Catégorie : Blog

  • En passant | Exposition Léonard de Vinci au Louvre

    En passant | Exposition Léonard de Vinci au Louvre

    Léonard de Vinci – La quadrature de la couronne du cercle. Essais de quadratures diverses.

    Je suis enfin allée voir cette exposition Léonard de Vinci au Louvre !

    J’avais acheté mon billet il y a déjà plusieurs mois, raté l’occasion d’une visite privilégiée, « préparé » ma visite en regardant les documentaires que je trouvais (La conférence Présentation d’exposition : « Léonard de Vinci » par exemple) et même en allant visiter le Clos Lucé tout début décembre.

    J’ai notamment retenu ce qui me paraît évident maintenant : l’obsession de Léonard de Vinci à observer, comprendre, décortiquer la nature pour mieux la rendre en peinture.

    Léonard de Vinci – Anatomie


    Je suis contente d’avoir emmagasiné quelques connaissances avant d’y aller, pour pouvoir mieux comprendre ce que je voyais.

    Sans ça, je serais peut-être passée à côté du componimento inculto et ça aurait été dommage ! Grossièrement, il s’agit d’une manière de dessiner que Léonard de Vinci aurait commencé à utiliser quand, à l’exactitude de la forme, il a voulu privilégier le mouvement. Cela se traduit sur certains de ses croquis par un imbroglio de traits superposés.

    Léonard de Vinci – Étude de composition pour la Sainte Anne

    J’ai par contre été déçue par la réflectographie infrarouge : ni les vidéos vues avant, ni de les avoir devant les yeux, ne m’ont aidé à voir ce qu’il y avait à y lire, ce qu’elles nous permettaient de comprendre.

    Réflectographie infrarouge
    L’Adoration des mages

    Pour le reste, on y va pour voir des drapés incroyables, des quantités de pages de carnets de notes de Léonard de Vinci, quelques une des rares peintures de Léonard (avec des cadres impressionnants souvent 😀 !) ou encore beaucoup de croquis.

    Un gros bémol néanmoins : alors même que la réservation à un horaire fixe est obligatoire, y aller dans la journée, en semaine n’a pas suffit à pouvoir profiter de l’exposition sereinement.

    Léonard de Vinci
    24 octobre 2019 – 24 février 2020
    Musée du Louvre

  • L’exercice des arbres pour apprendre l’aquarelle

    L’exercice des arbres pour apprendre l’aquarelle

    Dans ma quête d’approfondissement de l’aquarelle, je me suis lancée dans l’exercice « Des arbres », p. 50 de « L’aquarelle facile » par Nathalie Paradis Glapa (éditions Mango).

    Il ne s’agissait pour moi que de croquis ; chacun a donc été fait en quelques minutes et sur une petite surface. Je les ai fait les uns à côté des autres, les uns après les autres. Pourquoi est-ce que c’est important de vous dire ça ? Parce que c’est aussi ce qui donne la valeur à l’exercice : on teste, on voit la réaction, on ajuste sur le suivant, on compare, etc.

    Voici donc mes six tentatives, chacune m’ayant servie d’apprentissage pour la suivante.

    Premier essai. Croyez-moi sur parole, le fond était bien. J’ai utilisé le pinceau à lavis pour faire deux traces, plutôt verte et plutôt bleue, l’une sur l’autre et suggérer des silhouettes d’arbres avec des tapottis.

    C’est pour le premier plan que cela s’est gâché. Probablement trop d’eau ; des traces bien trop larges… Bref, essai suivant !

    La première étape était la même pour cet essai que pour le précédent. J’ai été timide pour le premier plan et je n’ai fais que des buissons plutôt que des arbres. Bon, c’est moins moche que la première tentative, mais rien de satisfaisant non plus.

    Pour un trait plus précis au premier plan, j’ai utilisé un pinceau synthétique ; dans cet essai, comme dans les autres.

    Pour l’essai suivant, ça s’est mieux passé même si mes arbres sont un peu… électriques ! Au moins, on voit qu’il y a un arrière plan et un premier plan 😉

    Ah ! Premier essai réussi ! Il faut dire que je me suis pas mal éloignée du sujet de base et que je suis allée vers ma zone de confort mais au moins ça m’a donnée des clés pour la suite.

