mettre en couleur qu’un élément, c’était à tester pour ma sauvageonne 😉 ).

    Dessin au crayon et à l'aquarelle du buste d'une femme levant légèrement la tête, paupières fermées, et avec des bois (de cerf)
    Crayon « aqua sketch » et aquarelle

    À l’aquarelle, en argile, au pastels secs, aux crayons de couleur, stylo bille… Quelle sera la prochaine technique ?
    Bon, cela dit, le but est surtout d’avancer. Là, je tâtonne, je la cherche et j’en profite pour apprendre des trucs (comme les ombres sur un visage levé)

  • Après-midi modèle vivant

    Après-midi modèle vivant

    En novembre dernier, je suis allé assister à la Valencerie à une séance de pose d’un modèle vivant. La journée était essentiellement destinée au modelage mais je suis quand même venue une demi-journée pour dessiner. C’était donc uniquement des poses courtes – car pour le modelage, la sellette sur laquelle le modèle pose est tournée fréquemment – mais toujours dans une même position du corps.
    Pour varier, João m’a donc fait varier les techniques et exercices.

    Voici les résultats. Il y a du bon, quelques visages où quelque chose de la physionomie du modèle est présent et beaucoup de tâtonnements (je n’ai mis que le meilleur :p )

  • La lune et moi, et cinq tableaux

    La lune et moi, et cinq tableaux

    La lune et moi, restées seules, prenons le frais sur le pont
    D’après Kikusha-Ni

    J’ai fais plusieurs variations sur ce même haïkus. Alors que je n’en utilise que très peu, l’or m’a paru être nécessaire pour parler de la lune. Ensuite, le noir pour l’obscurité et le recueillement et le blanc pour la lumière.

    Cela arrive souvent que je reprenne des mêmes phrases, qui me parlent, me plaisent, dans différents tableaux mais là c’est peut-être la première fois que je fais une série et cela m’a beaucoup plu. Il y a néanmoins un temps entre variation 1 et les autres ; ça se sent, non ?

    Moi j’ai un préféré, mais je me suis rendue compte lors du Salon de Palaiseau que ce n’était pas forcément le même que les gens. Alors, votre préféré ?

    À propos des haïkus et de mes calligraphies, voir Les haïkus

  • Des physalis, encore des physalis

    Des physalis, encore des physalis

    Puisque j’ai des progrès à faire sur le rendu des volumes, João m’a proposé de travailler sur les physalis. Leurs différents pans, tout en étant dans la rondeur, donnent en effet de la richesse à l’exercice.
    La consigne était d’en faire plein, avec différentes techniques.

    Ah mon sens j’ai encore pas mal de travail à faire mais je vous laisse juger du résultat 😀

    Je me dis que je m’étais peut-être mieux débrouillée en 2019 sur d’autres physalis.

    Toujours dans l’idée de volume, à quelques jours près, je me suis exercée sur un petit pot.

  • Croquis au Salon d’art

    Croquis au Salon d’art

    À propos voir aussi :