Catégorie : Monde de l’art

  • Jakuchū. Le Royaume coloré des êtres vivants

    Jakuchū. Le Royaume coloré des êtres vivants

    L’exposition

    Je crois que j’étais à la Maison du Japon quand, ayant un peu de temps, je suis restée regarder l’écran du hall d’entrée. Quelques images sur un certain « Jakuchū« , que je ne connaissais pas, m’ont convaincue d’aller voir une exposition qui lui était consacrée au Petit Palais, à l’automne 2018. Je ne savais pas à ce moment là le caractère exceptionnel de l’événement.

    En effet, le programme en question, trente rouleaux de soie peints, ne quittait le Japon que pour la deuxième fois (la première fois, c’était en 2012 aux États-Unis). Très fragile, il n’était exposé qu’un mois. Un seul petit mois, dans un grand musée parisien, pour une œuvre qui ne voyage pas ou si peu, pour la première fois en Europe… d’autres plus avertis que moi ont su le caractère exceptionnel et y sont aussi allés ! Résultat, il y avait facilement deux à trois heures de queue pour rentrer dans le bâtiment!

    Mais les quelques images que j’avais vu m’avait charmée et je voulais aller voir cette exposition. J’ai donc attendu, des heures, carnet de croquis à la main, sans même savoir si j’arriverai à rentrer avant la fermeture. Et bien cette exposition, a été à la fois une des pires expositions côté expérience et une des meilleures côté émerveillement des yeux que j’ai faite jusque là !

    Photo Vincent Tessier

    Passé le temps de la queue, au moment où enfin je rentrais dans la pièce, j’ai été aussi déçue que découragée : il y avait un monde fou dans la petite salle, collé tant que possible aux vitres dans lesquels étaient exposés les tableaux, pire que dans le métro aux heures de pointe que je subissais tous les jours. Mais après tout ce temps à faire la queue, j’ai juste pris mon courage à deux mains et me suis insérée dans le flot lent et compact qui glissait le long des vitres.

    J’ai tellement bien fait !

    Les panneaux étaient un étalage de délicatesse, de subtilités, de richesse des détails ! De couleurs et de finesse pour des « choses » (plantes et animaux), simples et sublimés. Moi qui ai tendance à n’aimer dans la peinture figurative que des styles expressionnistes, s’approchant de l’abstrait, je me suis là laissée emporter par une représentation presque naïve mais qui m’a parue si enthousiaste.

    Canards mandarins dans la neige, 1759 – Coqs, 1761-1765 – Roses et petits oiseaux, 1761-1765
    Chaque panneau fait environ 142 x 80 cm

    Quelques informations techniques que je n’ai lu que trop rapidement au début de l’exposition (j’étais pressée d’arriver dans la salle après toute cette attente !), nous apprenait que pour rendre ses blancs encore plus blancs, Itō Jakuchū peignait aussi quelques détails sur l’envers du panneau. C’est du moins ce que j’ai retenu.

    Le livre

    À la sortie de l’exposition, sachant que j’aurais envie de me rappeler de ce que j’avais vu, et en me disant que cela compenserait le trop peu de temps passé à lire les explications techniques, j’ai voulu acheter le livre de l’exposition. Et là… la queue ! Il était tard, et je me suis dis que je rattacherai lors d’une prochaine exposition dans n’importe quelle librairie des musées nationaux.

    Erreur.

    Le livre s’est très vite retrouvé épuisé et, après avoir échoué à le trouver dans les musées, après avoir demandé à mon libraire, sans succès, de me le commander, j’ai fini par le chercher sur internet, où on le trouvait à des prix exorbitants !
    Heureusement pour moi, j’ai un conjoint malin qui, après des mois, a fini par le trouver et me l’offrir (le payant un prix raisonnable m’a-t-il promis !).