    Le cinquième est mon préféré. On distingue presque trois plans : le flou du fond ; c’est-à-dire les deux traces colorées au pinceau à lavis ; un plan intermédiaire, un fois les traces sèches dans une couleur un peu plus chaude et un peu plus soutenue ; enfin, le premier plan, plus net, bien plus foncé. Les petites touffes d’herbe aux pieds des arbres ont permis, à mon sens, d’encore mieux « assoir » ce premier plan.

    Le dernier essai est une répétition du précédent. Le fond intermédiaire est plus visible (mais un peu trop régulier). La transparence du premier plan en gâche un peu l’effet.

    J’ai fais mes tests sur du papier 200 g Gerstaecker No 3 ; idéal dans ce genre de cas car bien moins cher que d’autres papier aquarelle 😉 Néanmoins, il faut garder à l’esprit que selon le type de papier, la peinture ne réagira pas pareil. À un moment, il faut se lancer sur du beau papier aussi 😉

    Ce qu’il faut voir et retenir de cet exercice

    À mon sens, cet exercice porte sur les éléments qui vont faire ressortir différents plans et donc donner un effet de profondeur. Ça tombe bien, ça n’est pas mon fort 😉

    Pour cela :

    • utiliser des traces plus diffuses dans le fond (le pinceau à lavis est idéal) et de plus en plus précises vers le premier plan ;
    • choisir des tons plus clairs au fond et plus vifs au premier plan ;
    • privilégier des tons plus chauds au premier plan (c’est ce qu’indique Nathalie Paradis Glapa ; je ne sais pas quelle est l’explication). – Mise à jour, 27/06/20 : Nathalie est passée nous donner l’explication dans un commentaire ci-dessous. En gros, plus nous regardons au loin, plus cela nous apparaît bleu, la seule couleur froide des couleurs primaire.

    Si vous testez aussi, je serai très curieuse de savoir quels sont les enseignements que vous en avez tiré 😉

  • Thèmes créatifs : sortir des marronniers

    Thèmes créatifs : sortir des marronniers

    Les « marronniers » sont les thèmes récurrents à traiter (en journalisme mais dans d’autres domaines aussi) comme Noël et la Nouvelle Année, la Saint-Valentin, la rentrée des classes, les vacances d’été, etc.

    En tant que créatifs, cela peut aussi être des thèmes qui nous inspirent et que l’on souhaite traiter …Mais on peut aussi vouloir traiter autre chose, trouver des thèmes liés à l’univers artistique (>Inktober, Ray Day), à la nature (saisons) à des combats (écologie, féminisme), etc.

    Voici, à compléter, une nouvelle liste de marronniers 😉
    Elle se concentre essentiellement sur des thèmes positifs, culturels ou sociétaux. Elle est bien sûr toute personnelle mais elle peut vous servir d’inspiration 😉

    Et si jamais vous vous inspirez de cette liste pour créer quelque chose, surtout, dites-le moi ! 🙂

    Par date

    Janvier

    • 1er janvier : Journée du domaine public / Public Domain Day – Pour célébrer l’entrée de nouvelles œuvres dans le domaine public
      En 2020, par exemple : James Ensor, Umberto Brunelleschi, Richard Strauss
      Ça ne semble pas être très actif mais c’est un beau sujet que celui où un élément culturel rejoint la hotte des biens communs 😉
    • 11 janvier : Anniversaire de la mort de Giacometti (1966) – #AlbertoGiacometti
    • 15 janvier : Anniversaire de Wikipédia – #wikipediaday
    • 21 janvier : Journée internationale des câlins / Hug Day – #hugday
      (pour lequel j’avais fait un petit croquis)
    Une illustration pour la journée du câlin ?
    (Delphine M.)

    Février

    • 6 février : Anniversaire de la mort de Klimt (1918)
    • 14 février : Journée du don de livre / Book Giving Day – Donner un livre à un enfant
    • 18 février : Anniversaire de la mort de Michel-Ange (1564)

    En février et sinon en mars, vous pouvez aussi vouloir profiter de Holi pour fêter les couleurs 😉

    Michel-Ange, Main gauche de Moïse
    (The Leonora Hall Gurley Memorial Collection)

    Mars

    Une image pour la journée. mondiale de l’eau ?
    (versée au domaine public)

    Avril

    Mai

    Juin

    • 8 juin : Journée mondiale de l’océan / World Oceans Day
    • 10 juin : Anniversaire de la mort de Georges Mathieu (2012)
    • 20 ou 21 juin (1) : Été, solstice de juin (20 juin en 2020)
    • 21 juin : Fête de la musique
    Lors d’un défi créatif, le mot « musique » (Delphine M.)

    Juillet

    • 6 juillet : Journée internationale du baiser
    • 13 juillet : Anniversaire de la mort de Frida Kahlo (1954)
    • 19 juillet : Journée international des châteaux / Palace Day
    • 29 juillet : Anniversaire de la mort de Van Gogh (1890)
    Une illustration pour la journée internationale des châteaux ?
    (Croquis du Clos Lucé – Delphine M.)

    Août

    • 12 août : anniversaire de la mort de Jean-Michel Basquiat (1988)
    • 19 août : Journée Mondiale de la photographie / World Photo Day
    • 22 août : Ray’s Day – Le Ray’s Day célèbre la lecture, les auteurs et les livres
    Accumulation of power
    (photo de Jean-François Renauld de l’œuvre de Chiharu Shiota dans l’église Saint-Joseph du Havre)

    Septembre

    • 3e week-end : Journées européennes du patrimoine
      Sur le site du Conseil de l’Europe, liste des événements sur le site du gouvernement français
    • 9 septembre : Anniversaire de la mort de Toulouse-Lautrec (1901)
    • 21 septembre : Journée internationale de la Paix
    • 21, 22, 23 ou 14 septembre (1) : Automne, équinoxe de septembre (22 septembre en 2020)
    Pour illustrer les journées du patrimoine, un de mes bâtiments préférés : l’Hôtel de Sens, à Paris (Pline)

    Octobre

    Novembre

    Décembre

    Années internationales

    Notez que 2020 est l’année de la santé des végétaux et que 2021 sera l’année de la paix et de la confiance (un sacré thème qu’on peut d’ores-et-déjà commencer à préparer 😉 ).

    La santé des végétaux, un thème pour toute l’année !
    (Freesia – Delphine M.)

    Encore ?

    Difficile d’avoir des critères pour sélectionner les dates. C’est surtout lié à mes envies du moment probablement.

    J’aurais pu aussi y mettre : Hatsuhinode qui consiste au Japon à aller admirer le premier lever de soleil de l’année ; la journée internationale des femmes et filles de science le 11 février, la journée mondiale de la vie sauvage le 3 mars ; le Denim Day le 29 avril (la date change, là c’est pour 2020) ; la journée internationale des infirmières le 12 mai ; journée mondiale du donneur de sang le 14 juin ; la journée mondiale de la dignité des victimes et de la traite d’êtres humains le 30 juillet ; la journée mondiale du potager le 4e dimanche du mois d’août ; la journée mondiale des langues des signes le 23 septembre ; la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté le 17 octobre ; le jour de la conscience noire le 20 novembre ou encore la très belle fête des lumières de Lyon le 8 décembre.

    Votre propre liste

    Vous pouvez vous constituer votre propre liste à l’aide des liens ci-dessous ;

    À vous !

    Quels thèmes avez-vous retenus ? Allez-vous vous faire votre propre liste ou piocher dans celle-là ?

    Prévenez-moi si vous traitez un de ces thèmes 😉

    (1) J’ai découverts en préparant cet article que le jour des équinoxes pouvaient varier un peu ; ça explique pourquoi je me trompais souvent 😀 (Dates des équinoxes sur Wikipédia)

    Retrouvez facilement cet article sur Pinterest :
  • Livre « L’aquarelle facile »

    Livre « L’aquarelle facile »

    Un premier livre pour reprendre les bases

    J’ai beaucoup envie de progresser en aquarelle et je sens que je stagne. Des cours avec un prof seraient parfaits, mais ça n’est pas évident à caser dans mon emploi du temps. Je regarde des vidéos, je lis des blogs mais ça ne me suffisait pas et je voulais un peu de méthode et de technique. Ce qu’un livre devrait pouvoir m’apporter en attendant mieux.

    J’ai cherché des conseils pour faire mon choix mais il y a vraiment beaucoup de livres pour débuter l’aquarelle, tous reprenant à peu près les mêmes exercices comme me le faisait remarquer Coralie. J’ai aussi demandé conseil à Cindy Barillet qui fait à peu près le même constat et propose « Aquarelle, L’eau créatrice » (je me le garde donc dans un coin de ma tête 😉 ).

    Au final, c’est un peu une question de sensibilité personnelle. Pour ma part, ce que j’aime dans l’aquarelle ce sont les jeux d’eau, la diffusion du pigment de manière plus ou moins contrôlée, etc, je reposais tous les livres dont les exemples me paraissaient trop « propres », trop maîtrisés.