    Je n’ai pas été déçue. C’est un beau livre et les reproductions, tantôt sur papier brillant, tantôt sur papier mat, permettent de revoir toute la délicatesse du trait et la vivacité des couleurs, même si, bien sûr, ça ne peut pas être comme de les voir en vrai.

    Jakuchū (1716-1800). Le Royaume coloré des êtres vivants
    Sous la direction de Manuela Moscatiello et et Aya Ōta
    144 pages, 76 illustrations
    22 x 28 cm
    Éditions Paris Musées, septembre 2018

    Le livre s’ouvre sur les reproductions de la totalité des panneaux en quasi pleine page précédées de la Triade de Śākyamuni (qui était exposée aussi mais j’avais eu moins d’attention pour elle). Il se termine par la reproduction des Fleurs précieuses du jardin mystérieux.
    Puis différents chapitres se succèdent – contexte social, culturel et artistique de l’époque, biographie de Jakuchū, sa pratique artistique et les trente panneaux en particulier, bouddhisme, etc. – dont voici, ci-dessous, un très rapide résumé.

    Contexte historique d’Ito Jakuchū

    À l’époque de Jakuchū, le pays était issu d’un système où la culture et donc la peinture étaient à la main de la classe dominante et d’un courant qui voulait que l’on « transmette sans inventer », c’est-à-dire que l’on fasse à la manière des anciens sans aucune créativité personnelle. Au fur et à mesure que d’un pouvoir économique grandissait et à la faveur d’un contexte politique d’ouverture et de connaissance, l’art s’est fait plus accessible, plus populaire et plus personnel.

    C’est dans ce contexte propre au Japon du 18e siècle, que Jakuchū a exercé son art, formé à la tradition mais ouvert à sa propre expression.

    Ito Jakuchū (1716-1800) était sensible à l’art et pratiquait la peinture mais ce n’est qu’à l’âge de 40 ans qu’il a abandonné les affaires familiales pour se consacrer à son art.
    Côtoyant les moines Daiten et Baisao, le peintre trouve dans leur compagnie la spiritualité et l’érudition qui viennent alimenter sa pratique et sa sensibilité.
    Le bouddhisme est au cœur de la pratique artistique du peintre qui a d’ailleurs peint le Royaume coloré des êtres vivants pour en faire don à un monastère.

    Alors qu’il apprend en copiant les œuvres qu’il voit dans les monastères, il travaille aussi d’après nature et peint beaucoup, par exemple, les coqs de son jardin.

    L’art de Jakuchū peut se définir par un grand raffinement, la composition, la recherche de nouvelles formes mais aussi les couleurs éclatantes comme la maîtrise des nuances à l’encre de Chine.

    Portrait d’Itō Jakuchū, Kubota Beisen

    Il est à noter que le livre contient une liste de dates marquantes de la biographie du peintre de accompagnées de repères historiques et contextuel.

    Le Royaume coloré des êtres vivants

    Le Royaume coloré des êtres vivants avait pour ambition d’exprimer toute la pureté, le beauté et la force vitale des végétaux, des oiseaux, des insectes, des reptiles et autres poissons qui peuplent le monde naturel.

    Aya Ōta

    Le programme témoigne de la grande maîtrise technique qu’avait le Jakuchū de la peinture sur soie (travail du fond, utilisation des couleurs différente selon leur mode de fabrication, etc.) et de comment il a mis ce savoir au service de la finesse du trait et du chatoiement des couleurs. On peut particulièrement remarquer ses blancs ou encore comment il parvient à donner l’illusion de la couleur dorée sans pour autant l’utiliser. Les effets qu’il donne en utilisant l’envers de la soie sont multiples et témoignent là encore du savoir-faire de l’artiste : profondeur, illusion d’espace, volume, transparence, etc. sont autant d’éléments renforcés par les subtilités dont on n’identifie pas la source.