    J’ai jeté mon dévolu sur L’aquarelle facile, de Nathalie Paradis Glapa, éditions Mango.

    Il me semble que son approche dédramatise, quitte à simplifier un peu, ce qui me paraît une bonne approche pédagogique.
    La première chose qui m’a séduite a d’ailleurs été de voir une photo de papier imprimé d’un livre utilisé pour de l’aquarelle. J’aime cet état d’esprit qui ne cherche pas à enfermer la créativité dans des règles et des optimisations techniques.

    On sent que l’autrice cherche à nous donner uniquement les informations dont nous avons besoin, sans nous noyer dans des explications techniques qui arriveraient trop tôt. Il y a peu de texte, c’est probablement un livre qui frustrerait ceux qui veulent être guidés vraiment pas à pas ; à mon sens, il convient à ceux qui sont prêts à découvrir et faire leurs propres réalisations dans la direction proposée.

    J’ai déjà commencé quelques exercices, les tous tous premiers. Ce sont des choses que j’aurais pu exploiter toute seule mais, curieusement, il semblerait que j’avais besoin du livre pour me « décoincer ».

    Je vous montre dans un article qui arrive comment je m’en suis sortie de l’exercice « Des arbres » 😉

    Du papier d’essai pour l’aquarelle

    L’autre chose qui a aidé, c’est d’avoir acheté du papier aquarelle bien moins cher que le beau papier, dans l’idée de l’utiliser comme papier d’essai. J’ai pris du papier 200 g Gerstaecker No 3 à 14 € au Géant des Beaux-Art pour 65 voir 100 feuilles.

    En un week-end, en plus de tenter des croquis ou des exercices d’aquarelle, j’ai fais des tests de pinceaux, de réaction du pigment dans l’eau, etc.

    J’ai notamment fait L’exercice des arbres du livre.

    Retrouvez facilement cet article sur Pinterest :

    Articles sur l’aquarelle

    Matériel :

    Exercices et conseils :


  • Offrir de l’art à Noël

    Offrir de l’art à Noël

    Pour vos cadeaux de Noël, vous pourriez avoir envie d’offrir de l’art. Les calligraphies que je fais sont bien souvent tournées vers le bien-être ; elles véhiculent des images positives. Alors je me dis que, pourquoi pas, vous pourriez être intéressés. Voici ce que j’ai à vous proposer, pour vous ou vos proches.

    Quoiqu’il en soit, n’hésitez pas à me contacter.

    NB : Les tableaux sont vendus encadrés, signés et avec leur certificat d’authenticité.
    Une livraison par courrier peut vous revenir cher ; prévenez-moi si vous êtes en Région parisienne (ou en Normandie).

    Moins de 100 €

    Simple et joyeux

    Voici un petit cadre tout simple pour égailler un mur, un meuble.
    Fleurs
    Aquarelle 13 x 18 cm 20 €


    Un livre léger et plein de sagesse

    Un livre de photos et de textes calligraphiés, conçu et auto-édité par les deux artistes.

    Dédicace sur demande

    Les petits moines
    74 pages 20 € (Boutique en ligne)
    Livré dans toute la France


    Haïku d’automne…

    Automne
    « Automne, post-scriptum du soleil »
    Aquarelle et encre 24,5 x 33,5 cm 80 €


    …ou haïku de printemps

    Printemps
    « La fantaisie est un éternel printemps » J-F von Schiller
    Aquarelle et encre 33,5 x 43,5 cm 100 €

    Entre 120 et 200 €

    Des déclarations d’amour

    Quoi qu’il en soit, depuis toujours

    « Quoi
    Qu’il en soit
    Depuis toujours
    Mon cœur sur vous
    S’appuyait. » attribué à Ariwara No Narihira

    Encre 42 x 52 cm 120 €

    (Voir plus bas, une autre version de ce même poème.)


    Tant de tendresse
    « Et dans tes yeux pleins de tristesse,
    Dans tes yeux alors je boirai
    Tant de baisers et de tendresse
    Que peut-être je guérirai. » Jean Lahor
    Encre 44 x 54 cm 150 €

    250 € et plus

    Un peu de nature

    Il y a des fleurs partout

    « Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir. » Henri Matisse
    Encre et acrylique 42 x 32 cm 250 €


    Voici des fruits, des fleurs

    « Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
    Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous. », Green Verlaine
    Encre et acrylique 41 x 31cm 250 €


    Ce matin dans les nuages

    « Ce matin dans les nuages
    des pétales de roses » Anne Jullien
    Encre et acrylique 47 x 34 cm 300 €


    Encore de l’amour

    Quoi qu’il en soit, depuis toujours
    « Quoi
    Qu’il en soit
    Depuis toujours
    Mon cœur sur vous
    S’appuyait. » attribué à Ariwara No Narihira
    Encre 42,3 x 52,4 cm 250 €

    (Voir plus haut, une autre version de ce même poème.)

    Tant en si peu de mots

    Devenir heureux

    Acrylique 40 x 50 cm 250 €


    Joie

    Encre 32 x 42 cm 250 €


    Réjouir

    Encre et acrylique 74,5 x 54,5 cm 300 €


    Renaître

    Acrylique 80 x 60 cm 380 €

    Il ne s’agit là que d’une sélection, n’hésitez pas à consulter également le catalogue (PDF, 4 Mo).

  • Exposition Gemito

    Exposition Gemito

    Exposition Vincenzo Gemito au Petit Palais de Paris jusqu’au 26 janvier 2020.

    Beaucoup des portraits présentés dans l’exposition sont à l’image de ce qu’on voit sur l’affiche : matériaux et touches brutes, délicatesse des traits, pas de complaisance ou d’idéalisation.

    Au Salon de la Société des artistes français, ses envois font scandale, en particulier le Pêcheur napolitain, à cause de la « laideur » du petit garçon, marquant ainsi l’irruption du réalisme napolitain en France et rendant Gemito célèbre sur-le-champ.

    J’ai trouvé les modelages en terre particulièrement touchants.

    Gemito, Le sculpteur de l’âme napolitaine

    Voir aussi mes croquis faits pendant l’exposition et mon croquis du Charles Quint.

  • En passant | Exposition Yan Pei-Ming / Courbet

    En passant | Exposition Yan Pei-Ming / Courbet

    Exposition Yan Pei-Ming / Courbet au Petit Palais jusqu’au 26 janvier 2020 (entrée libre)

  • Quel matériel emporter pour un carnet de voyage ?

    Quel matériel emporter pour un carnet de voyage ?

    Un carnet et du matériel de dessin dans une grosse trousse

    Ou plutôt, quel matériel j’emporte moi ; car c’est propre à chacun. Mais cela peut donner des idées, aiguiller (et puis on m’a réclamé ce billet suite à celui sur mon propre carnet de voyage alors !)

    Le carnet

    La taille dépend de votre sac, votre poche, votre projet…

    Une des premières questions à se poser, c’est quelle est la taille du carnet que je veux prendre. Et cela dépend complétement de… la taille de votre sac ou de votre poche !

    Un petit carnet qu’on tient dans la main permet de faire des croquis vraiment rapidement, même debout, pour saisir une impression. Une fois assis confortablement, rien n’empêche de prendre plus de temps, d’utiliser une double page, etc.

    Si vous prévoyez d’avoir toujours sur vous un sac-à-dos, vous pourriez optez pour un format plus grand. Attention à ne pas trop vous encombrer ; le but est de l’avoir avec vous quand vous en avez envie ; pas de l’avoir laissé dans votre chambre « parce que bon, ce n’est pas sûr que je dessine et ça pèse lourd quand même ».

    Pour ma part, j’opte pour le format A5. Même si j’aime m’étaler sur des pages bien plus grandes, ce format rentre dans une majorité de sac et n’est pas très encombrant.

    De quoi s’appuyer

    Je préfère prendre un carnet à spirales. Pour pouvoir le plier et avoir ainsi toujours un appui (il m’arrive fréquemment de faire un croquis assise en tailleur, appuyée sur mes genoux).
    Si votre carnet est trop fin, vous pouvez prévoir un morceau de carton de la taille du carnet pour vous appuyer dessus (c’est ce que j’avais fait, mais je n’en ai pas eu besoin).

    On regarde par dessus l'épaule d'une personne en train de dessiné, assise par terre ; on pointe : la trousse, le chiffon, la palette (= le couvercle de la boîte d'aquarelle), la pince, le pinceau à réservoir.
    Assise par terre, le carnet sur le genou droit, la boîte d’aquarelle dans la main gauche.

    Si votre grammage se rapporte à votre plumage…

    Il peut être difficile de se décider sur le grammage du papier. Plus le papier est épais, moins vous aurez de feuilles ou plus le carnet sera gros. De plus, il sera aussi plus cher. Mais un papier fin ne permet pas toutes les techniques. Si 90 g/m² suffisent pour des croquis au crayon léger, c’est beaucoup trop fin pour moi et mes traits de crayon gras et appuyés (et encore plus pour de l’aquarelle !)