    Le soin du détail dont il fait preuve et sa volonté supposée de transmettre non seulement l’idée liée au bouddhisme que chaque forme d’existence est digne d’attention et même de vénération, mais également que chaque être vivant est différent et que cette différence est digne de respect.


    Bien sûr, il ne s’agit là que de raccourcis rapides mais je voulais vous partager un peu de ce peintre méconnu en occident dont l’œuvre est pourtant tout à fait exceptionnelle et de ce très joli ouvrage que je suis heureuse d’avoir. Si jamais, au cours de votre vie, vous passez devant une exposition, un livre, un événement autour de « Jakuchū », ne ratez pas cette occasion !


    Quelques pages du livre :

    Le Royaume coloré des êtres vivants est conservé au Musée des Collections impériales à Tōkyō.


    Autres livres :

  • Mon Salon d’art de Palaiseau 2020

    Mon Salon d’art de Palaiseau 2020

    Alors que l’événement touche à sa fin (il ferme le dimanche 11 octobre) voici quelques-une des œuvres qui m’ont le plus plu ou qui ont attiré mon attention au Salon d’art de Palaiseau.

    Élégance a eu mon « vote du public ».
    (Et là, Stéphane, qui n’a ni ses yeux si sa curiosité dans sa poche, me fait remarquer que le tableau est inspiré d’une photo de Vincent Munier.)

    En m’amusant à comparer avec le même exercice mais pour les expositions de 2018 et 2017, je constate qu’on y trouve en commun João Sismeiro (les trois fois), Patrick Gaultier (les trois fois) et Élodie Massart.
    On pourrait m’accuser de manque d’objectivité pour João et Patrick – c’est bien possible – mais en 2017 je ne les connaissais quasiment pas.

    À propos de ce salon, voir aussi :

  • En passant | Exposition Soulages au Louvre

    En passant | Exposition Soulages au Louvre

    N’en déplaise à une dame que j’entendais crier au scandale et opposer ce « barbouillage » à de l’art 🙂 , Soulages est exposé au Louvre en ce moment. Puisque j’y étais pour l’exposition Léonard de Vinci, je suis allée y jeter un œil.

    J’ai déjà fait deux très grandes rétrospectives de Soulages (une au Musée de la Ville de Paris il y a… ouh ! en 1996 ! et celle de Beaubourg en 2009) et une bien plus petite mais bien plus intime car dans une maison de vente aux enchères ; un plaisir ! Là, il n’y a que quelques tableaux pourtant, cette exposition a plusieurs avantages.

    Celui d’y voir quelques œuvres anciennes (quand on voyait des traces se détacher d’un fond).

    Ou encore s’amuser à contempler ces tableaux du 20/21e siècle sous les plafonds sculptés, dorés du Salon Carré du Louvre.

    Petit plaisir encore : pour arriver jusque là, il faut passer par l’escalier de la Victoire de Samothrace (toujours un plaisir pour moi). Mieux encore, j’ai découverts des fresques de Botticelli (1) et Fra Angelico que je ne savais pas être là !

    Soulages au Louvre
    11 décembre 2019 – 9 mars 2020
    Salon Carré, Musée du Louvre

    (1) Mise à jour 04/12/2022 : Depuis, j’ai eu à nouveau le plaisir de voir Botticelli : Exposition Botticelli
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  • En passant | Exposition Léonard de Vinci au Louvre

    En passant | Exposition Léonard de Vinci au Louvre

    Léonard de Vinci – La quadrature de la couronne du cercle. Essais de quadratures diverses.

    Je suis enfin allée voir cette exposition Léonard de Vinci au Louvre !

    J’avais acheté mon billet il y a déjà plusieurs mois, raté l’occasion d’une visite privilégiée, « préparé » ma visite en regardant les documentaires que je trouvais (La conférence Présentation d’exposition : « Léonard de Vinci » par exemple) et même en allant visiter le Clos Lucé tout début décembre.