    Pour autant, même pour faire de l’aquarelle, je ne trouve pas indispensable de prendre du papier 200, 300 g/m² car cela reste un carnet de croquis (l’objectif n’est pas de faire des œuvres à encadrer mais de s’exercer, d’apprendre, etc.)

    J’ai opté pour un carnet 120 g/m². Les pages gondolaient un petit peu quand j’utilisais beaucoup d’eau pour l’aquarelle mais ça ne m’a pas dérangée plus que ça.
    Dessins à l'aquarelle sur du papier qui a légèrement gondolé.
    J’ai forcé un peu les ombres sur cette image pour ce rendre mieux compte du gondolage dû à l’aquarelle.

    Attention au carnet intimidant 🙂

    Vous êtes devant un rayon de carnets tous plus jolis les uns que les autres ? Vous craquez pour le plus beau et, au moment de faire votre premier croquis dedans… vous attendez de vous exercer un peu pour ne pas gâcher votre si joli carnet ! Ça n’est pas le but ! Ne choisissez pas un carnet trop beau qui va vous intimidez. Au moment où vous faites votre choix, visualisez-vous en train d’y faire le premier croquis, peut-être le plus maladroit ; soyez prêt à « rater » des dessins dedans.

    Un carnet ordinaire fera tout à fait l’affaire et vous donnera probablement plus lâcher-prise et donc plus de liberté.

    Pour ma part, j’ai même opté pour un carnet « moche » et je ne le regrette pas.
    Des crayons, du matériel (pot d'eau, ciseaux, scotchs, pince, taille-crayon), aquarelle et carnet de croquis

    Les outils pour tracer

    Bien sûr, toute cette partie dépend énormément de votre ou vos techniques préférées. Il se peut que vous n’ayez besoin que d’un crayon (plutôt sec (H) ou plutôt gras (B) selon vos envies), voir uniquement un stylo bille (avec lequel on peut faire des choses très intéressantes.
    Pour ma part, j’ai tendance à vouloir varier et je me charge donc un peu.

    Les stylos-feutres

    J’aime utiliser des stylos-feutres fins, noirs, soit pour préparer un croquis avant de mettre de la couleur, soit seuls.
    Dans le cas où je prévois de faire de l’aquarelle, je dois anticiper la résistance à l’eau des stylos. J’ai ai testé une dizaine parmi laquelle seuls les Fineliners de Winsor & Newton résistent à l’eau.
    NB : Ce n’est pas parce qu’un stylo ne résiste pas à l’eau que je ne l’utiliserais pas avec de l’aquarelle ! Les effets rendus peuvent être intéressants.

    Trois desssins : à gauche, le trait de crayon est net, au centre, ça bave mais sans que ça n'ait l'air d'être problématique, à droite, le crayon est parfois "net", parfois dilué en peinture.
    À gauche, les feutres qui résistent à l’eau utilisés avec de l’aquarelle. Au centre, un feutre qui ne résiste pas à l’eau utiliser avec de l’aquarelle pour « salir » la couleur. À droite, un crayon aquarellable.
    Trois crayons Winsor & Newton (tailles 1.0, 0.5 et 0.3). Le capuchon ouvert de l'un d'eux permet de voir une pointe fine, ronde, noire.
    Vous remarquez peut-être qu’ils sont sales ? C’est que comme je les range en vrac dans ma trousse, avec les mines de plomb, par exemple, tout se salit un peu.

    Les crayons

    J’utilise finalement peu de crayons à papier ordinaire. J’aime tester des crayons particuliers : mine de plomb, pierre noire, crayons récupérés à droite à gauche et dont je ne connais pas le nom 😀

    Toutes sortes de crayons et un feutre : sanguine, crayon blanc, pierre noire, mine de plomb, feutre pinceau Muji, criterium, etc.

    L’aquarelle

    L’aquarelle n’a pas que des avantages en voyage, loin de là. Il vaut mieux anticiper un peu. L’idéal est d’avoir une petite boîte (je ne parle ici que d’aquarelle en godets ; je n’ai jamais utilisé l’aquarelle en tubes). Parfois, un petit pinceau rétractable est fournis avec la boîte ; ça peut être pratique mais il vous manquera encore un élément indispensable : l’eau.