    J’ai notamment retenu ce qui me paraît évident maintenant : l’obsession de Léonard de Vinci à observer, comprendre, décortiquer la nature pour mieux la rendre en peinture.

    Léonard de Vinci – Anatomie


    Je suis contente d’avoir emmagasiné quelques connaissances avant d’y aller, pour pouvoir mieux comprendre ce que je voyais.

    Sans ça, je serais peut-être passée à côté du componimento inculto et ça aurait été dommage ! Grossièrement, il s’agit d’une manière de dessiner que Léonard de Vinci aurait commencé à utiliser quand, à l’exactitude de la forme, il a voulu privilégier le mouvement. Cela se traduit sur certains de ses croquis par un imbroglio de traits superposés.

    Léonard de Vinci – Étude de composition pour la Sainte Anne

    J’ai par contre été déçue par la réflectographie infrarouge : ni les vidéos vues avant, ni de les avoir devant les yeux, ne m’ont aidé à voir ce qu’il y avait à y lire, ce qu’elles nous permettaient de comprendre.

    Réflectographie infrarouge
    L’Adoration des mages

    Pour le reste, on y va pour voir des drapés incroyables, des quantités de pages de carnets de notes de Léonard de Vinci, quelques une des rares peintures de Léonard (avec des cadres impressionnants souvent 😀 !) ou encore beaucoup de croquis.

    Un gros bémol néanmoins : alors même que la réservation à un horaire fixe est obligatoire, y aller dans la journée, en semaine n’a pas suffit à pouvoir profiter de l’exposition sereinement.

    Léonard de Vinci
    24 octobre 2019 – 24 février 2020
    Musée du Louvre

  • Thèmes créatifs : sortir des marronniers

    Thèmes créatifs : sortir des marronniers

    Les « marronniers » sont les thèmes récurrents à traiter (en journalisme mais dans d’autres domaines aussi) comme Noël et la Nouvelle Année, la Saint-Valentin, la rentrée des classes, les vacances d’été, etc.

    En tant que créatifs, cela peut aussi être des thèmes qui nous inspirent et que l’on souhaite traiter …Mais on peut aussi vouloir traiter autre chose, trouver des thèmes liés à l’univers artistique (>Inktober, Ray Day), à la nature (saisons) à des combats (écologie, féminisme), etc.

    Voici, à compléter, une nouvelle liste de marronniers 😉
    Elle se concentre essentiellement sur des thèmes positifs, culturels ou sociétaux. Elle est bien sûr toute personnelle mais elle peut vous servir d’inspiration 😉

    Et si jamais vous vous inspirez de cette liste pour créer quelque chose, surtout, dites-le moi ! 🙂

    Par date

    Janvier

    • 1er janvier : Journée du domaine public / Public Domain Day – Pour célébrer l’entrée de nouvelles œuvres dans le domaine public
      En 2020, par exemple : James Ensor, Umberto Brunelleschi, Richard Strauss
      Ça ne semble pas être très actif mais c’est un beau sujet que celui où un élément culturel rejoint la hotte des biens communs 😉
    • 11 janvier : Anniversaire de la mort de Giacometti (1966) – #AlbertoGiacometti
    • 15 janvier : Anniversaire de Wikipédia – #wikipediaday
    • 21 janvier : Journée internationale des câlins / Hug Day – #hugday
      (pour lequel j’avais fait un petit croquis)
    Une illustration pour la journée du câlin ?
    (Delphine M.)

    Février

    • 6 février : Anniversaire de la mort de Klimt (1918)
    • 14 février : Journée du don de livre / Book Giving Day – Donner un livre à un enfant
    • 18 février : Anniversaire de la mort de Michel-Ange (1564)

    En février et sinon en mars, vous pouvez aussi vouloir profiter de Holi pour fêter les couleurs 😉

    Michel-Ange, Main gauche de Moïse
    (The Leonora Hall Gurley Memorial Collection)

    Mars

    Une image pour la journée. mondiale de l’eau ?
    (versée au domaine public)

    Avril

    Mai

    Juin

    • 8 juin : Journée mondiale de l’océan / World Oceans Day
    • 10 juin : Anniversaire de la mort de Georges Mathieu (2012)
    • 20 ou 21 juin (1) : Été, solstice de juin (20 juin en 2020)
    • 21 juin : Fête de la musique
    Lors d’un défi créatif, le mot « musique » (Delphine M.)