    Une des solutions peut être le pinceau à réservoir d’eau. Attention, on est toujours dans un esprit croquis. Les pinceaux à réservoir d’eau sont bien souvent en poils synthétiques ; il s’agit bien de privilégier l’aspect pratique.
    Pour ma part, avec plusieurs croquis par jour, sur du format A5, et en veillant à remplir avant de partir le matin, je n’ai jamais manqué d’eau en balade. Bon, comme je n’aime pas les mauvaises surprises, j’avais également prévu une recharge 😉

    J’utilise l’intérieur du couvercle de ma boîte pour faire mes mélanges ; je n’emporte donc pas de palette.

    Toujours dans l’idée de ne pas se charger inutilement, il vaut mieux, avant de partir en voyage, avoir testé l’ensemble de ses feutres, crayons, peintures, etc. pour ne prendre que ceux avec lesquels ont a envie de travailler.

    Un petit pot fermé pour l'eau, une boîte d'aquarelle, un mouchoir qui fait office de chiffon et deux pinceaux à réservoir d'eau.

    Les accessoires

    Taille-crayon ou cutter ?

    Bien sûr, c’est avant tout une question de goût, d’habitude. Le seul bémol est si vous prévoyez de prendre l’avion avec vos affaires à croquis (ou que vous allez à tout autre endroit où avoir une lame sur soi puisse être problématique).

    Celle dont vous n’aurez pas besoin : la gomme

    Pourquoi n’aurait-on pas besoin de la gomme ? C’est un petit clin d’œil pour vous rappeler que vous ne devriez pas l’utiliser. Un croquis n’est pas un dessin que l’on essaye de réussir. Un croquis est à la fois un apprentissage et un entraînement pour l’œil et la main. Il est plus intéressant de regarder un trait que l’on trouve faux et de voir pourquoi que de vite le gommer pour se faire plaisir sur le résultat.

    Pince(s)

    Qui dit travail en extérieur dit risque de vent : prévoyez une ou deux pinces (ou un élastique convenant à la taille de votre carnet) pour maintenir les pages.

    Chiffon

    Ça ne pèse rien, ça ne coûte rien et, même si vous ne faites pas d’aquarelle, ça peut toujours servir.

    Colle ? (scotch ?)

    Si vous prévoyez d’agrémenter votre carnet de tickets de musée, métro, emballages, etc. tout ce qui vous rappellera votre voyage, prévoyez un petit tube de colle (soyez prudent si vous optez pour de la glu ; dans la plupart des cas, le bâton d’écolier suffira et vous pourrez toujours faire des retouches au retour).
    Vous pouvez également utiliser les scotchs décoratifs mais attention à ne pas en emmener trop ; là encore, ce sont des éléments que vous pourrez toujours ajouter au retour si besoin.

    La trousse

    Ne vous y trompez pas, le choix de la trousse est important. Si vous emportez beaucoup (trop, comme moi 😀 ?) de matériel, il faudra que votre trousse vous permette néanmoins d’attraper le bon outil sans avoir à chercher. On n’est pas toujours bien installé quand on fait un croquis, ni même forcément installé pour longtemps.

    J’ai opté pour ce qui est en fait une trousse de toilette, car elle est grande et plate. Elle est un peu plus grande que du A5, ce qui me permet de glisser mon carnet dedans. Elle a une petite poignée : quand je veux emporter mon matériel à croquis, je n’ai qu’à l’attraper et la glisser dans mon sac. Bien sûr, cela veut dire un sac assez grand.
    Trousse fermée via une fermeture éclair.

    Voilà, les choix que j’ai fait, pour ma part. Les vôtres seront proches ou très différents selon vos habitudes, envies et possibilités ! N’hésitez pas à commenter ci-dessous pour enrichir ce billet de votre avis, de vos impressions et de vos propres conseils 😉


    Pour aller voir le résultat et les croquis du carnet en question : Un premier carnet de voyage.
    Il y a aussi un comparatif de pinceau dont un pinceau à réservoir d’eau : Comparatif de pinceaux aquarelle.

  • Hashtag « 4styles »

    Hashtag « 4styles »

    Sans que je sache d’où il était sorti ni depuis combien de temps il tournait, j’ai participé à #4styles sur Twitter (et Mastodon, et Instagram) ce mercredi 11 septembre.

    Ce n’est qu’un hashtag parmi tant d’autres mais j’y ai pris plaisir pour plusieurs raisons.