    Juillet

    • 6 juillet : Journée internationale du baiser
    • 13 juillet : Anniversaire de la mort de Frida Kahlo (1954)
    • 19 juillet : Journée international des châteaux / Palace Day
    • 29 juillet : Anniversaire de la mort de Van Gogh (1890)
    Une illustration pour la journée internationale des châteaux ?
    (Croquis du Clos Lucé – Delphine M.)

    Août

    • 12 août : anniversaire de la mort de Jean-Michel Basquiat (1988)
    • 19 août : Journée Mondiale de la photographie / World Photo Day
    • 22 août : Ray’s Day – Le Ray’s Day célèbre la lecture, les auteurs et les livres
    Accumulation of power
    (photo de Jean-François Renauld de l’œuvre de Chiharu Shiota dans l’église Saint-Joseph du Havre)

    Septembre

    • 3e week-end : Journées européennes du patrimoine
      Sur le site du Conseil de l’Europe, liste des événements sur le site du gouvernement français
    • 9 septembre : Anniversaire de la mort de Toulouse-Lautrec (1901)
    • 21 septembre : Journée internationale de la Paix
    • 21, 22, 23 ou 14 septembre (1) : Automne, équinoxe de septembre (22 septembre en 2020)
    Pour illustrer les journées du patrimoine, un de mes bâtiments préférés : l’Hôtel de Sens, à Paris (Pline)

    Octobre

    Novembre

    Décembre

    Années internationales

    Notez que 2020 est l’année de la santé des végétaux et que 2021 sera l’année de la paix et de la confiance (un sacré thème qu’on peut d’ores-et-déjà commencer à préparer 😉 ).

    La santé des végétaux, un thème pour toute l’année !
    (Freesia – Delphine M.)

    Encore ?

    Difficile d’avoir des critères pour sélectionner les dates. C’est surtout lié à mes envies du moment probablement.

    J’aurais pu aussi y mettre : Hatsuhinode qui consiste au Japon à aller admirer le premier lever de soleil de l’année ; la journée internationale des femmes et filles de science le 11 février, la journée mondiale de la vie sauvage le 3 mars ; le Denim Day le 29 avril (la date change, là c’est pour 2020) ; la journée internationale des infirmières le 12 mai ; journée mondiale du donneur de sang le 14 juin ; la journée mondiale de la dignité des victimes et de la traite d’êtres humains le 30 juillet ; la journée mondiale du potager le 4e dimanche du mois d’août ; la journée mondiale des langues des signes le 23 septembre ; la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté le 17 octobre ; le jour de la conscience noire le 20 novembre ou encore la très belle fête des lumières de Lyon le 8 décembre.

    Votre propre liste

    Vous pouvez vous constituer votre propre liste à l’aide des liens ci-dessous ;

    À vous !

    Quels thèmes avez-vous retenus ? Allez-vous vous faire votre propre liste ou piocher dans celle-là ?

    Prévenez-moi si vous traitez un de ces thèmes 😉

    (1) J’ai découverts en préparant cet article que le jour des équinoxes pouvaient varier un peu ; ça explique pourquoi je me trompais souvent 😀 (Dates des équinoxes sur Wikipédia)

    Retrouvez facilement cet article sur Pinterest :
  • Exposition Gemito

    Exposition Gemito

    Exposition Vincenzo Gemito au Petit Palais de Paris jusqu’au 26 janvier 2020.