    D’abord, ça me fait me poser la question de mon ou mes styles. C’est une question que je me pose beaucoup ces derniers temps. Si, pour ce qui concerne la calligraphie, j’ai quelques traits bien à moi et que je ressens une certaine maturité, pour le dessin, je suis bien plus dans le flou. Cela a donc été l’occasion pour moi de, rapidement, jeter un œil aux images que j’avais sous la main et voir si je dégageais quatre choses très différentes.
    Apprendre à dessiner c’est aussi apprendre à regarder, à analyser et ça a été une petite occasion de le faire.

    Ensuite, ces « animations » sont aussi une occasion de regarder des comptes qu’on ne connaissait pas et de jeter un regard différent, puisque là j’ai regardé à quel point les quatre styles s’éloignaient les uns des autres.
    (Même si dans le cas présent il ne s’agit pas vraiment d’un « challenge », ça me fait penser que Café Salé a fait tout un article sur les vertus des challenges des réseaux sociaux.)

    Un exemple de très beau compte que j’ai découvert via le hashtag :

    @elibaum

    Deux exemples de quatre styles bien différents :

    Astrid Castle
    STPo

    Quand à moi, voici mes quatre huit propositions, car je ne pouvais pas mettre la calligraphie et le dessins ensemble.

    Quatre styles en calligraphie

    Il a été difficile de s’arrêter à quatre car il manque un exemple qui suit « à la lettre » un modèle d’écriture comme la caroline, l’onciale ou ma chère gothique rotunda 😉 ou encore les tableaux alliant la calligraphie traditionnelle dans une mise en page moderne. Mais bon, c’est le jeu 🙂

    Quatre styles en dessin

    • Cluny
    • Modèle vivant
    • Tendresse – Ce dessin a été réalisé lors d’un jeu avec mes collègues. Tous les matins, une collègue donnait un thème qui devait être un concept au groupe des dessinateurs. Dans l’après-midi, on se réunissait avec des « devineurs » qui, en regardant l’ensemble des dessins, devaient trouver quel était le concept illustré. Ce jour-là, tendresse, donc.
    • Freesia, réalisé pour le #floraltutorialchallenge (en novembre 2018 sur Instagram)

  • Première sculpture sur bois

    Première sculpture sur bois

    Après mon premier modelage en argile, voici un nouveau pas dans le monde de la 3D : ma première sculpture sur bois en taille directe.

    J’ai eu la chance de suivre un stage auprès de Cécile Devezeaux de Lavergne, pendant cinq jours. Des journées bien occupées et qui n’ont pas suffit car ma sculpture n’est pas tout à fait terminée. Il faut dire que j’étais peut-être partie avec un sujet un peu trop ambitieux. En tout cas, je savais exactement ce que je voulais faire et le fait que c’était figuratif n’a peut-être pas aidé.

    J’ai appris les gouges, le sens du bois, la massette, les rifloirs, etc. J’ai reçu plein de compliments et d’encouragements de la part de la prof et ça fait du bien. D’autant plus que c’était pour moi un travail assez difficile. Il fallait avancer sans savoir ce qu’allait donner l’étape suivante (vu que c’était mon premier projet en taille directe, tout cela manquait de concret pour moi et j’avais besoin d’y être pour comprendre) et c’était assez long (je soupçonne Cécile d’être encore plus perfectionniste que moi 😀 ).

    Un morceau de cèdre du Liban, une massette, des mitaines, des gouges, un burin, des ciseaux.

    Bien sûr (car j’ai cru comprendre que c’est normal avec le bois), il y a eu des surprises, des bonnes et des moins bonnes. Les moins bonnes sont juste de nouvelles données à prendre en compte. J’ai été étonnée de constater à quel point c’est vrai que « tout est rattrapable » et j’ai vraiment l’impression de n’avoir subit aucune des erreurs que j’ai faites (comme enlever trop de bois là où il n’aurait pas fallut).

    Les visages en cours de fabrication

    J’ai sculpté sur un morceaux de cèdre du Liban (dont j’avais déjà parlé ; je l’ai depuis ma première rencontre avec Cécile, en décembre 2017). Une des particularités de cette essence de bois est son odeur qui m’a donc accompagnée pendant ces cinq jours.

    Ma sculpture est inspirée de la Chanson triste, de Jean Lahors, qui n’est pas, à mon sens, si triste que ça puisqu’elle est pleine de tendresse et d’espoir de guérison.

    La sculpture à la fin du stage. Il me reste quelques détails, la « grotte » à arranger puis la finition à faire.