    Beaucoup des portraits présentés dans l’exposition sont à l’image de ce qu’on voit sur l’affiche : matériaux et touches brutes, délicatesse des traits, pas de complaisance ou d’idéalisation.

    Au Salon de la Société des artistes français, ses envois font scandale, en particulier le Pêcheur napolitain, à cause de la « laideur » du petit garçon, marquant ainsi l’irruption du réalisme napolitain en France et rendant Gemito célèbre sur-le-champ.

    J’ai trouvé les modelages en terre particulièrement touchants.

    Gemito, Le sculpteur de l’âme napolitaine

    Voir aussi mes croquis faits pendant l’exposition et mon croquis du Charles Quint.

  • En passant | Exposition Yan Pei-Ming / Courbet

    En passant | Exposition Yan Pei-Ming / Courbet

    Exposition Yan Pei-Ming / Courbet au Petit Palais jusqu’au 26 janvier 2020 (entrée libre)

  • Hashtag « 4styles »

    Hashtag « 4styles »

    Sans que je sache d’où il était sorti ni depuis combien de temps il tournait, j’ai participé à #4styles sur Twitter (et Mastodon, et Instagram) ce mercredi 11 septembre.

    Ce n’est qu’un hashtag parmi tant d’autres mais j’y ai pris plaisir pour plusieurs raisons.

    D’abord, ça me fait me poser la question de mon ou mes styles. C’est une question que je me pose beaucoup ces derniers temps. Si, pour ce qui concerne la calligraphie, j’ai quelques traits bien à moi et que je ressens une certaine maturité, pour le dessin, je suis bien plus dans le flou. Cela a donc été l’occasion pour moi de, rapidement, jeter un œil aux images que j’avais sous la main et voir si je dégageais quatre choses très différentes.
    Apprendre à dessiner c’est aussi apprendre à regarder, à analyser et ça a été une petite occasion de le faire.

    Ensuite, ces « animations » sont aussi une occasion de regarder des comptes qu’on ne connaissait pas et de jeter un regard différent, puisque là j’ai regardé à quel point les quatre styles s’éloignaient les uns des autres.
    (Même si dans le cas présent il ne s’agit pas vraiment d’un « challenge », ça me fait penser que Café Salé a fait tout un article sur les vertus des challenges des réseaux sociaux.)

    Un exemple de très beau compte que j’ai découvert via le hashtag :

    @elibaum

    Deux exemples de quatre styles bien différents :

    Astrid Castle
    STPo

    Quand à moi, voici mes quatre huit propositions, car je ne pouvais pas mettre la calligraphie et le dessins ensemble.

    Quatre styles en calligraphie

    Il a été difficile de s’arrêter à quatre car il manque un exemple qui suit « à la lettre » un modèle d’écriture comme la caroline, l’onciale ou ma chère gothique rotunda 😉 ou encore les tableaux alliant la calligraphie traditionnelle dans une mise en page moderne. Mais bon, c’est le jeu 🙂

    Quatre styles en dessin

    • Cluny
    • Modèle vivant
    • Tendresse – Ce dessin a été réalisé lors d’un jeu avec mes collègues. Tous les matins, une collègue donnait un thème qui devait être un concept au groupe des dessinateurs. Dans l’après-midi, on se réunissait avec des « devineurs » qui, en regardant l’ensemble des dessins, devaient trouver quel était le concept illustré. Ce jour-là, tendresse, donc.
    • Freesia, réalisé pour le #floraltutorialchallenge (en novembre 2018 sur Instagram)

  • En passant | Exposition Zao Wou-Ki

    En passant | Exposition Zao Wou-Ki

    Ma deuxième exposition de Zao Wou-Ki que j’avais découvert par hasard, et adoré ! (suite…)

  • En passant | Exposition Mucha

    En passant | Exposition Mucha

    Une exposition qui s’est avérée plus intéressante que je ne m’imaginais.

    Les célèbres affiches y étaient (suite…)